PAPEETE, le 2 juillet 2019 - Treize groupes de danse concourront cette année au Heiva i Tahiti : Six en Hura Ava Tau (Amateurs) et sept en Hura Tau (Professionnels). Ils devront présenter un spectacle de 50 minutes, avec 200 personnes maximum. Dans cette catégorie, les participants doivent obligatoirement présenter un 'aparima 'āmui, un 'ōte'a 'āmui, un pā'ō'ā et un hivināu.
La danse est apparue dans cette grande manifestation culturelle bien après les chants. Aujourd'hui, cette discipline attire les foules dans les gradins. Et chaque année, les groupes de danse doivent présenter un spectacle basé sur l'histoire, les légendes… chacun est libre de faire ce qu'il veut.
Pour cette nouvelle édition du Heiva i Tahiti, 13 groupes de danse sont inscrits : six en Hura Ava Tau (Amateurs) et sept en Hura Tau (Professionnels). Contrairement à l'année dernière, les formations sont moins nombreuses mais cela ne veut pas dire pour autant que le challenge n'est pas de taille, bien au contraire.
Le travail accompli par chaque groupe démontre de la richesse de notre patrimoine et du savoir-faire des chefs de groupes, des auteurs et des costumiers.
Pour départager les 13 groupes en compétition, le jury en danse est composé de Jean-Marie Biret, vice-président du jury, Vaihere Pohue, Victor Teriitahi et Olivier Lenoir. Si les autres membres du jury peuvent donner leurs appréciations sur la beauté du spectacle ou la compréhension du thème, ils ne peuvent cependant pas juger les aspects techniques. Cette tâche revient aux membres spécialisés dans le domaine.
60 DANSEURS MINIMUM
Pour monter un spectacle pour le Heiva i Tahiti, les groupes de danse, en général, se préparent six mois à l'avance. Chaque chef de troupe définit un thème avant de composer les musiques et les chorégraphies du spectacle. Ensuite, il faut penser aux tenues que les danseurs porteront et il faut, bien évidemment, trouver les éléments qui composeront la troupe.
Les filles, en général, ne sont pas difficiles à trouver. Par contre, pour les garçons, les chefs de groupe ont un peu plus de difficulté. Dans le règlement, chaque troupe doit être composée d'au moins 60 danseurs jusqu'à 200 maximums, "pour permettre une meilleure organisation sur la scène", explique Vaihere Pohue, jury en danse. Si le quota minimal n'est pas atteint, les groupes seront sanctionnés par des pénalités.
QUATRE TYPES DE DANSE
Pour participer au Heiva i Tahiti, quatre types de danse sont imposés : "Il y a le 'aparima 'āmui, le 'ōte'a 'āmui, le hivināu et le pā'ō'ā. Les 'ōte'a vahine et tāne ne sont pas obligatoires, de même que le 'āparima vava", précise Jean-Marie Biret, vice-président du jury.
Qu'est-ce-que le 'aparima ? "C'est une danse exécutée par des hommes et des femmes sur une chanson accompagnée d'instruments à corde et de percussions, ukulele, guitare, tariparau… Depuis quelques années, il y a de plus en plus de pas de danse, que l'on attribuait plutôt au 'ōte'a autrefois. Pendant longtemps, le 'aparima, c'était surtout de la gestuelle avec les mains, maintenant, il y a aussi des pas de danse", ajoute Jean-Marie Biret.
Que représente le 'ōte'a ? "Le 'ōte'a est plus dynamique", précise Jean-Marie Biret. "C'est une danse traditionnelle rythmée par des percussions, notamment le tō'ere. On parle beaucoup aussi du pahu tūpa'i qu'on essaye de remettre en valeur, notamment au Hura Tapairu ou dans certains spectacles. On utilise le tariparau, beaucoup d'instruments que l'on appelle de tambours. On peut utiliser d'autres instruments encore…", décrit Vaihere Pohue. "Les 'ōte'a peuvent aussi mimer une histoire, mais elle est muette. Parfois, il peut y avoir des cris, et s'il y a des paroles qui sont prononcées, on les entend plutôt sur les pāta'uta'u", ajoute la spécialiste.
Qu'est-ce que le pā'ō'ā ? "Le pā'ō'ā, c'est la retranscription de scènes de la vie quotidienne, où on peut mimer la pêche, la fabrication du tapa…", souligne Vaihere Pohue. "Cette danse est effectuée assise ou accroupie, en cercle ou en demi-cercle. Les danseurs frappent sur leurs cuisses avec un jeu de réponse entre eux et le meneur de pāta'uta'u. Les danseurs répondent par "hi" ou par "ha". Le pāta'uta'u est mené par un ra'atira qui se trouve au milieu avec un orchestre de percussion. Le pā'ō'ā serait aussi une danse rituelle à caractère sexuel, d'où le fait que beaucoup de chefs de groupes aient, depuis longtemps, mis des paroles osées, avec des tournures assez subtiles, pour parler de l'acte sexuel dans le pā'ō'ā, et la concrétisation de cet acte se trouve dans le hivināu", indique Vaihere Pohue, avant d'ajouter : "On n'interdit pas les groupes de venir avec un pā'ō'ā qui parle de guerre, puisque dans le règlement, rien ne stipule qu'il faille aller dans la description de l'amour, de la procréation. Mais, c'est une question à creuser."
Et enfin, que représente le hivināu ? "Le hivināu est une danse qui suit le pā'ō'ā. Les danseurs se mettent debout cette fois, et tournent en cercle concentré avec un même centre. Un pāta'uta'u est mené et la réponse des danseurs se résument par des "'ahiri'a ha'a ha'a". Ce qui a été retranscrit par plusieurs personnes et qui commence à refaire surface, correspond à une définition rituelle de cette danse à la procréation, à la mise en monde d'un enfant. Après, il y a une autre interprétation du hivināu qui dirait que c'est l'aboutissement de l'acte sexuel", répond Vaihere Pohue.
RESPECTER LE RÈGLEMENT
Pour parfaire leurs prestations, les groupes doivent avant tout présenter un spectacle de qualité, les chorégraphies, les musiques et les tenues doivent être en accord avec le thème que chacun aura choisi de développer sur scène. Ils ont au minimum "45 minutes sans les quatre concours facultatifs (meilleurs danseurs, meilleures danseuses, orchestre imposé et orchestre création)", pour présenter leur spectacle.
Comme chaque année, le jury veillera à ce que le règlement soit appliqué à la lettre, mais le cœur apportera aussi ce petit plus qui pourra faire la différence. Il est bon aussi de rappeler que le meilleur dans la catégorie Hura Ava Tau concourra l'an prochain avec les groupes professionnels de la catégorie Hura Tau.
Que le meilleur gagne et que vive le Heiva i Tahiti 2019.
La danse est apparue dans cette grande manifestation culturelle bien après les chants. Aujourd'hui, cette discipline attire les foules dans les gradins. Et chaque année, les groupes de danse doivent présenter un spectacle basé sur l'histoire, les légendes… chacun est libre de faire ce qu'il veut.
Pour cette nouvelle édition du Heiva i Tahiti, 13 groupes de danse sont inscrits : six en Hura Ava Tau (Amateurs) et sept en Hura Tau (Professionnels). Contrairement à l'année dernière, les formations sont moins nombreuses mais cela ne veut pas dire pour autant que le challenge n'est pas de taille, bien au contraire.
Le travail accompli par chaque groupe démontre de la richesse de notre patrimoine et du savoir-faire des chefs de groupes, des auteurs et des costumiers.
Pour départager les 13 groupes en compétition, le jury en danse est composé de Jean-Marie Biret, vice-président du jury, Vaihere Pohue, Victor Teriitahi et Olivier Lenoir. Si les autres membres du jury peuvent donner leurs appréciations sur la beauté du spectacle ou la compréhension du thème, ils ne peuvent cependant pas juger les aspects techniques. Cette tâche revient aux membres spécialisés dans le domaine.
60 DANSEURS MINIMUM
Pour monter un spectacle pour le Heiva i Tahiti, les groupes de danse, en général, se préparent six mois à l'avance. Chaque chef de troupe définit un thème avant de composer les musiques et les chorégraphies du spectacle. Ensuite, il faut penser aux tenues que les danseurs porteront et il faut, bien évidemment, trouver les éléments qui composeront la troupe.
Les filles, en général, ne sont pas difficiles à trouver. Par contre, pour les garçons, les chefs de groupe ont un peu plus de difficulté. Dans le règlement, chaque troupe doit être composée d'au moins 60 danseurs jusqu'à 200 maximums, "pour permettre une meilleure organisation sur la scène", explique Vaihere Pohue, jury en danse. Si le quota minimal n'est pas atteint, les groupes seront sanctionnés par des pénalités.
QUATRE TYPES DE DANSE
Pour participer au Heiva i Tahiti, quatre types de danse sont imposés : "Il y a le 'aparima 'āmui, le 'ōte'a 'āmui, le hivināu et le pā'ō'ā. Les 'ōte'a vahine et tāne ne sont pas obligatoires, de même que le 'āparima vava", précise Jean-Marie Biret, vice-président du jury.
Qu'est-ce-que le 'aparima ? "C'est une danse exécutée par des hommes et des femmes sur une chanson accompagnée d'instruments à corde et de percussions, ukulele, guitare, tariparau… Depuis quelques années, il y a de plus en plus de pas de danse, que l'on attribuait plutôt au 'ōte'a autrefois. Pendant longtemps, le 'aparima, c'était surtout de la gestuelle avec les mains, maintenant, il y a aussi des pas de danse", ajoute Jean-Marie Biret.
Que représente le 'ōte'a ? "Le 'ōte'a est plus dynamique", précise Jean-Marie Biret. "C'est une danse traditionnelle rythmée par des percussions, notamment le tō'ere. On parle beaucoup aussi du pahu tūpa'i qu'on essaye de remettre en valeur, notamment au Hura Tapairu ou dans certains spectacles. On utilise le tariparau, beaucoup d'instruments que l'on appelle de tambours. On peut utiliser d'autres instruments encore…", décrit Vaihere Pohue. "Les 'ōte'a peuvent aussi mimer une histoire, mais elle est muette. Parfois, il peut y avoir des cris, et s'il y a des paroles qui sont prononcées, on les entend plutôt sur les pāta'uta'u", ajoute la spécialiste.
Qu'est-ce que le pā'ō'ā ? "Le pā'ō'ā, c'est la retranscription de scènes de la vie quotidienne, où on peut mimer la pêche, la fabrication du tapa…", souligne Vaihere Pohue. "Cette danse est effectuée assise ou accroupie, en cercle ou en demi-cercle. Les danseurs frappent sur leurs cuisses avec un jeu de réponse entre eux et le meneur de pāta'uta'u. Les danseurs répondent par "hi" ou par "ha". Le pāta'uta'u est mené par un ra'atira qui se trouve au milieu avec un orchestre de percussion. Le pā'ō'ā serait aussi une danse rituelle à caractère sexuel, d'où le fait que beaucoup de chefs de groupes aient, depuis longtemps, mis des paroles osées, avec des tournures assez subtiles, pour parler de l'acte sexuel dans le pā'ō'ā, et la concrétisation de cet acte se trouve dans le hivināu", indique Vaihere Pohue, avant d'ajouter : "On n'interdit pas les groupes de venir avec un pā'ō'ā qui parle de guerre, puisque dans le règlement, rien ne stipule qu'il faille aller dans la description de l'amour, de la procréation. Mais, c'est une question à creuser."
Et enfin, que représente le hivināu ? "Le hivināu est une danse qui suit le pā'ō'ā. Les danseurs se mettent debout cette fois, et tournent en cercle concentré avec un même centre. Un pāta'uta'u est mené et la réponse des danseurs se résument par des "'ahiri'a ha'a ha'a". Ce qui a été retranscrit par plusieurs personnes et qui commence à refaire surface, correspond à une définition rituelle de cette danse à la procréation, à la mise en monde d'un enfant. Après, il y a une autre interprétation du hivināu qui dirait que c'est l'aboutissement de l'acte sexuel", répond Vaihere Pohue.
RESPECTER LE RÈGLEMENT
Pour parfaire leurs prestations, les groupes doivent avant tout présenter un spectacle de qualité, les chorégraphies, les musiques et les tenues doivent être en accord avec le thème que chacun aura choisi de développer sur scène. Ils ont au minimum "45 minutes sans les quatre concours facultatifs (meilleurs danseurs, meilleures danseuses, orchestre imposé et orchestre création)", pour présenter leur spectacle.
Comme chaque année, le jury veillera à ce que le règlement soit appliqué à la lettre, mais le cœur apportera aussi ce petit plus qui pourra faire la différence. Il est bon aussi de rappeler que le meilleur dans la catégorie Hura Ava Tau concourra l'an prochain avec les groupes professionnels de la catégorie Hura Tau.
Que le meilleur gagne et que vive le Heiva i Tahiti 2019.
Concours des meilleurs danseurs et danseuses
Ce concours de danse est facultatif, mais la plupart des groupes présentent toujours des candidats au titre de meilleurs danseurs et danseuses.
Un concours qui allie la perfection, la beauté et la force des mouvements, à travers les pas, les sens, les gestes, les mouvements de la danse… "Nous attendons que les candidats se surpassent. Ils connaissent le règlement et les pas imposés", explique Olivier Lenoir, jury en danse.
Bien sûr, chaque candidat présentera une danse en rapport avec leur thème.
Pour ce concours, les filles ont cinq pas obligatoires : le varu, le tā'iri tamau, le fa'arapu, le rūrū et le nu'utīfene. Les garçons, de leur côté, doivent exécuter un pā'oti, un 'ōu'a 'ōfati, un taparuru, un nu'utīfene et un tu'e.
Un concours qui allie la perfection, la beauté et la force des mouvements, à travers les pas, les sens, les gestes, les mouvements de la danse… "Nous attendons que les candidats se surpassent. Ils connaissent le règlement et les pas imposés", explique Olivier Lenoir, jury en danse.
Bien sûr, chaque candidat présentera une danse en rapport avec leur thème.
Pour ce concours, les filles ont cinq pas obligatoires : le varu, le tā'iri tamau, le fa'arapu, le rūrū et le nu'utīfene. Les garçons, de leur côté, doivent exécuter un pā'oti, un 'ōu'a 'ōfati, un taparuru, un nu'utīfene et un tu'e.
LA PAROLE A
Jean-Marie Biret
Vice-président du jury
"Je suis témoin de tant de courage et d'humilité"
"Cette année, ils sont moins nombreux, mais je suis toujours émerveillé par la qualité de travail des artistes. J'ai vu deux ou trois thèmes historiques, qui parlent de l'histoire du pays de manière très claire. Il y a des thèmes aussi qui mettent plus en avant la culture que l'histoire, avec des symboles… Je suis amoureux de Tahiti, parce que je suis témoin de tant de courage et d'humilité."
Victor Teriitahi
Jury en danse
"Le heiva, certes, c'est une fête, mais c'est une compétition aussi"
"La plupart des groupes amènent des thèmes abstraits, on perd un peu les légendes, les histoires… Les thèmes abstraits sont plus faciles à traiter pour les groupes, mais il faut que les groupes amènent leur histoire. Après, le problème avec les faits historiques, c'est qu'il y aura toujours quelqu'un qui n'est pas content, soit disant, ce n'était pas écrit comme cela… C'est dommage quand même. Pour moi, il faudrait que l'on mette plus en valeur des thèmes historiques afin de les transmettre à notre jeunesse.
Aujourd'hui, je suis membre du jury, c'est bien, parce qu'on apprend beaucoup de choses. Quand tu es danseur, tu ne vois pas ce qu'il se passe de l'autre côté. Quand tu es danseur, tu te donnes à fond et des fois tu es déçu par la décision du jury, parce qu'on a beaucoup travaillé par rapport au thème. Donc, tu ne comprends pas forcément. Et le jour, où tu fais partie du jury, ce n'est pas pareil. Il y a des notes et tu vois autrement le spectacle. Aujourd'hui, j'attends que les groupes se donnent à fond et ne perdent pas de temps. Il faut que les danseurs se disent que le chef de groupe et le chorégraphe ont bossé dur, donc, leur travail doit être respecté. On n'est pas là juste pour s'amuser. Le heiva, certes, c'est une fête, mais c'est une compétition aussi."
Olivier Lenoir
Jury en danse
"C'est un beau heiva"
"Je suis dans le jury et je remercie les groupes pour leur confiance. Je suis heureux et cette position pourra m'apporter une autre vision. Je vais me familiariser avec le règlement, les notes à attribuer…
Durant nos tournées, j'ai vu le travail de tous les groupes. C'est un beau heiva. J'attends que les groupes mettent en avant nos gestes ancestraux, nos pas, nos musiques, afin que cela serve à notre jeunesse et profite à notre culture."
Vaihere Pohue
Jury en danse
"On est sensible au professionnalisme, à la maitrise qu'auront les groupes dans leur art"
"Les tournées des membres du jury dans les groupes, sont des moments spéciaux où on rencontre les chefs de groupe, les danseurs et les chanteurs. On voit que le jury n'est pas forcément dans sa sphère éloignée de l'humanité. Le jury est humain et il est à l'écoute de tous les artistes qui se présentent. Je retiens vraiment ce dialogue, cet échange humain, culturel que l'on peut avoir pendant ces tournées. Ce sont des moments merveilleux. Je suis toujours réceptive à ce que les groupes vont offrir, c'est un véritable don de leur patrimoine qu'ils nous font. Ils sont libres d'ailleurs de nous accueillir ou pas. Mais, nous sommes là pour leur apporter un éclairage sur le règlement, ça peut être bénéfique pour eux avant de se produire à la répétition générale. Pour cette nouvelle édition, j'attends qu'ils puissent remplir les exigences du jury. Toute l'expression artistique, l'aspect technique, l'accompagnement musical font un tout qui doit nous toucher artistiquement. On est sensible au professionnalisme, à la maitrise qu'auront les groupes dans leur art, mais aussi à leur façon de nous faire passer un message et de nous toucher le cœur, parce qu'on aime notre culture."
Vice-président du jury
"Je suis témoin de tant de courage et d'humilité"
"Cette année, ils sont moins nombreux, mais je suis toujours émerveillé par la qualité de travail des artistes. J'ai vu deux ou trois thèmes historiques, qui parlent de l'histoire du pays de manière très claire. Il y a des thèmes aussi qui mettent plus en avant la culture que l'histoire, avec des symboles… Je suis amoureux de Tahiti, parce que je suis témoin de tant de courage et d'humilité."
Victor Teriitahi
Jury en danse
"Le heiva, certes, c'est une fête, mais c'est une compétition aussi"
"La plupart des groupes amènent des thèmes abstraits, on perd un peu les légendes, les histoires… Les thèmes abstraits sont plus faciles à traiter pour les groupes, mais il faut que les groupes amènent leur histoire. Après, le problème avec les faits historiques, c'est qu'il y aura toujours quelqu'un qui n'est pas content, soit disant, ce n'était pas écrit comme cela… C'est dommage quand même. Pour moi, il faudrait que l'on mette plus en valeur des thèmes historiques afin de les transmettre à notre jeunesse.
Aujourd'hui, je suis membre du jury, c'est bien, parce qu'on apprend beaucoup de choses. Quand tu es danseur, tu ne vois pas ce qu'il se passe de l'autre côté. Quand tu es danseur, tu te donnes à fond et des fois tu es déçu par la décision du jury, parce qu'on a beaucoup travaillé par rapport au thème. Donc, tu ne comprends pas forcément. Et le jour, où tu fais partie du jury, ce n'est pas pareil. Il y a des notes et tu vois autrement le spectacle. Aujourd'hui, j'attends que les groupes se donnent à fond et ne perdent pas de temps. Il faut que les danseurs se disent que le chef de groupe et le chorégraphe ont bossé dur, donc, leur travail doit être respecté. On n'est pas là juste pour s'amuser. Le heiva, certes, c'est une fête, mais c'est une compétition aussi."
Olivier Lenoir
Jury en danse
"C'est un beau heiva"
"Je suis dans le jury et je remercie les groupes pour leur confiance. Je suis heureux et cette position pourra m'apporter une autre vision. Je vais me familiariser avec le règlement, les notes à attribuer…
Durant nos tournées, j'ai vu le travail de tous les groupes. C'est un beau heiva. J'attends que les groupes mettent en avant nos gestes ancestraux, nos pas, nos musiques, afin que cela serve à notre jeunesse et profite à notre culture."
Vaihere Pohue
Jury en danse
"On est sensible au professionnalisme, à la maitrise qu'auront les groupes dans leur art"
"Les tournées des membres du jury dans les groupes, sont des moments spéciaux où on rencontre les chefs de groupe, les danseurs et les chanteurs. On voit que le jury n'est pas forcément dans sa sphère éloignée de l'humanité. Le jury est humain et il est à l'écoute de tous les artistes qui se présentent. Je retiens vraiment ce dialogue, cet échange humain, culturel que l'on peut avoir pendant ces tournées. Ce sont des moments merveilleux. Je suis toujours réceptive à ce que les groupes vont offrir, c'est un véritable don de leur patrimoine qu'ils nous font. Ils sont libres d'ailleurs de nous accueillir ou pas. Mais, nous sommes là pour leur apporter un éclairage sur le règlement, ça peut être bénéfique pour eux avant de se produire à la répétition générale. Pour cette nouvelle édition, j'attends qu'ils puissent remplir les exigences du jury. Toute l'expression artistique, l'aspect technique, l'accompagnement musical font un tout qui doit nous toucher artistiquement. On est sensible au professionnalisme, à la maitrise qu'auront les groupes dans leur art, mais aussi à leur façon de nous faire passer un message et de nous toucher le cœur, parce qu'on aime notre culture."