Des Moines, États-Unis | AFP | mardi 16/01/2024 - Faire campagne jusque, et même surtout devant les tribunaux: Donald Trump poursuit mardi la stratégie qui lui a valu la veille une victoire écrasante dans la première primaire républicaine, dans l'Iowa.
L'ancien président américain est arrivé dans la matinée à New York pour l'ouverture d'un procès en diffamation, intenté par une autrice qui l'avait déjà fait condamner pour agression sexuelle en 2023.
Ni cette affaire, ni les quatre inculpations au pénal du magnat de 77 ans n'entament la ferveur de ses partisans, qui, lundi soir dans l'Iowa, l'ont rapproché encore d'un nouveau duel avec l'actuel président démocrate Joe Biden, 81 ans, lors de la présidentielle de novembre.
Un peu plus de 100.000 électeurs de cet Etat rural et très conservateur ont bravé des températures glaciales pour donner à l'ancien président 51% des voix, loin devant Ron DeSantis et Nikki Haley, désormais ses seuls rivaux à droite.
"Cette élection, c'est vous et moi contre les trumpistes extrémistes", a réagi Joe Biden, qui lui-même n'a guère de concurrence pour la future investiture démocrate, sur son compte X (anciennement Twitter).
Vengeance
Donald Trump, faisant campagne sur une promesse de "vengeance" après l'élection de 2020, qu'il conteste toujours avoir perdue, a été donné vainqueur avant même que ne se concluent les opérations de vote des "caucus" de l'Iowa.
Ces assemblées tenues dans des écoles, bibliothèques et casernes de pompiers, où les participants écrivent le nom d'un candidat sur des morceaux de papier, collectés dans des sachets de congélation ou des pots à popcorn, sont depuis des décennies le premier ring de la primaire républicaine, qui se finira en juillet par la convention du parti.
Vainqueur par K.O. dans l'Iowa, Donald Trump mènera son prochain combat dans le New Hampshire, petit Etat du nord-est réputé plus centriste, où il se rend dès mardi.
S'il l'emporte à nouveau largement, il fera, de fait, le vide autour de lui avant même l'investiture officielle.
La première victoire de l'ancien président n'est "pas une surprise", a commenté Dennis Goldford, politologue à la Drake University dans l'Iowa, notant la "force impressionnante de Trump auprès des ouvriers, des classes populaires et de l'électorat rural".
"Il est temps maintenant (...) pour notre pays de s'unir", a dit Donald Trump lundi à Des Moines, la capitale de l'Iowa. La déclaration tranche avec les attaques violentes contre ses adversaires politiques et contre les migrants qu'il a lancées ses derrières semaines, usant d'un vocabulaire que Joe Biden qualifie de "nazi".
Lundi soir, un Donald Trump moins incendiaire a promis à nouveau de "fermer la frontière" avec le Mexique aux migrants venus d'Amérique centrale et latine, un sujet très porteur auprès de son électorat.
Biden en août
Alors que 49 Etats américains doivent encore voter jusqu'en juin, l'ancien président a déjà réduit la concurrence à deux rivaux.
Le gouverneur de Floride Ron DeSantis et l'ancienne ambassadrice à l'ONU Nikki Haley, sont en effet arrivés au coude à coude dans l'Iowa.
Le premier, un conservateur quadragénaire aux positions dures sur l'immigration ou l'avortement, a engrangé quelque 21% des voix. La seconde, unique femme dans la course, en a récolté 19% et espère faire bien mieux auprès de l'électorat plus modéré du New Hampshire.
Aucun des deux n'entend pour l'heure jeter l'éponge, et cette rivalité pour la seconde place pourrait bien, en fin de compte, renforcer encore l'emprise de Donald Trump sur la droite américaine.
Le Parti républicain s'est déjà majoritairement rallié à ses positions les plus radicales.
Un sondage mené par la chaîne CNN auprès des participants aux primaires de l'Iowa montre ainsi que deux tiers d'entre eux adhèrent à la théorie sans fondement de Donald Trump selon laquelle Joe Biden aurait volé la victoire à la présidentielle de 2020.
De son côté, l'actuel président fait jusqu'ici essentiellement campagne en présentant Donald Trump comme le fossoyeur en puissance de la démocratie américaine.
Joe Biden devrait, sauf surprise, être désigné en août comme le candidat de son parti, malgré l'effet négatif de son âge auprès des électeurs.
L'ancien président américain est arrivé dans la matinée à New York pour l'ouverture d'un procès en diffamation, intenté par une autrice qui l'avait déjà fait condamner pour agression sexuelle en 2023.
Ni cette affaire, ni les quatre inculpations au pénal du magnat de 77 ans n'entament la ferveur de ses partisans, qui, lundi soir dans l'Iowa, l'ont rapproché encore d'un nouveau duel avec l'actuel président démocrate Joe Biden, 81 ans, lors de la présidentielle de novembre.
Un peu plus de 100.000 électeurs de cet Etat rural et très conservateur ont bravé des températures glaciales pour donner à l'ancien président 51% des voix, loin devant Ron DeSantis et Nikki Haley, désormais ses seuls rivaux à droite.
"Cette élection, c'est vous et moi contre les trumpistes extrémistes", a réagi Joe Biden, qui lui-même n'a guère de concurrence pour la future investiture démocrate, sur son compte X (anciennement Twitter).
Vengeance
Donald Trump, faisant campagne sur une promesse de "vengeance" après l'élection de 2020, qu'il conteste toujours avoir perdue, a été donné vainqueur avant même que ne se concluent les opérations de vote des "caucus" de l'Iowa.
Ces assemblées tenues dans des écoles, bibliothèques et casernes de pompiers, où les participants écrivent le nom d'un candidat sur des morceaux de papier, collectés dans des sachets de congélation ou des pots à popcorn, sont depuis des décennies le premier ring de la primaire républicaine, qui se finira en juillet par la convention du parti.
Vainqueur par K.O. dans l'Iowa, Donald Trump mènera son prochain combat dans le New Hampshire, petit Etat du nord-est réputé plus centriste, où il se rend dès mardi.
S'il l'emporte à nouveau largement, il fera, de fait, le vide autour de lui avant même l'investiture officielle.
La première victoire de l'ancien président n'est "pas une surprise", a commenté Dennis Goldford, politologue à la Drake University dans l'Iowa, notant la "force impressionnante de Trump auprès des ouvriers, des classes populaires et de l'électorat rural".
"Il est temps maintenant (...) pour notre pays de s'unir", a dit Donald Trump lundi à Des Moines, la capitale de l'Iowa. La déclaration tranche avec les attaques violentes contre ses adversaires politiques et contre les migrants qu'il a lancées ses derrières semaines, usant d'un vocabulaire que Joe Biden qualifie de "nazi".
Lundi soir, un Donald Trump moins incendiaire a promis à nouveau de "fermer la frontière" avec le Mexique aux migrants venus d'Amérique centrale et latine, un sujet très porteur auprès de son électorat.
Biden en août
Alors que 49 Etats américains doivent encore voter jusqu'en juin, l'ancien président a déjà réduit la concurrence à deux rivaux.
Le gouverneur de Floride Ron DeSantis et l'ancienne ambassadrice à l'ONU Nikki Haley, sont en effet arrivés au coude à coude dans l'Iowa.
Le premier, un conservateur quadragénaire aux positions dures sur l'immigration ou l'avortement, a engrangé quelque 21% des voix. La seconde, unique femme dans la course, en a récolté 19% et espère faire bien mieux auprès de l'électorat plus modéré du New Hampshire.
Aucun des deux n'entend pour l'heure jeter l'éponge, et cette rivalité pour la seconde place pourrait bien, en fin de compte, renforcer encore l'emprise de Donald Trump sur la droite américaine.
Le Parti républicain s'est déjà majoritairement rallié à ses positions les plus radicales.
Un sondage mené par la chaîne CNN auprès des participants aux primaires de l'Iowa montre ainsi que deux tiers d'entre eux adhèrent à la théorie sans fondement de Donald Trump selon laquelle Joe Biden aurait volé la victoire à la présidentielle de 2020.
De son côté, l'actuel président fait jusqu'ici essentiellement campagne en présentant Donald Trump comme le fossoyeur en puissance de la démocratie américaine.
Joe Biden devrait, sauf surprise, être désigné en août comme le candidat de son parti, malgré l'effet négatif de son âge auprès des électeurs.