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Air Tahiti Nui confie sa maintenance à Lufthansa Technik


Air Tahiti Nui confie sa maintenance à Lufthansa Technik
Air Tahiti Nui a signé vendredi 14 décembre un contrat d’entretien des moteurs CFM56-5C de sa flotte d’Airbus A340-300. Cette convention lie pour les 8 prochaines années la compagnie au « tiare » avec Lufthansa Technik, qui figure parmi les leaders mondiaux dans l’industrie de l’entretien et de la réparation sur le marché du transport aérien.

Outre la maintenance, ce contrat comprend des services additionnels tels que la logistique de transport moteurs, le groupage et soutien locatif, la gestion globale des programmes d’entretien, une équipe de soutien dédiée, des compétences avancées sur l’ensemble des domaines techniques, ainsi qu’un parc de moteurs de rechange.

Ces services s’appuieront sur le réseau global de Lufthansa Technik. Les pièces de rechange viendront de Frankfort et Hambourg, et le travail de révision et réparation sera réalisé sur la principale plateforme de Lufthansa Technik basée à Hambourg.

Air Tahiti Nui confie sa maintenance à Lufthansa Technik
Air Tahiti Nui possède 21 moteurs CFM56-5C pour sa flotte de 5 Airbus A340-300. L’entretien et la réparation de ces machines représentaient une charge moyenne voisine du milliard Fcfp chaque année. Ce nouveau contrat de maintenance permet à Air Tahiti Nui de diminuer cette charge de 170 millions Fcfp par an.
La société Air France Industries assurait depuis 2002 l’entretien des moteurs de la compagnie aérienne locale.

Avec plus de 30 succursales et compagnies affiliées et près de 26.000 employés dans le monde, le Groupe Lufthansa Technik est l’un des leaders mondiaux indépendant d’assistance technique dans le secteur de l’aéronautique. Le portefeuille de compétence de Lufthansa Technik couvre l’ensemble des domaines de maintenance, réparation, entretien, modification et reconversion, moteurs et pièces d’appareils de transport civil.

Fondée en 1996, Air Tahiti Nui exploite ses premiers vols en 1998 à destination du Japon et des Etats-Unis. Elle dessert aujourd’hui la Polynésie française au départ de Paris, Los Angeles, Tokyo, Auckland et Sydney, en partage de code avec Qantas, à bord de ses cinq Airbus A340-300 aux couleurs de Tahiti. Ses équipages, plusieurs fois primés parmi les meilleurs au monde, ont à cœur de s’illustrer par la qualité du service offert à bord. Air Tahiti Nui satisfait aux plus hautes exigences de sécurité aérienne grâce à sa certification IOSA, le standard d’audit opérationnel le plus contraignant au monde piloté par l’Association Internationale du Transport Aérien.

Air Tahiti Nui confie sa maintenance à Lufthansa Technik
Etienne Howan : "On aborde l'année 2013 avec un certain optimisme"

Quelques questions au Pdg d'Air Tahiti Nui :

Comment se présentent les comptes d'exploitation d'Air Tahiti Nui, pour l'exercice 2012 ?

Etienne Howan : L'exercice n'est pas encore terminé. Nous clôturons les comptes le 31 décembre. Pour l'instant la situation est conforme à ce que nous avions annoncé à notre conseil d'administration au mois d'août. Nous avions donné une fourchette de résultats proche de l'équilibre. (...) Nous avions projetté une perte budgétaire de l'ordre de 200 millions Fcfp. La situation sera probablement meilleure. (...) Les efforts que nous avons engagés doivent être pousuivis. On rediscute de tous les contrats pour gagner en économies de charge. On travaille sur des objectifs commerciaux pour l'année 2013, avec un programme de promotions tarifaires pour améliorer nos parts de marché et faire venir plus de touristes. On aborde l'année 2013 avec un certain optimisme, puisque on engage de grosses opérations avec notamment la rénovation des cabines, donc une amélioration de notre produit. Et parallèlement nous continuons de mener des discussions avec nos personnels pour tenter de poursuivre nos réductions de masse salariale.

Vous comptez poursuivre les réductions d'effectifs en 2013 ?

Etienne Howan : Pas forcément de la réduction d'effectif. En 18 mois nous avons près de 75 personnes qui ont quitté l'entreprise. Nous avons aujourd'hui des services qui sont restructurés et qui doivent s'habituer à de nouvelles conditions de travail. Nous avons sans doute encore des gains de productivité à trouver. Mais il s'agit plus pour l'instant de stabiliser, de tirer des bilans, (...) s'il faut aller plus loin parce que l'on détecte de nouveaux espaces de gains de productivité, on tentera de les mettre en oeuvre.

Le passage en bi-classe, consécutivement à la rénovation des cabines, vous permettra une réduction mécanique de vos effectifs naviguants. Comptez-vous exploiter cet espace ?

Etienne Howan : Pour l'instant, la réduction des équipages de 10 à 9, est un projet qui a été abandonné par le conseil d'administration. On en reparlera une fois que les rénovations seront terminées et que les appareils auront été livrés. (...) En réduisant les équipages de 10 PNC à 9 cela pouvait nous permettre une réduction de nos personnels naviguants de 10%. Cela ne se traduit pas forcément par des départs, mais sur 330 PNC cela pouvait libérer une trentaine de personnes en les rendant disponibles pour d'autres tâches, avec des économies de charges sur les frais d'équipage.

Vous avez procédé à une réduction massive de capital, fin 2011. Prévoyez-vous une prochaine augmentation de capital ?

Etienne Howan : Pour l'instant notre conseil d'administration nous a demandé de revenir à l'équilibre. Nos actionnaires ne sont pas encleins à remettre de l'argent avant que la compagnie n'ait fait preuve de sa viabilité.

Comment Air Tahiti Nui perçoit l'éventuelle décision d'Air France de fermer sa ligne Los Angeles Papeete ?

Etienne Howan : Je ne spécule pas sur les malheurs des autres. Nous n'avons jamais eu de discussions avec Air France à ce sujet. Et ce n'est pas une question sur laquelle nous travaillons.





Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Vendredi 14 Décembre 2012 à 14:35 | Lu 2585 fois