Ossendrecht, Pays-Bas | AFP | lundi 12/09/2016 - La police néerlandaise peut désormais compter sur une nouvelle recrue de haut vol : des aigles entraînés à intercepter des drones survolant des zones interdites.
Hunter, une femelle de 2 ans, et son dresseur, Ben, se tiennent prêts sur un terrain d'entraînement d'une académie de police dans le sud des Pays-Bas, à proximité de la frontière belge.
Pour sa démonstration, la police a mis en scène une visite d'Etat : arrivée en convoi, la chef d'Etat incarnée par une policière sort de sa voiture quand soudain, un drone apparaît.
"Attentat, attentat", les cris fusent et le chef d'Etat est emmené séance tenante. Le dresseur libère Hunter, qui fonce sur le drone, l'agrippe fermement et va ensuite se poser quelques mètres plus loin, sa proie entre les serres.
Comme ailleurs dans le monde, l'usage des drones connaît une croissance exponentielle aux Pays-Bas.
"C'est très difficile de gérer les drones, il existe beaucoup de possibilités mais l'utilisation d'oiseaux de proie est probablement la mesure la plus efficace", assure à l'AFP le chef des opérations de la police néerlandaise, Michel Baeten.
Les animaux, dressés depuis fin 2015, seront appelés à la rescousse quand les drones poseront un danger pour la population, lors d'un événement particulier, comme une visite d'Etat, ou s'ils volent trop près d'un aéroport.
Grâce à de la viande de poulet ou de dinde attachée une fois sur deux sur ces appareils volant pendant les séances de dressage, les animaux perçoivent ces objets à plusieurs bras motorisés comme des proies.
- 'Solution low-tech pour problème high-tech' -
Pendant ces mois de tests, "aucun des aigles n'a été blessé", assure le porte-parole de la police nationale, Dennis Janus, réfutant les accusations de maltraitance exprimées par certains experts en début d'année.
"C'est une solution low-tech pour un problème high-tech", se plait-il à répéter au sujet du projet, qui a un budget de plusieurs centaines de milliers d'euros.
Mais la solution n'est pas infaillible : pendant les deux vols effectués pendant la démonstration, Hunter a raté le drone plusieurs fois.
"C'est un animal, ce n'est pas un robot et les conditions météorologiques peuvent avoir un impact, tout comme la direction du vent", reconnaît M. Baeten.
"Pendant l'entraînement, nous avons observé que les aigles étaient efficaces dans environ 80% des cas", souligne-t-il.
Les oiseaux, des pyguargues à tête blanche, une espèce nord-américaine, proviennent pour le moment d'une société spécialisée de l'ouest du pays, Guard From Above. La police, qui refuse de préciser le nombre d'animaux utilisés, a décidé d'acheter ses propres aiglons, aujourd'hui âgés de 5 mois.
"Nous allons entraîner une centaine de policiers et nous pourrons commencer à utiliser nos propres oiseaux dès l'été prochain", affirme M. Janus.
Si Hunter et ses congénères peuvent intercepter les drones les plus communs, des appareils plus imposants pourraient provoquer des coupures sur leurs pattes.
"Nous essayons de développer une sorte de gant pour pattes afin de les protéger", assure le porte-parole, soulignant que la police continuait de chercher d'autres solutions.
La police envisage entre autres un système permettant de prendre le contrôle d'un drone en le "piratant" à distance ainsi qu'un filet transporté par un autre drone.
Depuis l'annonce des tests, la police néerlandaise a été en contact avec des représentants de plusieurs pays intéressés par cette solution, dont la France ou l'Allemagne.
"Je pense que d'autres pays vont suivre", se félicite M. Baeten.
mbr/jkb/lpt
Hunter, une femelle de 2 ans, et son dresseur, Ben, se tiennent prêts sur un terrain d'entraînement d'une académie de police dans le sud des Pays-Bas, à proximité de la frontière belge.
Pour sa démonstration, la police a mis en scène une visite d'Etat : arrivée en convoi, la chef d'Etat incarnée par une policière sort de sa voiture quand soudain, un drone apparaît.
"Attentat, attentat", les cris fusent et le chef d'Etat est emmené séance tenante. Le dresseur libère Hunter, qui fonce sur le drone, l'agrippe fermement et va ensuite se poser quelques mètres plus loin, sa proie entre les serres.
Comme ailleurs dans le monde, l'usage des drones connaît une croissance exponentielle aux Pays-Bas.
"C'est très difficile de gérer les drones, il existe beaucoup de possibilités mais l'utilisation d'oiseaux de proie est probablement la mesure la plus efficace", assure à l'AFP le chef des opérations de la police néerlandaise, Michel Baeten.
Les animaux, dressés depuis fin 2015, seront appelés à la rescousse quand les drones poseront un danger pour la population, lors d'un événement particulier, comme une visite d'Etat, ou s'ils volent trop près d'un aéroport.
Grâce à de la viande de poulet ou de dinde attachée une fois sur deux sur ces appareils volant pendant les séances de dressage, les animaux perçoivent ces objets à plusieurs bras motorisés comme des proies.
- 'Solution low-tech pour problème high-tech' -
Pendant ces mois de tests, "aucun des aigles n'a été blessé", assure le porte-parole de la police nationale, Dennis Janus, réfutant les accusations de maltraitance exprimées par certains experts en début d'année.
"C'est une solution low-tech pour un problème high-tech", se plait-il à répéter au sujet du projet, qui a un budget de plusieurs centaines de milliers d'euros.
Mais la solution n'est pas infaillible : pendant les deux vols effectués pendant la démonstration, Hunter a raté le drone plusieurs fois.
"C'est un animal, ce n'est pas un robot et les conditions météorologiques peuvent avoir un impact, tout comme la direction du vent", reconnaît M. Baeten.
"Pendant l'entraînement, nous avons observé que les aigles étaient efficaces dans environ 80% des cas", souligne-t-il.
Les oiseaux, des pyguargues à tête blanche, une espèce nord-américaine, proviennent pour le moment d'une société spécialisée de l'ouest du pays, Guard From Above. La police, qui refuse de préciser le nombre d'animaux utilisés, a décidé d'acheter ses propres aiglons, aujourd'hui âgés de 5 mois.
"Nous allons entraîner une centaine de policiers et nous pourrons commencer à utiliser nos propres oiseaux dès l'été prochain", affirme M. Janus.
Si Hunter et ses congénères peuvent intercepter les drones les plus communs, des appareils plus imposants pourraient provoquer des coupures sur leurs pattes.
"Nous essayons de développer une sorte de gant pour pattes afin de les protéger", assure le porte-parole, soulignant que la police continuait de chercher d'autres solutions.
La police envisage entre autres un système permettant de prendre le contrôle d'un drone en le "piratant" à distance ainsi qu'un filet transporté par un autre drone.
Depuis l'annonce des tests, la police néerlandaise a été en contact avec des représentants de plusieurs pays intéressés par cette solution, dont la France ou l'Allemagne.
"Je pense que d'autres pays vont suivre", se félicite M. Baeten.
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