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Arutua : la mairie fait aussi office d'abri de survie


Cet espace de 336 m² pourra accueillir une partie de la population, soit 200 habitants, le reste pourra se réfugier à l'école de l'atoll ou encore dans les maisons surélevées.
Cet espace de 336 m² pourra accueillir une partie de la population, soit 200 habitants, le reste pourra se réfugier à l'école de l'atoll ou encore dans les maisons surélevées.
ARUTUA, le 25 janvier 2018 - La structure est située au milieu du village "Rautini". Rénovée en 2011, la mairie d'Arutua a été surélevée pour faire face aux catastrophes naturelles. Un lieu qui pourra accueillir également 200 personnes, en cas de nécessité.

La mairie d'Arutua a été surélevée afin de faire face aux "dérèglements climatiques" (tsunamis, montée des eaux…). Cet espace de 336 m² pourra accueillir une partie de la population, soit 200 habitants, le reste pourra se réfugier à l'école de l'atoll ou encore dans les maisons surélevées.

Il faut savoir que l'archipel des Tuamotu reste vulnérable face aux catastrophes naturelles. Les terres émergées sont, parfois, situées à quelques dizaines de centimètres au-dessus du niveau de la mer. L'an dernier, l'atoll d'Arutua a été touché par une dépression tropicale, ce qui a occasionné d'importants dégâts.

Aujourd'hui, les 17 tāvana des Tuamotu-Gambier unissent leurs voix pour que des abris de survie ou encore des murs de protection soient construits. Pour l'heure, 28 abris de survie ont déjà été construits - dans le cadre du contrat de projet État/Pays 2008-2014 - "sur plus d'une cinquantaine qu'il nous faut faire", note la ministre des Outre-mer, Annick Girardin. Pour elle, cet archipel doit être traité en priorité. 5 milliards de francs ont d'ailleurs été investis pour la construction de ces 28 abris. Aujourd'hui, 27 autres abris de survie attendent d'être construits ou réhabilités. Il faudra investir, cette fois-ci, près de 7 milliards de francs.

Et pour la ministre des Outre-mer, il faut répondre à l'urgence climatique dans les atolls qui sont dépourvus de ces structures. "Il faut que l'on aille plus vite et plus loin parce que malheureusement, il y a encore trop d'atolls qui n'ont pas encore aujourd'hui, leurs abris. L'adaptation, c'est aussi surélever les maisons, préparer des constructions qui protègeront d'un tsunami."

Pour financer ces opérations, plusieurs moyens sont mis à la disposition des collectivités, tels que le Fonds vert ou encore le Fonds intercommunal de péréquation (FIP). "Le pseudo fonds vert va pouvoir être davantage utilisé en Polynésie et partout où les dérèglements climatiques toucheront les territoires d'Outre-mer. Mais, il faut que ce soit l'ensemble du gouvernement central qui participe et pas seulement le ministère des Outre-mer".

Le ministère des Outre-mer a également augmenté sa participation dans le financement du Fonds vert, à hauteur de 1 milliard. Aujourd'hui, ce sont donc 2,5 milliards de francs que le ministère des Outre-mer a mis dans ce Fonds.



le Jeudi 25 Janvier 2018 à 18:09 | Lu 1452 fois