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Antisémitisme: Belloubet détaille le "temps d'échange" dans les écoles


Crédit Ludovic MARIN / AFP
Crédit Ludovic MARIN / AFP
Paris, France | AFP | jeudi 20/06/2024 - La ministre de l'Education a écrit jeudi aux directeurs d'écoles et principaux de collèges pour leur demander d'organiser un "temps d'échanges" sur le racisme et l'antisémitisme voulu par Emmanuel Macron après le viol d'une enfant juive à Courbevoie, les invitant à aborder aussi les violences sexistes et sexuelles.

"Il est de notre devoir de nous battre contre le racisme et l'antisémitisme sous toutes leurs formes, pour éradiquer définitivement ces fléaux", écrit Nicole Belloubet dans ce courrier. 

"Dans cette perspective, je demande aux directeurs d'écoles élémentaires et aux principaux de collèges, avec le concours des professeurs, dans le prolongement des enseignements et actions d'enseignement moral et civique menés tout au long de l'année, d'organiser pour les élèves un temps d'échanges, d'enseignement et de réflexion sur le racisme et l'antisémitisme", poursuit-elle.

Ce temps d'échange "devra intervenir au moment le plus adapté au contexte de l'établissement d'ici à la fin de l'année scolaire" et "pourra s'appuyer sur des ressources pédagogiques qui seront mises à disposition" à partir de vendredi, est-il précisé.

"Il conviendra également à cette occasion d'aborder la question des violences sexistes et sexuelles, qu'illustre malheureusement ce crime. Les professeurs trouveront, comme toujours, les termes les plus adaptés à leurs élèves, en particulier selon leur âge", poursuit la ministre.

Le président Emmanuel Macron a demandé mercredi d'organiser ce "temps d'échanges" sur le racisme et l'antisémitisme dans les établissements scolaires, après le viol d'une enfant juive de 12 ans à Courbevoie (Hauts-de-Seine), qui a suscité l'indignation de plusieurs leaders politiques. 

L'organisation d'un "temps d'échanges" à l'école sur fond de campagne électorale et dans un délai rapide a été fraîchement accueillie par les syndicats enseignants, à deux semaines de la fin de l'année scolaire, et alors que les lycéens n'ont plus cours en raison de l'organisation du baccalauréat.

Selon le ministère de l'Education, 642 faits à caractère antisémite ont été recensés entre le 7 octobre et le 7 juin, dont des "insultes et violences verbales" et des "inscriptions antisémites". 

Le ministère avait auparavant fait état plus largement au 10 mai de 1.434 actes racistes et antisémites depuis le 7 octobre. Il avait précisé que, selon ses remontées, le conflit israélo-palestinien pouvait expliquer "une partie" de ces faits, "en raison des tensions qu’il provoque et de l'atmosphère qui en découle, les insultes étant majoritaires dans les faits recensés". 

le Jeudi 20 Juin 2024 à 05:58 | Lu 225 fois