Des biologistes marins sont allés à la rencontre des élèves en classe de CM2 de l'école Fareroi à Mahina, ce mardi.
MAHINA, le 6 février 2018 - En Polynésie française, cinq écoles participent au concept d'aire marine éducative. Parmi elles, on retrouve trois classes de CM2 de l'école Fareroi à Mahina. Ces élèves travaillent depuis le début de l'année scolaire sur ce concept. Ce mardi matin, ils ont reçu des biologistes marins venus leur raconter leurs missions.
"Nous sommes missionnés pour faire des états écologiques. Donc, pour aller voir en mer la partie état de santé, l'écologie du site et pour voir vraiment si le site n'est pas sur pêché, si les coraux sont en forme, s'il n'y a pas de pollution, s'il n'y a pas de signes de blanchissement ou d'infestations de taramea, par exemple…", raconte Fany Seguin, biologiste marin au bureau d'études Créocéan.
Ce mardi matin, à l'école Fareroi de Mahina, Fany Seguin a parlé de son métier, et plus particulièrement de l'importance de gérer au mieux une aire marine, aux élèves de CM2. Elle était accompagnée de son adjointe et de Laetitia Bisarah de la Fédération des associations de protection de l’environnement (FAPE). "On fait des interventions dans les écoles parce qu'on associe les élèves à toutes les étapes des aires marines éducatives", explique Fany Seguin.
Et le concept d'aire marine éducative fait partie du programme du cycle 3, à l'école élémentaire de Fareroi, depuis deux ans. Les trois enseignants travaillent ensemble pour gérer au mieux leur aire marine éducative, qui est située à la Pointe Vénus, dans l'actuelle zone protégée. Mais attention à ne pas confondre une aire marine éducative et une aire marine protégée : "Une aire marine éducative est une zone qui va être gérée de manière participative par les élèves et leurs enseignants. Donc, ça va être une zone où les enfants vont pouvoir mettre leurs idées, sur comment mieux protéger ce petit espace marin qu'on leur a accordé. Il n'y a rien de règlementaire, c'est en quelque sorte une simulation d'aire marine protégée. C'est vraiment pour inculquer aux élèves la démarche de réalisation et de mise en place d'une aire marine protégée, sauf que là, c'est une aire marine éducative", précise Laetitia Bisarah, de la FAPE.
Un concept qui est bien connu par les enfants. Ils ont d'ailleurs rencontré plusieurs acteurs du milieu marin, depuis le début de l'année scolaire. "Ils ont déjà fait des propositions, comme par exemple, mettre des mouillages pour ne pas que les bateaux mettent leurs ancres, il faut interdire la pêche sur leur site, mettre un panneau pour informer les gens et en parler", indique Fany Seguin. Mais l'objectif de cet échange entre la biologiste et les enfants est de découvrir ce métier. "Ils connaissent bien les poissons, ils sont bien au courant de leur aire marine éducative, de la protection… Par contre, sur le concept de compter les poissons dans l'eau, c'est difficile. Comment fait-on pour écrire sous l'eau? Pour se maintenir au fond ? C'est assez nouveau pour eux", rajoute Fany Seguin.
Après cette première approche, une prochaine sortie devrait avoir lieu d'ici quelques semaines. "On va essayer de les emmener, soit sur la plage pour qu'ils réalisent des petits transects ou des petits quadrats pour compter les coquillages, etc. ou alors, si l'école fait la démarche et obtient les autorisations, on va peut-être les emmener dans l'eau", assure Laetitia Bisarah.
Mercredi matin, Laetitia Bisarah et les biologistes de Créocéan seront avec les élèves de l'école 2+2=4 à Punaauia.
"Nous sommes missionnés pour faire des états écologiques. Donc, pour aller voir en mer la partie état de santé, l'écologie du site et pour voir vraiment si le site n'est pas sur pêché, si les coraux sont en forme, s'il n'y a pas de pollution, s'il n'y a pas de signes de blanchissement ou d'infestations de taramea, par exemple…", raconte Fany Seguin, biologiste marin au bureau d'études Créocéan.
Ce mardi matin, à l'école Fareroi de Mahina, Fany Seguin a parlé de son métier, et plus particulièrement de l'importance de gérer au mieux une aire marine, aux élèves de CM2. Elle était accompagnée de son adjointe et de Laetitia Bisarah de la Fédération des associations de protection de l’environnement (FAPE). "On fait des interventions dans les écoles parce qu'on associe les élèves à toutes les étapes des aires marines éducatives", explique Fany Seguin.
Et le concept d'aire marine éducative fait partie du programme du cycle 3, à l'école élémentaire de Fareroi, depuis deux ans. Les trois enseignants travaillent ensemble pour gérer au mieux leur aire marine éducative, qui est située à la Pointe Vénus, dans l'actuelle zone protégée. Mais attention à ne pas confondre une aire marine éducative et une aire marine protégée : "Une aire marine éducative est une zone qui va être gérée de manière participative par les élèves et leurs enseignants. Donc, ça va être une zone où les enfants vont pouvoir mettre leurs idées, sur comment mieux protéger ce petit espace marin qu'on leur a accordé. Il n'y a rien de règlementaire, c'est en quelque sorte une simulation d'aire marine protégée. C'est vraiment pour inculquer aux élèves la démarche de réalisation et de mise en place d'une aire marine protégée, sauf que là, c'est une aire marine éducative", précise Laetitia Bisarah, de la FAPE.
Un concept qui est bien connu par les enfants. Ils ont d'ailleurs rencontré plusieurs acteurs du milieu marin, depuis le début de l'année scolaire. "Ils ont déjà fait des propositions, comme par exemple, mettre des mouillages pour ne pas que les bateaux mettent leurs ancres, il faut interdire la pêche sur leur site, mettre un panneau pour informer les gens et en parler", indique Fany Seguin. Mais l'objectif de cet échange entre la biologiste et les enfants est de découvrir ce métier. "Ils connaissent bien les poissons, ils sont bien au courant de leur aire marine éducative, de la protection… Par contre, sur le concept de compter les poissons dans l'eau, c'est difficile. Comment fait-on pour écrire sous l'eau? Pour se maintenir au fond ? C'est assez nouveau pour eux", rajoute Fany Seguin.
Après cette première approche, une prochaine sortie devrait avoir lieu d'ici quelques semaines. "On va essayer de les emmener, soit sur la plage pour qu'ils réalisent des petits transects ou des petits quadrats pour compter les coquillages, etc. ou alors, si l'école fait la démarche et obtient les autorisations, on va peut-être les emmener dans l'eau", assure Laetitia Bisarah.
Mercredi matin, Laetitia Bisarah et les biologistes de Créocéan seront avec les élèves de l'école 2+2=4 à Punaauia.
INTERVIEWS DES PROFESSIONNELS
Laetitia Bisarah
Fédération des associations de protection de l'environnement (FAPE)
"C'est comme une bouffée d'air pour elles"
"J'ai été recrutée pour gérer le financement que nous avons reçu de l'Union Européenne, dans le cadre du programme de la Biodiversité. Ce financement va nous servir à déployer des activités pour les aires marines éducatives, ça va éviter aux écoles de chercher des subventions, c'est comme une bouffée d'air pour elles.
Une grande partie de ces fonds est dédiée aux états écologiques scientifiques que le bureau Créocéan va réaliser, et une bonne partie pour le voyage à Raroia au mois de mars. Tout ce que l'on va faire ces quelques mois avec les écoles de Tahiti, on va le faire en condensé à Raroia sur 4 jours. Donc, on va faire l'état écologique initial, ensuite, on va faire la première intervention avec les enfants. Puis, on va les emmener à l'eau dans la même semaine."
Fédération des associations de protection de l'environnement (FAPE)
"C'est comme une bouffée d'air pour elles"
"J'ai été recrutée pour gérer le financement que nous avons reçu de l'Union Européenne, dans le cadre du programme de la Biodiversité. Ce financement va nous servir à déployer des activités pour les aires marines éducatives, ça va éviter aux écoles de chercher des subventions, c'est comme une bouffée d'air pour elles.
Une grande partie de ces fonds est dédiée aux états écologiques scientifiques que le bureau Créocéan va réaliser, et une bonne partie pour le voyage à Raroia au mois de mars. Tout ce que l'on va faire ces quelques mois avec les écoles de Tahiti, on va le faire en condensé à Raroia sur 4 jours. Donc, on va faire l'état écologique initial, ensuite, on va faire la première intervention avec les enfants. Puis, on va les emmener à l'eau dans la même semaine."
Fany Seguin
Biologiste marin
"Que ce soit les enfants qui enseignent à leurs parents"
"Le but est qu'on puisse faire, chaque année, le suivi sur le site pour montrer aux enfants l'évolution de leur aire marine et pour montrer s'il y a un impact de la protection "fictive". Mais très souvent, par exemple, aux Marquises, ça fait des années que les aires marines sont en place et on a déjà constaté, notamment à Tahuata, que les enfants se sont tellement appropriés le concept, que finalement, si des gens viennent pêcher dans leur zone, même si officiellement, il n'y a pas de protection, ils vont leur dire de ne pas pêcher à tel ou tel endroit. Et finalement, les gens ne viennent plus pêcher dans cette aire marine, ils vont à côté. Comme quoi la sensibilisation a un impact réel sur la protection.
L'idée est presque aujourd'hui que ce soit les enfants qui enseignent à leurs parents les bonnes pratiques, plutôt que l'inverse."
Biologiste marin
"Que ce soit les enfants qui enseignent à leurs parents"
"Le but est qu'on puisse faire, chaque année, le suivi sur le site pour montrer aux enfants l'évolution de leur aire marine et pour montrer s'il y a un impact de la protection "fictive". Mais très souvent, par exemple, aux Marquises, ça fait des années que les aires marines sont en place et on a déjà constaté, notamment à Tahuata, que les enfants se sont tellement appropriés le concept, que finalement, si des gens viennent pêcher dans leur zone, même si officiellement, il n'y a pas de protection, ils vont leur dire de ne pas pêcher à tel ou tel endroit. Et finalement, les gens ne viennent plus pêcher dans cette aire marine, ils vont à côté. Comme quoi la sensibilisation a un impact réel sur la protection.
L'idée est presque aujourd'hui que ce soit les enfants qui enseignent à leurs parents les bonnes pratiques, plutôt que l'inverse."
INTERVIEW D'UN ENSEIGNANT
Tamatoa Legayic
Enseignant en classe de CM2 A de Fareroi
"On fait intervenir différentes personnes pour sensibiliser les enfants"
"Il y a deux ans, on a monté ce dossier avec mes anciens élèves, et il y avait un cahier des charges à remplir pour avoir le label polynésien. Il a fallu déterminer une zone d'aire marine éducative, puis il a fallu chercher un référent et contacter la mairie pour qu'elle se joigne aussi au projet. Ensuite, une fois qu'on a obtenu ce label, on a commencé à voir les différents outils que l'on pourrait mettre en place pour gérer cette aire marine éducative. On fait intervenir différentes personnes pour sensibiliser les enfants sur la gestion d'une aire marine éducative.
Plusieurs intervenants extérieurs sont intervenus, comme Te mana o te moana. Nous sommes allés voir aussi l'association de la pointe des pêcheurs de Punaauia qui propose des ateliers pour mieux connaitre le milieu marin. Ça a été l'occasion de mieux appréhender le milieu marin, dont le corail, les mammifères marins et surtout sur les rahui et les tabu. On a la chance, cette année, de faire la classe voile. Avec le moniteur, on a pu longer la zone de l'aire marine éducative de Fareroi, et ils ont pu mieux voir ce site du côté de la mer. Aujourd'hui, l'intervention de la FAPE, Te Ora naho sert à montrer aux enfants ce qu'ils vont faire sur le site."
Enseignant en classe de CM2 A de Fareroi
"On fait intervenir différentes personnes pour sensibiliser les enfants"
"Il y a deux ans, on a monté ce dossier avec mes anciens élèves, et il y avait un cahier des charges à remplir pour avoir le label polynésien. Il a fallu déterminer une zone d'aire marine éducative, puis il a fallu chercher un référent et contacter la mairie pour qu'elle se joigne aussi au projet. Ensuite, une fois qu'on a obtenu ce label, on a commencé à voir les différents outils que l'on pourrait mettre en place pour gérer cette aire marine éducative. On fait intervenir différentes personnes pour sensibiliser les enfants sur la gestion d'une aire marine éducative.
Plusieurs intervenants extérieurs sont intervenus, comme Te mana o te moana. Nous sommes allés voir aussi l'association de la pointe des pêcheurs de Punaauia qui propose des ateliers pour mieux connaitre le milieu marin. Ça a été l'occasion de mieux appréhender le milieu marin, dont le corail, les mammifères marins et surtout sur les rahui et les tabu. On a la chance, cette année, de faire la classe voile. Avec le moniteur, on a pu longer la zone de l'aire marine éducative de Fareroi, et ils ont pu mieux voir ce site du côté de la mer. Aujourd'hui, l'intervention de la FAPE, Te Ora naho sert à montrer aux enfants ce qu'ils vont faire sur le site."
INTERVIEWS DE TROIS ÉLÈVES
Toahiva, 10 ans
Élève en CM2 C
"Nous avons de la chance d'être dans cette école"
"L'aire marine éducative sert à protéger les poissons en voie de disparition, ainsi que l'écosystème. Elle sert aussi à rendre l'écosystème plus vivant pour que les espèces vivent dans un espace où ils pourront se reproduire. Nous avons déjà une aire marine éducative à Fareroi. Nous avons de la chance d'être dans cette école, surtout que c'est très important de protéger notre aire marine éducative sinon les poissons ne vivront plus, ils n'auront plus leurs habitats et leurs nourritures."
Élève en CM2 C
"Nous avons de la chance d'être dans cette école"
"L'aire marine éducative sert à protéger les poissons en voie de disparition, ainsi que l'écosystème. Elle sert aussi à rendre l'écosystème plus vivant pour que les espèces vivent dans un espace où ils pourront se reproduire. Nous avons déjà une aire marine éducative à Fareroi. Nous avons de la chance d'être dans cette école, surtout que c'est très important de protéger notre aire marine éducative sinon les poissons ne vivront plus, ils n'auront plus leurs habitats et leurs nourritures."
Heitea, 10 ans
Élève en CM2 C
"Nous nous sommes déjà rendus sur le site"
"On parle de protéger la mer, de ne pas polluer et on a parlé de mettre des panneaux pour interdire la pollution. Nous nous sommes déjà rendus sur le site, et nous avons dessiné les zones où il faut se rendre pour regarder. Je connais plusieurs espèces vivantes : les requins, les perroquets, les mérous, les poissons-chats, les raies, les coraux…"
Élève en CM2 C
"Nous nous sommes déjà rendus sur le site"
"On parle de protéger la mer, de ne pas polluer et on a parlé de mettre des panneaux pour interdire la pollution. Nous nous sommes déjà rendus sur le site, et nous avons dessiné les zones où il faut se rendre pour regarder. Je connais plusieurs espèces vivantes : les requins, les perroquets, les mérous, les poissons-chats, les raies, les coraux…"
Moanatea, 10 ans
Élève en CM2 C
"Il faut arrêter de polluer la nature"
"J'ai vu pleins de vies sous l'eau. Il y avait beaucoup de coraux, il y avait certains où il n'y avait pas de poissons autour. Il y avait aussi des coraux avec pleins de couleurs et il y avait des poissons qui y vivaient. Il y en avait de toutes les couleurs, des perroquets, des poissons-pierre, des poissons-chats. On a vu aussi des raies, mais il y avait aussi des déchets, comme des canettes de bières, des pneus, des parpaings et des sacs en plastique. Quand, j'ai vu les déchets dans la mer, j'ai su que ça servait à quelque chose de mettre en place une aire marine éducative, ça servait à enlever tous ces déchets pour que les coraux revivent. Ça m'a fait quand même mal au cœur de voir tout ça. Il faut arrêter de polluer la nature, il faut la protéger."
Élève en CM2 C
"Il faut arrêter de polluer la nature"
"J'ai vu pleins de vies sous l'eau. Il y avait beaucoup de coraux, il y avait certains où il n'y avait pas de poissons autour. Il y avait aussi des coraux avec pleins de couleurs et il y avait des poissons qui y vivaient. Il y en avait de toutes les couleurs, des perroquets, des poissons-pierre, des poissons-chats. On a vu aussi des raies, mais il y avait aussi des déchets, comme des canettes de bières, des pneus, des parpaings et des sacs en plastique. Quand, j'ai vu les déchets dans la mer, j'ai su que ça servait à quelque chose de mettre en place une aire marine éducative, ça servait à enlever tous ces déchets pour que les coraux revivent. Ça m'a fait quand même mal au cœur de voir tout ça. Il faut arrêter de polluer la nature, il faut la protéger."
La FAPE a été subventionnée par l'Union européenne
Pour l’année 2018, la Fédération des associations de protection de l’environnement (FAPE) - Te Ora Naho - a obtenu un financement à hauteur de 5 millions de francs de l’Union européenne pour contribuer au déploiement d’activités des Aires marines éducatives (AME) labellisées ou candidates au label faisant partie du réseau polynésien.
La mise en place d’une AME implique pour l’établissement de disposer de grands objectifs et d’actions à inscrire dans le programme scolaire, de signer la charte de l’AME, puis d’obtenir un avis favorable de la commune sur la zone littorale maritime proposée.
Les écoles concernées par le financement sont:
- l’école primaire 2+2=4 (commune de Punaauia),
- l’école élémentaire de Fareroi (commune de Mahina),
- l’IIME (Institut d’Insertion Médico-‐Educatif) Te Hana Hau (commune d’Arue),
- l’IIME Tamaru Arii (commune de Vairao),
- l'école élémentaire de Raroia.
En amont, la réalisation d’un diagnostic écologique du site choisi est nécessaire afin de connaître l’état de santé et la sensibilité écologique des milieux concernés. Le diagnostic doit donc permettre d’évaluer l’état écologique des sites choisis, par l’utilisation de méthodes scientifiques validées et reconnues puis de le partager auprès des élèves leur faisant prendre conscience du patrimoine naturel de leur AME, ainsi qu’une action pédagogique pour l’enseignant.
"On a beaucoup plongé aux Marquises et nous avons trouvé des fonds qui étaient en très bon état de santé, avec des choses intéressantes. Parfois, beaucoup d'oursins, de très beaux coraux alors qu'on ne s'y attendait pas forcément. Beaucoup de raies Manta et un peu d'impact. On a vu beaucoup de coraux retournés, signes de pêcheurs ou de gens qui mettent les ancres. On a compté beaucoup de poissons, mais il manquait pas mal de carnivores. Donc, ce sont des sites qui sont beaucoup pêchés, il manquait certains poissons dans la chaine", précise Fany Seguin, biologiste marin.
Pour l’année 2018, la Fédération des associations de protection de l’environnement (FAPE) - Te Ora Naho - a obtenu un financement à hauteur de 5 millions de francs de l’Union européenne pour contribuer au déploiement d’activités des Aires marines éducatives (AME) labellisées ou candidates au label faisant partie du réseau polynésien.
La mise en place d’une AME implique pour l’établissement de disposer de grands objectifs et d’actions à inscrire dans le programme scolaire, de signer la charte de l’AME, puis d’obtenir un avis favorable de la commune sur la zone littorale maritime proposée.
Les écoles concernées par le financement sont:
- l’école primaire 2+2=4 (commune de Punaauia),
- l’école élémentaire de Fareroi (commune de Mahina),
- l’IIME (Institut d’Insertion Médico-‐Educatif) Te Hana Hau (commune d’Arue),
- l’IIME Tamaru Arii (commune de Vairao),
- l'école élémentaire de Raroia.
En amont, la réalisation d’un diagnostic écologique du site choisi est nécessaire afin de connaître l’état de santé et la sensibilité écologique des milieux concernés. Le diagnostic doit donc permettre d’évaluer l’état écologique des sites choisis, par l’utilisation de méthodes scientifiques validées et reconnues puis de le partager auprès des élèves leur faisant prendre conscience du patrimoine naturel de leur AME, ainsi qu’une action pédagogique pour l’enseignant.
"On a beaucoup plongé aux Marquises et nous avons trouvé des fonds qui étaient en très bon état de santé, avec des choses intéressantes. Parfois, beaucoup d'oursins, de très beaux coraux alors qu'on ne s'y attendait pas forcément. Beaucoup de raies Manta et un peu d'impact. On a vu beaucoup de coraux retournés, signes de pêcheurs ou de gens qui mettent les ancres. On a compté beaucoup de poissons, mais il manquait pas mal de carnivores. Donc, ce sont des sites qui sont beaucoup pêchés, il manquait certains poissons dans la chaine", précise Fany Seguin, biologiste marin.