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André Manoukian, un artiste généreux sur et en dehors de la scène


Tahiti, le 04 décembre 2022 – André Manoukian était sur scène, samedi soir, pour présenter au public polynésien son spectacle Les notes qui s'aiment, à l'invitation de SA Productions, Radio 1 et Tiare FM. Un spectacle où il conte l'histoire de la musique, mais dans lequel il se livre également. Un moment de partage avec le public pendant, mais aussi après le spectacle, où il a pris le temps d'échanger avec ceux qui étaient venus l'applaudir.
 
“Je croyais que la plus belle scène du monde, c'était chez moi, à Chamonix. Mais je me suis trompé, c'est ici”. André Manoukian était sur la scène du motu de l'InterContinental Tahiti, à l'invitation de SA Productions, Radio 1 et Tiare FM, samedi soir, pour présenter son spectacle Les notes qui s'aiment. Une “conférence pianotée” ou “one-man-musical”, comme il l'appelle, au cours duquel il raconte, à sa manière, l'histoire de la musique l'agrémentant de nombreuses anecdotes, comme Mozart qui, à trois ans, recherchait sur le clavier du clavecin “les notes qui s'aiment”, “la plus belle définition de la musique”, selon André Manoukian, ou encore comment Jean-Sébastien Bach, en improvisant sur un thème écrit par le roi Frédéric Le Grand, a créé un chef d'œuvre à partir d'une “bouse”. “Une bouse royale, certes, mais une bouse quand même.”
 
Sur scène, André Manoukian se livre aussi, racontant son parcours mais aussi sa première rencontre avec une chanteuse qui lui a fait “transpirer de la moustache” et sa découverte du principe de la muse, ou encore sa relation “de couple” qu'il entretient avec son piano. Le tout agrémenté de musique jouée au piano ou sur un clavier positionné la tête en bas. “Parce que c'est comme dans les vieux couples, ça peut aider de changer de position” pour composer, explique-t-il, non sans humour.

À la rencontre du public

Le public est ressorti du spectacle conquis, à l'image d'Olivier qui souligne “un talent musical et un talent de conteur extraordinaires”. “Au départ, je ne savais pas trop où est-ce qu'il allait nous emmener”, confie Carole. “Et puis j'ai beaucoup aimé me faire prendre par la main, me faire raconter de très belles histoires, avec de la très jolie musique, très, très bien jouée. La musique et la partie racontée étaient très bien liées et c'est ce qui était très intéressant.” “Mélanger l'humour avec le piano, j'ai trouvé ça très agréable, très frais”, indique de son côté Carine.
 
À l'issue du spectacle, le public a pu rencontrer André Manoukian. Samedi soir, il a proposé une séance de dédicace de son livre, se prêtant également volontiers au jeu des photos. Il a pris le temps d'échanger avec chacune des personnes venues le rencontrer, avec toujours un petit mot bienveillant pour les artistes en herbe, ou pour remotiver ceux qui ont un peu délaissé la pratique de leur instrument. “Il y a beaucoup de gens qui ont des sujets avec la musique, qui l'apprennent. Et moi je parle beaucoup d'improvisation, je dis que comme je venais du classique, j'ai eu du mal. Et c'est le cas de tous les apprentis musiciens.” Un moment de partage auquel l'artiste attache une grande importance. “Là j'ai une clé USB de quelqu'un qui me fait écouter sa musique. Il y a aussi la chanteuse qui est passée en première partie, je trouve qu'elle chante super bien et elle a 13 ans, alors j'essaie de lui donner des conseils… Quand j'étais gosse, j'allais voir des pianistes et je me souviens de ceux qui m'ont aidé. Tu t'en rappelles toute ta vie. À mon petit niveau, parfois juste avec une parole, si je peux aider…”
 
André Manoukian a sorti, début novembre, Anouch, un album en hommage à sa grand-mère, avec une musique empreinte de ses origines arméniennes. Un album qu'il espère revenir présenter prochainement au fenua. “Un jour, j'espère revenir ici avec quelques zikos.” L'artiste dit donc “à bientôt” à son public polynésien.

Rédigé par Anne-Laure Guffroy le Dimanche 4 Décembre 2022 à 15:24 | Lu 1213 fois