PARIS, 11 jan 2013 (AFP) - L'anorexie mentale, un trouble grave du comportement alimentaire, et l'hyperactivité physique sont liés par un mécanisme moléculaire commun, une découverte qui pourrait déboucher sur un traitement de cette pathologie qui touche principalement les adolescents, selon une récente étude.
Alors qu'on pensait généralement que l'hyperactivité des anorexiques était intentionnelle et visait à perdre davantage de poids en brûlant des calories, une équipe mixte de chercheurs de l'Inserm et du CNRS et des universités (Montpellier-Nîmes) a découvert un mécanisme commun expliquant le lien entre les deux comportements.
En utilisant des souris génétiquement modifiées capables de mimer une anorexie humaine, les chercheurs ont constaté qu'elles présentaient une anomalie moléculaire au niveau d'une région du cerveau impliquée dans la récompense.
Cette anomalie correspond à la "surexpression" (excès d'expression de gènes) du récepteur 5-HT4 à la sérotonine, un récepteur cellulaire qui contrôle également l'hyperactivité motrice chez les souris.
"Nous avons identifié pour la première fois à notre connaissance, une voie moléculaire commune impliquée dans l'anorexie et l'hyperactivité", résume Valérie Compan qui a dirigé les travaux publiés à la fin de l'an dernier dans la revue Translational Psychiatry.
Les travaux ont également permis de confirmer l'existence de points communs entre l'anorexie et l'addiction. "L'anorexie et la cocaïne enclenchent la même voie moléculaire, ce qui tend à confirmer que l'anorexie est une addiction", ajoute Mme Compan.
Les chercheurs ont également découvert que le récepteur pouvait devenir totalement inactif et entraîner "une surconsommation d'aliments" qu'on retrouve notamment dans la boulimie.
"Les perturbations affectant ce récepteur - tantôt trop actif et donc coupe faim, tantôt inactif - pourraient expliquer les oscillations entre anorexie et boulimie chez certains patients", estime la chercheuse qui espère que les travaux pourront être reproduits chez l'être humain.
"En l'absence totale de médicament pour traiter l'anorexie, ce récepteur pourrait représenter une cible thérapeutique efficace car en l'inactivant, les patients accepteraient à nouveau de se nourrir et en l'activant, ils pourraient modérer leur consommation d'aliments" ajoute-t-elle.
Alors qu'on pensait généralement que l'hyperactivité des anorexiques était intentionnelle et visait à perdre davantage de poids en brûlant des calories, une équipe mixte de chercheurs de l'Inserm et du CNRS et des universités (Montpellier-Nîmes) a découvert un mécanisme commun expliquant le lien entre les deux comportements.
En utilisant des souris génétiquement modifiées capables de mimer une anorexie humaine, les chercheurs ont constaté qu'elles présentaient une anomalie moléculaire au niveau d'une région du cerveau impliquée dans la récompense.
Cette anomalie correspond à la "surexpression" (excès d'expression de gènes) du récepteur 5-HT4 à la sérotonine, un récepteur cellulaire qui contrôle également l'hyperactivité motrice chez les souris.
"Nous avons identifié pour la première fois à notre connaissance, une voie moléculaire commune impliquée dans l'anorexie et l'hyperactivité", résume Valérie Compan qui a dirigé les travaux publiés à la fin de l'an dernier dans la revue Translational Psychiatry.
Les travaux ont également permis de confirmer l'existence de points communs entre l'anorexie et l'addiction. "L'anorexie et la cocaïne enclenchent la même voie moléculaire, ce qui tend à confirmer que l'anorexie est une addiction", ajoute Mme Compan.
Les chercheurs ont également découvert que le récepteur pouvait devenir totalement inactif et entraîner "une surconsommation d'aliments" qu'on retrouve notamment dans la boulimie.
"Les perturbations affectant ce récepteur - tantôt trop actif et donc coupe faim, tantôt inactif - pourraient expliquer les oscillations entre anorexie et boulimie chez certains patients", estime la chercheuse qui espère que les travaux pourront être reproduits chez l'être humain.
"En l'absence totale de médicament pour traiter l'anorexie, ce récepteur pourrait représenter une cible thérapeutique efficace car en l'inactivant, les patients accepteraient à nouveau de se nourrir et en l'activant, ils pourraient modérer leur consommation d'aliments" ajoute-t-elle.