Une reconstitution sous haute tension avait été organisée sur place par le juge d'instruction et la police après le drame passionnel de Tipaerui. L'affaire sera jugée en ouverture de cette première session d'assises.
PAPEETE, le 12 février 2017 - La première session de l'année de la cour d'assises débute ce lundi au palais de justice de Papeete. Une session particulièrement sanglante où seront jugés dès mardi un viol sur mineur mais aussi cinq homicides, dont celui de cet homme écrasé devant chez lui et traîné sur cinquante mètres en voiture par un mari trompé, en décembre 2014 à Tipaerui.
C'est le cœur bien accroché que les jurés vont devoir aborder la première session de l'année de la cour d'assises de la Polynésie française. Avec comme entrée en matière, dès mardi et jusqu'à la fin de la semaine, deux douloureux dossiers d'assassinats. André A. sera le premier des accusés à se présenter devant le jury populaire. Il est détenu depuis le mois de décembre 2014, mis en examen pour l'assassinat ultra-violent de l'amant de sa femme, un homme de 36 ans.
André A. s'était présenté une première fois, en voiture et pour en découdre, devant le domicile de sa victime à Tipaerui dans l'après-midi du 10 décembre. Armé d'une barre de fer, menaçant de tout brûler, il avait finalement été chassé de la servitude et frappé à coups de poings par un frère de la victime. Insuffisant pour ramener le mari trompé à la raison. Complètement ivre, et après un petit tour en voiture du côté du rond-point de l'ancien hôtel Hilton à Faa'a, l'accusé âgé de 39 ans à l'époque allait revenir sur les lieux du drame pour sceller le sort de son rival. Apercevant sa silhouette au loin, le bourreau allait foncer sur lui au volant de sa voiture jusqu'à l'écraser contre un mur.
Déterminé, le quadragénaire aurait ensuite manœuvré pour lui rouler dessus au sol, lui arrachant un pied au passage et traînant son corps sur une cinquantaine de mètres. Inconnu de la justice jusque-là, inséré socialement et jouissant de toutes ses facultés mentales selon les experts, il encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le procès devrait s'achever mercredi.
Deux coups de hâche en pleine tête
C'est un coprahculteur de 64 ans, Tatu T., qui lui succèdera jeudi et vendredi dans le box des accusés. Lui aussi comparaîtra détenu, mis en examen pour l'assassinat à coups de hache de son voisin et neveu, un jeune homme de 34 ans. Les faits s'étaient produits le 14 décembre 2014 à Niau, petit atoll proche de Fakarava dans l'archipel des Tuamotu. Les deux hommes s'étaient disputés sur fond de consommation excessive d'alcool dans l'après-midi.
A la nuit tombée, et sans crier gare, l'aîné des deux allait surprendre le plus jeune dans son sommeil en lui assénant deux coups de hache en pleine tête. Il était ensuite rentré chez lui comme de si de rien n'était, avant de découvrir l'étendue du massacre le lendemain matin… après avoir bu son café. Le sexagénaire s'était livré dans la foulée au policer municipal de l'atoll. "C'était moi ou lui", expliquera-il en substance aux enquêteurs. Connu pour ses excès de langage et ses colères quand il a bu, il ne s'était néanmoins jamais montré aussi violent auparavant. Jamais condamné, ne souffrant d'aucun troubles mentaux selon les experts, lui aussi encourt la perpétuité.
C'est le cœur bien accroché que les jurés vont devoir aborder la première session de l'année de la cour d'assises de la Polynésie française. Avec comme entrée en matière, dès mardi et jusqu'à la fin de la semaine, deux douloureux dossiers d'assassinats. André A. sera le premier des accusés à se présenter devant le jury populaire. Il est détenu depuis le mois de décembre 2014, mis en examen pour l'assassinat ultra-violent de l'amant de sa femme, un homme de 36 ans.
André A. s'était présenté une première fois, en voiture et pour en découdre, devant le domicile de sa victime à Tipaerui dans l'après-midi du 10 décembre. Armé d'une barre de fer, menaçant de tout brûler, il avait finalement été chassé de la servitude et frappé à coups de poings par un frère de la victime. Insuffisant pour ramener le mari trompé à la raison. Complètement ivre, et après un petit tour en voiture du côté du rond-point de l'ancien hôtel Hilton à Faa'a, l'accusé âgé de 39 ans à l'époque allait revenir sur les lieux du drame pour sceller le sort de son rival. Apercevant sa silhouette au loin, le bourreau allait foncer sur lui au volant de sa voiture jusqu'à l'écraser contre un mur.
Déterminé, le quadragénaire aurait ensuite manœuvré pour lui rouler dessus au sol, lui arrachant un pied au passage et traînant son corps sur une cinquantaine de mètres. Inconnu de la justice jusque-là, inséré socialement et jouissant de toutes ses facultés mentales selon les experts, il encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le procès devrait s'achever mercredi.
Deux coups de hâche en pleine tête
C'est un coprahculteur de 64 ans, Tatu T., qui lui succèdera jeudi et vendredi dans le box des accusés. Lui aussi comparaîtra détenu, mis en examen pour l'assassinat à coups de hache de son voisin et neveu, un jeune homme de 34 ans. Les faits s'étaient produits le 14 décembre 2014 à Niau, petit atoll proche de Fakarava dans l'archipel des Tuamotu. Les deux hommes s'étaient disputés sur fond de consommation excessive d'alcool dans l'après-midi.
A la nuit tombée, et sans crier gare, l'aîné des deux allait surprendre le plus jeune dans son sommeil en lui assénant deux coups de hache en pleine tête. Il était ensuite rentré chez lui comme de si de rien n'était, avant de découvrir l'étendue du massacre le lendemain matin… après avoir bu son café. Le sexagénaire s'était livré dans la foulée au policer municipal de l'atoll. "C'était moi ou lui", expliquera-il en substance aux enquêteurs. Connu pour ses excès de langage et ses colères quand il a bu, il ne s'était néanmoins jamais montré aussi violent auparavant. Jamais condamné, ne souffrant d'aucun troubles mentaux selon les experts, lui aussi encourt la perpétuité.
La partie de kikiri tourne au drame
Une bagarre mortelle sur fond d'alcool et de jeu occupera les jurés en début de semaine prochaine. Accusé de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, Heifara T. encourt 15 ans de réclusion. Il avait envoyé sa victime au tapis en marge d'une partie de kikiri très arrosée en mai 2013 à Tautira. Le malheureux était tombé dans le coma après avoir lourdement chuté au sol et devait décéder six jours après son admission aux urgences, sans jamais avoir repris connaissance.
Tué à coups de marteau de charpentier
Ce n'est pas tous les jours qu'une cour d'assises a à juger un accusé pour récidive de meurtre. Ce sera le cas les 22 et 23 février prochains, avec l'affaire Sébastien T. Déjà condamné pour meurtre à 16 ans de prison en 1997, ce quadragénaire comparaîtra pour celui de son cousin, en juin 2015 à Raiatea. Le malheureux avait été tué de plusieurs coups de marteau de charpentier à la tête.
Son corps avait été découvert une quinzaine de jours après le drame dans un cabanon que les deux hommes, voisins, avaient contribué à construire. Maniaco-dépressif, consommateur de produits stupéfiants, l'accusé de 42 ans a prétendu l'avoir tué car il craignait lui-même pour sa vie, il a aussi raconté avoir entendu des voix dans une sorte de délire mystique. Il encourt la réclusion à perpétuité.
Son corps avait été découvert une quinzaine de jours après le drame dans un cabanon que les deux hommes, voisins, avaient contribué à construire. Maniaco-dépressif, consommateur de produits stupéfiants, l'accusé de 42 ans a prétendu l'avoir tué car il craignait lui-même pour sa vie, il a aussi raconté avoir entendu des voix dans une sorte de délire mystique. Il encourt la réclusion à perpétuité.
Le couple d'ivrognes séparé par la mort
La cour d'assises achèvera sa première session de l'année le 27 février avec le cas Tamatea B., un homme de 41 ans accusé de violences sur sa concubine ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Le drame remonte au 26 juin 2015 à Raiatea. Après une journée de beuverie entre amis, à s'enivrer au komo et à fumer le paka, le quadragénaire avait violenté sa compagne qui, selon lui, refusait de s'arrêter de boire. Il l'avait traînée au sol par les cheveux avant de la corriger avec un bois en la frappant sur toutes les parties de son corps.
Le lendemain matin, au réveil, la malheureuse s'était plainte de difficultés à bouger, et même à respirer. Elle devait mourir quelques instants plus tard d'un traumatisme crânien sévère, alors que son concubin était parti lui chercher de l'eau. Des lésions traumatiques ont été constatées sur la totalité de son corps y compris les parties génitales. L'accusé, qui comparaît détenu, encourt 20 ans de réclusion.
Le lendemain matin, au réveil, la malheureuse s'était plainte de difficultés à bouger, et même à respirer. Elle devait mourir quelques instants plus tard d'un traumatisme crânien sévère, alors que son concubin était parti lui chercher de l'eau. Des lésions traumatiques ont été constatées sur la totalité de son corps y compris les parties génitales. L'accusé, qui comparaît détenu, encourt 20 ans de réclusion.