Tahiti, le 8 avril 2021 - Un instituteur de Moorea, un primodélinquant marié et père de trois enfants, a comparu devant le tribunal correctionnel jeudi pour répondre d'agressions sexuelles et d'attouchements commis sur quatre de ses élèves mineures en 2008 et 2012. Alors que le procureur de la République avait requis cinq ans de prison ferme, l'homme a été condamné à six ans de prison ferme.
Jusque-là inconnu de la justice, un instituteur de Moorea a été présenté devant le tribunal correctionnel jeudi. Il était jugé pour des agressions sexuelles commises sur quatre de ses anciennes élèves. En 2008 tout d'abord, l'homme avait à plusieurs reprises abusé de l'une des élèves de CM1 de 11 ans qu'il faisait venir derrière son bureau en plein cours et qu'il pénétrait digitalement. En 2012 ensuite, il avait cette fois pratiqué des attouchements sur trois autres élèves, des adolescentes de sa classe.
Le procès à huis clos partiel de ce père de trois enfants, mis en cause suite à la plainte déposée par sa première victime, s'est donc ouvert en présence des victimes qui n'ont pas souhaité témoigner. Mais leur avocate, Me Lavoye, a notamment rappelé lors de sa plaidoirie que les faits de 2008 étaient des faits de viol correctionnalisés. Elle s'est également dite “inquiète” des “gros dysfonctionnements” constatés au niveau de l'enseignement en Polynésie “depuis un certain temps”, faisant ainsi référence à la récente condamnation à quatre ans ferme d'un autre instituteur, Massimo Raveino, pour des violences aggravées commises sur ses élèves.
Jusque-là inconnu de la justice, un instituteur de Moorea a été présenté devant le tribunal correctionnel jeudi. Il était jugé pour des agressions sexuelles commises sur quatre de ses anciennes élèves. En 2008 tout d'abord, l'homme avait à plusieurs reprises abusé de l'une des élèves de CM1 de 11 ans qu'il faisait venir derrière son bureau en plein cours et qu'il pénétrait digitalement. En 2012 ensuite, il avait cette fois pratiqué des attouchements sur trois autres élèves, des adolescentes de sa classe.
Le procès à huis clos partiel de ce père de trois enfants, mis en cause suite à la plainte déposée par sa première victime, s'est donc ouvert en présence des victimes qui n'ont pas souhaité témoigner. Mais leur avocate, Me Lavoye, a notamment rappelé lors de sa plaidoirie que les faits de 2008 étaient des faits de viol correctionnalisés. Elle s'est également dite “inquiète” des “gros dysfonctionnements” constatés au niveau de l'enseignement en Polynésie “depuis un certain temps”, faisant ainsi référence à la récente condamnation à quatre ans ferme d'un autre instituteur, Massimo Raveino, pour des violences aggravées commises sur ses élèves.
Chaudes larmes
Le procureur de la République a, pour sa part, dénoncé l'attitude “autocentrée” du prévenu lors de l'audience et a rappelé que ce dernier avait notamment mis ses actes sur le compte des défaillances de sa vie conjugale. Il a également insisté sur le risque de récidive important soulevé par l'expert psychiatre qui avait examiné l'intéressé et a requis cinq ans de prison ferme assortis du maintien en détention. Face à ces réquisitions, l'avocat du prévenu, Me Lamourette s'est attaché à démontrer que son client, mutique et dans “l'évitement” au début de l'affaire en était arrivé lors de l'audience jeudi à une “posture de reconnaissance”.
Invité à s'exprimer avant que le tribunal ne se retire pour délibérer, le prévenu s'est mis à pleurer à chaudes larmes en présentant ses excuses aux “familles concernées”, à ses “élèves”, à sa “petite famille” et à ses propres enfants. Au regard de la “gravité des faits”, le tribunal l'a finalement condamné à six ans de prison ferme assortis du maintien en détention. L'homme est désormais inscrit au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes (FIJAIS) et a l'interdiction d'exercer une profession en lien avec des mineurs.
Invité à s'exprimer avant que le tribunal ne se retire pour délibérer, le prévenu s'est mis à pleurer à chaudes larmes en présentant ses excuses aux “familles concernées”, à ses “élèves”, à sa “petite famille” et à ses propres enfants. Au regard de la “gravité des faits”, le tribunal l'a finalement condamné à six ans de prison ferme assortis du maintien en détention. L'homme est désormais inscrit au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes (FIJAIS) et a l'interdiction d'exercer une profession en lien avec des mineurs.