Tahiti, le 12 novembre 2024 – La mission de suivi des conséquences des essais nucléaires est de passage à Taiarapu-Ouest, cette semaine. Plusieurs personnes sont venues se renseigner pour constituer un dossier d’indemnisation, ce mardi, à Toahotu.
Créée fin 2021, la mission de suivi des conséquences des essais nucléaires se situe dans les locaux du haut-commissariat, où elle ouvre ses portes au public du lundi au vendredi. Elle est constituée de cinq agents, dont un médecin expert. Leur mission principale vise à accompagner les demandeurs dans la constitution des dossiers d’indemnisation dans le cadre de la Loi Morin, notamment en facilitant l’obtention des documents nécessaires et en assurant un suivi lors de la phase d’instruction par le Comité d’indemnisation des victimes des essais nucléaires (Civen).
Des permanences sont également organisées dans les cinq archipels pour toucher les populations éloignées. Il en va de même pour les administrés du sud de Tahiti. Après Taiarapu-Est, entre 2022 et 2023, la mission “aller vers” fait étape à Taiarapu-Ouest, cette semaine.
Créée fin 2021, la mission de suivi des conséquences des essais nucléaires se situe dans les locaux du haut-commissariat, où elle ouvre ses portes au public du lundi au vendredi. Elle est constituée de cinq agents, dont un médecin expert. Leur mission principale vise à accompagner les demandeurs dans la constitution des dossiers d’indemnisation dans le cadre de la Loi Morin, notamment en facilitant l’obtention des documents nécessaires et en assurant un suivi lors de la phase d’instruction par le Comité d’indemnisation des victimes des essais nucléaires (Civen).
Des permanences sont également organisées dans les cinq archipels pour toucher les populations éloignées. Il en va de même pour les administrés du sud de Tahiti. Après Taiarapu-Est, entre 2022 et 2023, la mission “aller vers” fait étape à Taiarapu-Ouest, cette semaine.
Victimes et ayants-droit
Ce mardi, quelques administrés ont fait le déplacement à la mairie de Toahotu, comme Auguste Vivish, chef électricien pendant un an à Moruroa, en 1975, traité pour un cancer de la gorge en 1998. “Je suis fiu. […] Je ne sais pas où en est mon dossier. J’ai l’impression d’être dans l’oubli”, confie-t-il démoralisé, mais visiblement prêt à relancer la procédure à 72 ans.
Rachelle Mataitai-Teriitehau est venue au sujet de son beau-père, scaphandrier-soudeur dans le cadre des essais nucléaires, emporté par un cancer de l’œsophage : “Je me suis renseignée pour mon mari, qui n’avait que 5 ans quand son papa est décédé, en 1982. Ce serait une forme de reconnaissance : au-delà de la victime, le nucléaire a fait des dégâts dans la famille !”
Pour la maire déléguée de Toahotu, Charline Saint-Saëns, le sujet est sensible en tant que membre de l’association 193, elle-même référente pour la constitution des dossiers. “Ça fait longtemps qu’on aide les victimes et qu’on frappe à toutes les portes… J’espère qu’on va travailler ensemble avec l’État, et qu’on ne va pas mettre 193 de côté”, remarque-t-elle.
Deux autres journées de permanence sont prévues à la mairie de Vairao, ce mercredi, et à la mairie de Teahupo’o, ce jeudi, aux horaires d’ouverture habituels. Dans son premier rapport d’activité (2022-2023), la mission de suivi faisait état de 1.049 dossiers accompagnés, dont 331 dossiers complets transmis et en cours d’instruction par le Civen, pour un taux d’acceptation de 43% en 2023.