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Agression sexuelle : 5 ans de prison contre le "prédateur" insaisissable


Pour préserver l'anonymat de la victime le tribunal correctionnel a ordonné un huis clos partiel ce mardi au moment de traiter cette affaire d'agression sexuelle.
Pour préserver l'anonymat de la victime le tribunal correctionnel a ordonné un huis clos partiel ce mardi au moment de traiter cette affaire d'agression sexuelle.
PAPEETE, le 21 avril 2015. Un homme de 60 ans a été condamné, ce mardi, par le tribunal correctionnel de Papeete par jugement contradictoire à signifier à une peine de 5 ans de prison ferme. Le tribunal a assorti cette décision d'un mandat d'arrêt, car, le sexagénaire ne répond plus, depuis plus d'un an, aux convocations de la justice. "Il a disparu sans laisser d'adresse" indiquait la présidente du tribunal pendant l'exposé des faits. L'agression sexuelle avait été commise à Faa'a sur le chantier d'une maison en cours de restauration où cet homme travaillait comme menuisier. Dans la nuit du 17 au 18 juillet 2012, il avait embarqué dans sa voiture une jeune femme de 27 ans, près du Flamboyant de Faa'a, en lui proposant d'aller dîner. Mais une fois à bord du véhicule, il l'avait conduite sur ce chantier, l'avait déshabillée de force et l'avait agressée sexuellement. La jeune femme avait échappé de peu au viol en frappant le sexagénaire à la tête avec une bouteille de bière avant de s'enfuir. Elle avait été recueillie à demi-nue par un autre ouvrier du chantier.

Lors de l'instruction de l'affaire et des confrontations entre la victime et l'agresseur, l'homme avait présenté une toute autre version des faits. Il indiquait aux enquêteurs que la jeune femme était venue d'elle-même sur le chantier pour se prostituer et qu'elle l'avait frappée, car elle était mécontente de son gain ! Il a affirmé ne pas avoir quitté le chantier ce soir-là alors que des caméras de vidéo surveillance permettent de suivre les allers et venues de son véhicule sur le parcours cité par la victime. Le sexagénaire a déjà un casier judiciaire assez lourd pour conduite en état d'ébriété, outrages à personne dépositaire de l'autorité publique, violence sur conjoint. En plus de la condamnation à 5 ans de prison ferme contre son agresseur, la victime en tant que partie civile a obtenu un dédommagement de 1 million de Fcfp pour le préjudice subi et 80 000 Fcfp pour les frais de justice qu'elle a engagés.

Rédigé par Mireille Loubet le Mardi 21 Avril 2015 à 17:09 | Lu 1848 fois