WASHINGTON, 31 jan 2013 (AFP) - Le Wall Street Journal a indiqué jeudi que ses ordinateurs avaient été la cible de pirates informatiques chinois et dénoncé les tentatives de Pékin d'espionner ses journalistes.
Le quotidien économique a fait cette annonce au lendemain de celle du New York Times, celui-ci ayant affirmé que des pirates informatiques chinois avaient infiltré ses propres ordinateurs ces quatre derniers mois, en réponse à son reportage paru le 25 octobre sur la fortune amassée par les proches du Premier ministre Wen Jiabao dans des affaires commerciales.
Le Wall Street Journal souligne ainsi que ces attaques avaient pour "but apparent de contrôler la couverture de la Chine" par ses journalistes, et laisse entendre que la pratique chinoise d'espionner les médias américains était devenue "un phénomène courant".
"Des preuves montrent que ces efforts d'infiltration visent à contrôler la couverture par le Journal de la Chine, et non à réaliser des gains commerciaux ou à détourner l'information des clients", souligne dans un communiqué Paula Keve, de l'agence Dow Jones, qui fait également partie avec son cousin Wall Street Journal du groupe News Corp du magnat Rupert Murdoch.
Le Wall Street Journal n'a pas précisé quand ces attaques informatiques avaient commencé mais a annoncé qu'une révision de son réseau informatique pour renforcer la sécurité avait été effectuée jeudi.
"Nous avons la ferme intention de poursuivre notre pratique du journalisme de façon battante et indépendante", a assuré Paula Keve.
Jeudi en fin d'après-midi, la chaîne CNN a à son tour annoncé que le système informatique de son service international avait été bloqué pendant plusieurs minutes en réponse à son reportage sur le piratage du New York Times.
"CNNI est devenu noir pendant six minutes", a tweeté l'une des journalistes de CNN International Hala Gorani. "#La Chine a bloqué CNN en raison de l'interview de @HalaGorani sur le piratage informatique du @nytimes", pouvait-on lire.
A Pékin, la réaction des autorités ne s'est guère fait attendre. "Les autorités chinoises compétentes ont déjà répondu clairement aux accusations infondées du New York Times", a déclaré à des journalistes le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hong Lei.
"La Chine aussi est victime d'attaques informatiques (...) La législation chinoise interdit de telles attaques et nous espérons que toutes les parties prenantes adopteront une attitude responsable sur cette question", a-t-il ajouté.
La société de sécurité en ligne Symantec --qui a été dénoncée par le New York Times pour n'avoir pas été capable d'empêcher le piratage de son système-- a quant à elle indiqué dans un communiqué que des "attaques poussées, comme celle décrite par le New York Times, soulignent à quel point il est important pour les entreprises, les pays et les consommateurs de s'assurer qu'ils ont pris toutes les mesures possibles de sécurité".
Selon le New York Times, les hackers dont il a été victime se sont emparés de courriers électroniques et de documents en s'introduisant notamment dans les comptes emails du chef du bureau de Shanghai, David Barboza, qui a écrit l'enquête sur les proches de Wen Jiabao, et dans ceux de l'ancien chef du bureau de Pékin, Jim Yardley, actuel chef du bureau d'Asie du Sud en Inde.
rl/sam/lor
Le quotidien économique a fait cette annonce au lendemain de celle du New York Times, celui-ci ayant affirmé que des pirates informatiques chinois avaient infiltré ses propres ordinateurs ces quatre derniers mois, en réponse à son reportage paru le 25 octobre sur la fortune amassée par les proches du Premier ministre Wen Jiabao dans des affaires commerciales.
Le Wall Street Journal souligne ainsi que ces attaques avaient pour "but apparent de contrôler la couverture de la Chine" par ses journalistes, et laisse entendre que la pratique chinoise d'espionner les médias américains était devenue "un phénomène courant".
"Des preuves montrent que ces efforts d'infiltration visent à contrôler la couverture par le Journal de la Chine, et non à réaliser des gains commerciaux ou à détourner l'information des clients", souligne dans un communiqué Paula Keve, de l'agence Dow Jones, qui fait également partie avec son cousin Wall Street Journal du groupe News Corp du magnat Rupert Murdoch.
Le Wall Street Journal n'a pas précisé quand ces attaques informatiques avaient commencé mais a annoncé qu'une révision de son réseau informatique pour renforcer la sécurité avait été effectuée jeudi.
"Nous avons la ferme intention de poursuivre notre pratique du journalisme de façon battante et indépendante", a assuré Paula Keve.
Jeudi en fin d'après-midi, la chaîne CNN a à son tour annoncé que le système informatique de son service international avait été bloqué pendant plusieurs minutes en réponse à son reportage sur le piratage du New York Times.
"CNNI est devenu noir pendant six minutes", a tweeté l'une des journalistes de CNN International Hala Gorani. "#La Chine a bloqué CNN en raison de l'interview de @HalaGorani sur le piratage informatique du @nytimes", pouvait-on lire.
A Pékin, la réaction des autorités ne s'est guère fait attendre. "Les autorités chinoises compétentes ont déjà répondu clairement aux accusations infondées du New York Times", a déclaré à des journalistes le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hong Lei.
"La Chine aussi est victime d'attaques informatiques (...) La législation chinoise interdit de telles attaques et nous espérons que toutes les parties prenantes adopteront une attitude responsable sur cette question", a-t-il ajouté.
La société de sécurité en ligne Symantec --qui a été dénoncée par le New York Times pour n'avoir pas été capable d'empêcher le piratage de son système-- a quant à elle indiqué dans un communiqué que des "attaques poussées, comme celle décrite par le New York Times, soulignent à quel point il est important pour les entreprises, les pays et les consommateurs de s'assurer qu'ils ont pris toutes les mesures possibles de sécurité".
Selon le New York Times, les hackers dont il a été victime se sont emparés de courriers électroniques et de documents en s'introduisant notamment dans les comptes emails du chef du bureau de Shanghai, David Barboza, qui a écrit l'enquête sur les proches de Wen Jiabao, et dans ceux de l'ancien chef du bureau de Pékin, Jim Yardley, actuel chef du bureau d'Asie du Sud en Inde.
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