PAPEETE, le 19 octobre 2018. Des anciens pilotes d'Air Moorea ont été entendus vendredi matin. "On était à la limite de la non-réglementation", a témoigné l'un d'entre eux. "Tout le monde se satisfaisait de cela. "
La deuxième semaine du procès du crash d'Air Moorea s'achève ce vendredi. La troisième et dernière semaine de procès va s'ouvrir ce lundi. Après ces deux premières semaines d'audience, une forte probabilité se dessine mais pas de certitude. Vendredi matin, un pilote a été interrogé longuement. Le rapport des experts du Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile (BEA) a mis en avant la rupture du câble de gouverne pour expliquer la cause du drame. "J'aimerais beaucoup qu'on sache ce qu'il passé mais je crains qu'on n'ait jamais de certitude", a souligné ce pilote qui a rappelé que les professionnels s’entraînaient pour savoir réagir aux pannes. "Mais en exploitation réelle quand la panne arrive, on est surpris. On a un délai pour analyser ce qu'il se passe."
C'est ensuite un ancien pilote d'Air Moorea qui a été entendu. Aujourd'hui employé à Air Tetiaroa, il a auparavant fait sa carrière dans l'armée et il n'a pas caché l'étonnement qu'il a eu en arrivant à Air Moorea. "Ce qui est choquant en sortant de l'armée où le travail de symbiose existait, c'est que nous avions très peu de contacts avec les techniciens. Cela aurait été intéressant de débriefer avec eux. Il y a un moment où ils nous ont dit qu'ils n'avaient pas le droit de nous parler." Quelques minutes plus tard, il indique : "Globalement je n'ai jamais été vraiment serein. Venant de l'armée, j'avais l'habitude d’être rigoureux. Dans cette compagnie, ce n'était pas si rigoureux que je l'espérais. (...) On travaillait dans le borderline, c'est-à-dire dans la fourchette basse de la tolérance. Tout le monde se satisfaisait de cela. On était à la limite de la non-réglementation." Le pilote relève néanmoins : "On avait plutôt une bonne ambiance de travail. Le rythme de travail était soutenu mais on respectait les horaires. "
Les responsables techniques cités par la défense seront entendus en ce début de semaine. Ce mardi, les avocats des parties civiles prendront la parole pour leurs plaidoiries. Le mercredi 24, le ministère public fera son réquisitoire. Les plaidoiries de la défense sont prévues jeudi 25 octobre. Le jugement du tribunal correctionnel ne sera pas rendu à l'issue de cette semaine. Il sera mis en délibéré.
Sept personnes sont renvoyées devant le tribunal correctionnel du chef d'homicides involontaires au préjudice des vingt victimes. Il s'agit d'abord des sept responsables d'Air Moorea, du service d'Etat de l’Aviation civile en Polynésie, et du Groupement pour la sécurité de l'aviation civile : Freddy Chanseau, Jacques Gobin, Jean-Pierre Tinomano, Didier Quemeneur, Stéphane Loisel, Guy Yeung et Andriamanonjisoa Ratzimbasafy. Ces prévenus encourent des peines de trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d'amende (5,4 millions de Fcfp). Il y a d'autre part, Manate Vivish, en tant que personne morale représentant la société anonyme Air Moorea. Cette personne morale encourt 225 000 euros d'amende (26,8 millions de Fcfp).
Les réquisitions sont très attendues par les familles des victimes qui attendent depuis 11 ans de connaître les responsabilités de chacun. Le 9 août 2007, vers midi, un Twin Otter de la compagnie Air Moorea qui venait de quitter l'île sœur s'est abimé en mer vers la pointe Faaupo et la passe de Vaiare, à l'extérieur du lagon. Il y avait à bord 19 passagers et un pilote. Aucun d'entre eux n'a survécu. Les recherches n'ont pas permis de retrouver les corps de cinq victimes
La deuxième semaine du procès du crash d'Air Moorea s'achève ce vendredi. La troisième et dernière semaine de procès va s'ouvrir ce lundi. Après ces deux premières semaines d'audience, une forte probabilité se dessine mais pas de certitude. Vendredi matin, un pilote a été interrogé longuement. Le rapport des experts du Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile (BEA) a mis en avant la rupture du câble de gouverne pour expliquer la cause du drame. "J'aimerais beaucoup qu'on sache ce qu'il passé mais je crains qu'on n'ait jamais de certitude", a souligné ce pilote qui a rappelé que les professionnels s’entraînaient pour savoir réagir aux pannes. "Mais en exploitation réelle quand la panne arrive, on est surpris. On a un délai pour analyser ce qu'il se passe."
C'est ensuite un ancien pilote d'Air Moorea qui a été entendu. Aujourd'hui employé à Air Tetiaroa, il a auparavant fait sa carrière dans l'armée et il n'a pas caché l'étonnement qu'il a eu en arrivant à Air Moorea. "Ce qui est choquant en sortant de l'armée où le travail de symbiose existait, c'est que nous avions très peu de contacts avec les techniciens. Cela aurait été intéressant de débriefer avec eux. Il y a un moment où ils nous ont dit qu'ils n'avaient pas le droit de nous parler." Quelques minutes plus tard, il indique : "Globalement je n'ai jamais été vraiment serein. Venant de l'armée, j'avais l'habitude d’être rigoureux. Dans cette compagnie, ce n'était pas si rigoureux que je l'espérais. (...) On travaillait dans le borderline, c'est-à-dire dans la fourchette basse de la tolérance. Tout le monde se satisfaisait de cela. On était à la limite de la non-réglementation." Le pilote relève néanmoins : "On avait plutôt une bonne ambiance de travail. Le rythme de travail était soutenu mais on respectait les horaires. "
Les responsables techniques cités par la défense seront entendus en ce début de semaine. Ce mardi, les avocats des parties civiles prendront la parole pour leurs plaidoiries. Le mercredi 24, le ministère public fera son réquisitoire. Les plaidoiries de la défense sont prévues jeudi 25 octobre. Le jugement du tribunal correctionnel ne sera pas rendu à l'issue de cette semaine. Il sera mis en délibéré.
Sept personnes sont renvoyées devant le tribunal correctionnel du chef d'homicides involontaires au préjudice des vingt victimes. Il s'agit d'abord des sept responsables d'Air Moorea, du service d'Etat de l’Aviation civile en Polynésie, et du Groupement pour la sécurité de l'aviation civile : Freddy Chanseau, Jacques Gobin, Jean-Pierre Tinomano, Didier Quemeneur, Stéphane Loisel, Guy Yeung et Andriamanonjisoa Ratzimbasafy. Ces prévenus encourent des peines de trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d'amende (5,4 millions de Fcfp). Il y a d'autre part, Manate Vivish, en tant que personne morale représentant la société anonyme Air Moorea. Cette personne morale encourt 225 000 euros d'amende (26,8 millions de Fcfp).
Les réquisitions sont très attendues par les familles des victimes qui attendent depuis 11 ans de connaître les responsabilités de chacun. Le 9 août 2007, vers midi, un Twin Otter de la compagnie Air Moorea qui venait de quitter l'île sœur s'est abimé en mer vers la pointe Faaupo et la passe de Vaiare, à l'extérieur du lagon. Il y avait à bord 19 passagers et un pilote. Aucun d'entre eux n'a survécu. Les recherches n'ont pas permis de retrouver les corps de cinq victimes