Johannesburg, Afrique du Sud | AFP | vendredi 24/11/2017 - L'athlète paralympique sud-africain Oscar Pistorius, qui avait tué par balles sa petite amie en 2013, a été condamné vendredi en appel à treize ans de réclusion, une sentence "appropriée" pour le parquet mais qui a "dévasté" la famille de l'ancien sportif.
En première instance, Oscar Pistorius, 30 ans, avait écopé en 2016 de six ans de prison, nettement inférieurs à la peine plancher de quinze ans prévue pour un meurtre dans le code pénal sud-africain. Le parquet, indigné par cette peine "scandaleusement inappropriée", avait immédiatement fait appel.
Vendredi, la Cour suprême d'appel de Bloemfontein (centre) lui a donné raison en cassant "à l'unanimité" le jugement du tribunal de Pretoria, a annoncé le juge Willie Seriti.
La précédente condamnation "est mise de côté et remplacée par la suivante: l'accusé est condamné à une peine de prison de 13 ans et 5 mois", a-t-il ajouté dans un bref jugement.
Dans la nuit de la Saint-Valentin 2013, Oscar Pistorius, alors au sommet de sa gloire, avait abattu de quatre balles sa compagne, le mannequin Reeva Steenkamp, enfermée dans les toilettes de sa maison.
Le sextuple champion paralympique a toujours plaidé la méprise, assurant qu'il était persuadé qu'un voleur s'était introduit dans sa résidence ultra-sécurisée de Pretoria.
La décision vendredi de la Cour suprême d'appel a été saluée par le parquet et la famille Steenkamp.
Le porte-parole du parquet, Luvuyo Mfaku, s'est dit "satisfait", espérant que la famille Steenkamp allait "pouvoir tourner la page maintenant qu'une peine convenable a été fixée".
De son côté, la famille de la victime s'est félicitée que Reeva "puisse enfin reposer en paix". Les Steenkamp "ont toujours eu confiance dans le système judiciaire" et la peine prononcée vendredi leur "donne raison", a réagi à l'AFP leur avocate, Tania Koen. "Aucune sentence ne leur ramènera" leur fille, a-t-elle toutefois ajouté.
Dans un première réaction sur son compte Twitter, le frère d'Oscar Pistorius, Carl, s'est dit lui "brisé, dévasté, dégoûté".
L'avocat de la famille Pistorius n'était pas joignable dans l'immédiat pour préciser si son client allait ou non contester la décision de la Cour suprême d'appel.
Selon l'experte en droit Nazreen Shaik Peremanov, l'ancien sportif peut encore saisir, en dernière recours, la Cour constitutionnelle, la plus haute instance juridique du pays.
Depuis cette nuit fatale du 13 au 14 février 2013, l'affaire Pistorius tient en haleine les médias sud-africains.
Elle contient des ingrédients hors du commun: un accusé coureur handicapé mythique, une victime top model, un drame horrible commis la nuit de la Saint-Valentin et des rebondissements judiciaires à n'en plus finir.
En 2015, Oscar Pistorius a d'abord été reconnu coupable d'homicide involontaire et condamné à cinq ans de prison. Mais à la suite d'un premier appel du parquet, la justice avait requalifié le crime en meurtre et condamné en 2016 à six ans de prison l'ancienne star des stades amputé des deux jambes.
Une peine annulée finalement vendredi et fixée désormais à 13 ans et 5 mois de prison.
"Au bout de sept ans et demi de prison, l'athlète pourra faire une demande de libération conditionnelle", a expliqué à l'AFP l'expert en droit sud-africain, Ulrich Roux.
Cette sentence est "un message clair envoyé à la société", ajoute-t-il, "aujourd'hui, la justice condamne plus fermement les violences faites aux femmes", véritable fléau en Afrique du Sud.
L'athlète, surnommé "Blade Runner" (le coureur aux prothèses en lames de carbone), était entré dans la légende sportive en s'alignant avec les valides aux 400 mètres des jeux Olympiques de Londres en 2012, une première pour un double amputé.
En tuant sa compagne, le héros des stades a tout perdu. Il est aujourd'hui ruiné après avoir été lâché par ses sponsors et souffre de dépression, selon la défense.
En première instance, Oscar Pistorius, 30 ans, avait écopé en 2016 de six ans de prison, nettement inférieurs à la peine plancher de quinze ans prévue pour un meurtre dans le code pénal sud-africain. Le parquet, indigné par cette peine "scandaleusement inappropriée", avait immédiatement fait appel.
Vendredi, la Cour suprême d'appel de Bloemfontein (centre) lui a donné raison en cassant "à l'unanimité" le jugement du tribunal de Pretoria, a annoncé le juge Willie Seriti.
La précédente condamnation "est mise de côté et remplacée par la suivante: l'accusé est condamné à une peine de prison de 13 ans et 5 mois", a-t-il ajouté dans un bref jugement.
Dans la nuit de la Saint-Valentin 2013, Oscar Pistorius, alors au sommet de sa gloire, avait abattu de quatre balles sa compagne, le mannequin Reeva Steenkamp, enfermée dans les toilettes de sa maison.
Le sextuple champion paralympique a toujours plaidé la méprise, assurant qu'il était persuadé qu'un voleur s'était introduit dans sa résidence ultra-sécurisée de Pretoria.
La décision vendredi de la Cour suprême d'appel a été saluée par le parquet et la famille Steenkamp.
Le porte-parole du parquet, Luvuyo Mfaku, s'est dit "satisfait", espérant que la famille Steenkamp allait "pouvoir tourner la page maintenant qu'une peine convenable a été fixée".
De son côté, la famille de la victime s'est félicitée que Reeva "puisse enfin reposer en paix". Les Steenkamp "ont toujours eu confiance dans le système judiciaire" et la peine prononcée vendredi leur "donne raison", a réagi à l'AFP leur avocate, Tania Koen. "Aucune sentence ne leur ramènera" leur fille, a-t-elle toutefois ajouté.
Dans un première réaction sur son compte Twitter, le frère d'Oscar Pistorius, Carl, s'est dit lui "brisé, dévasté, dégoûté".
- Saga judiciaire -
L'avocat de la famille Pistorius n'était pas joignable dans l'immédiat pour préciser si son client allait ou non contester la décision de la Cour suprême d'appel.
Selon l'experte en droit Nazreen Shaik Peremanov, l'ancien sportif peut encore saisir, en dernière recours, la Cour constitutionnelle, la plus haute instance juridique du pays.
Depuis cette nuit fatale du 13 au 14 février 2013, l'affaire Pistorius tient en haleine les médias sud-africains.
Elle contient des ingrédients hors du commun: un accusé coureur handicapé mythique, une victime top model, un drame horrible commis la nuit de la Saint-Valentin et des rebondissements judiciaires à n'en plus finir.
En 2015, Oscar Pistorius a d'abord été reconnu coupable d'homicide involontaire et condamné à cinq ans de prison. Mais à la suite d'un premier appel du parquet, la justice avait requalifié le crime en meurtre et condamné en 2016 à six ans de prison l'ancienne star des stades amputé des deux jambes.
Une peine annulée finalement vendredi et fixée désormais à 13 ans et 5 mois de prison.
"Au bout de sept ans et demi de prison, l'athlète pourra faire une demande de libération conditionnelle", a expliqué à l'AFP l'expert en droit sud-africain, Ulrich Roux.
Cette sentence est "un message clair envoyé à la société", ajoute-t-il, "aujourd'hui, la justice condamne plus fermement les violences faites aux femmes", véritable fléau en Afrique du Sud.
L'athlète, surnommé "Blade Runner" (le coureur aux prothèses en lames de carbone), était entré dans la légende sportive en s'alignant avec les valides aux 400 mètres des jeux Olympiques de Londres en 2012, une première pour un double amputé.
En tuant sa compagne, le héros des stades a tout perdu. Il est aujourd'hui ruiné après avoir été lâché par ses sponsors et souffre de dépression, selon la défense.