Pont-de-Buis-lès-Quimerch, France | AFP | mercredi 08/03/2017 - Des "fragments de corps humains et des bijoux appartenant" aux membres de la famille Troadec ont été découverts mercredi lors de fouilles au domicile de leur assassin présumé, à Pont-de-Buis-lès-Quimerch (Finistère), a annoncé le procureur de Nantes.
Conduites depuis le début de la matinée dans la ferme d'Hubert Caouissin, en sa présence, les fouilles, pour lesquelles des moyens importants ont été déployés, "se poursuivent", a indiqué mercredi après-midi le procureur Pierre Sennès dans un message électronique.
Le suspect affiche "une attitude de coopération avec les magistrats instructeurs et les enquêteurs de la police judiciaire", a précisé le magistrat.
Les recherches vont se poursuivre jusque "tard dans la nuit" et reprendront demain, a déclaré mercredi après-midi, lors d'une conférence de presse sur le lieu des fouilles, le chef de la police judiciaire de Nantes, Jean-René Personnic.
Il a fait état sur le terrain d'une progression difficile des enquêteurs malgré la "logistique très importante" déployée, compte tenu du terrain "très végétalisé, détrempé, difficilement praticable, accidenté et marécageux" sur une surface d'une trentaine d'hectares.
Une autre source policière a détaillé les importants moyens humains déployés: les deux juges d'instruction en charge de l'affaire, un légiste, un anthropologue, deux compagnies de CRS pour sécuriser les lieux, 40 élèves gardiens de la paix de l'école de police de Saint-Malo qui s'occupent des battues, le chef de la PJ de Nantes et 14 enquêteurs, un commissaire, ainsi que 10 techniciens de la sous-direction de la police technique et scientifique d'Ecully (Métropole de Lyon).
M. Caouissin, beau-frère du père de la famille assassinée, était arrivé vers 07H30 sur les lieux dans une voiture aux vitres teintées. Un important dispositif de CRS bouclait les accès au vaste corps de ferme, situé au lieu-dit Logonna-Quimerc'h, à une quarantaine de kilomètres de Brest, où vivent M. Caouissin, qui a avoué le quadruple meurtre, et sa compagne, Lydie Troadec, la soeur du père de famille.
C'est là qu'il aurait démembré les corps, puis en aurait enterré une partie et brûlé l'autre, après avoir tué le couple et les enfants Troadec il y a près de trois semaines pour une sombre histoire d'héritage, selon ses aveux.
La présence d'Hubert Caouissin avait été confirmée dès le matin par le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès. En revanche, sa compagne, Lydie Troadec, elle aussi poursuivie dans cette affaire, n'était pas présente, selon une source proche de l'enquête. Son transfert sur les lieux n'était pas prévu.
Lundi, Hubert Caouissin a été mis en examen à Nantes pour assassinats et atteinte à l'intégralité d'un cadavre. Lydie Troadec, soupçonnée d'avoir aidé à dissimuler les corps et à faire disparaître un certain nombre de pièces et d'indices, est poursuivie pour modification de l'état des lieux d'un crime et recel de cadavres.
C'est un conflit familial vieux d'une dizaine d'années-- une affaire de pièces d'or mal partagées lors d'une succession, dont on ne connaît ni le montant ni l'existence réelle -- qui est à l'origine de ce drame.
Hubert Caouissin en aurait nourri "une rancœur" à l'encontre de la famille Troadec qu'il aurait tuée le 16 février, dans son pavillon à Orvault (Loire-Atlantique), au nord de Nantes, où de nombreuses traces de sang avaient été découvertes.
Agé de 46 ans, ce technicien pour le groupe de construction navale DCNS à Brest avait été en arrêt maladie pendant trois ans pour dépression.
Selon un salarié de la DCNS, le beau-frère aurait repris tout récemment le travail en mi-temps thérapeutique. Ce salarié a confié à l'AFP qu'il portait une brûlure au visage, brûlure qu'Hubert Caouissin aurait expliquée par "un problème de chaudière". De son côté, Lydie Troadec, secrétaire médicale âgée de 47 ans, est en invalidité.
A Orvault, sur les lieux du drame, un bouquet et deux roses ont été déposés sur le muret du portail, a constaté un photographe de l'AFP. Les scellés étaient toujours apposés sur la porte d'entrée du pavillon des Troadec, la boîte aux lettres et la porte du garage.
Des cellules psychologiques ont été mises en place dans les établissements où étaient scolarisés les deux enfants, Sébastien, 21 ans et Charlotte, 18 ans. Une "cérémonie de recueillement" devait être organisée au lycée vendéen où Sébastien était élève en BTS Systèmes numériques depuis 2015.
Conduites depuis le début de la matinée dans la ferme d'Hubert Caouissin, en sa présence, les fouilles, pour lesquelles des moyens importants ont été déployés, "se poursuivent", a indiqué mercredi après-midi le procureur Pierre Sennès dans un message électronique.
Le suspect affiche "une attitude de coopération avec les magistrats instructeurs et les enquêteurs de la police judiciaire", a précisé le magistrat.
Les recherches vont se poursuivre jusque "tard dans la nuit" et reprendront demain, a déclaré mercredi après-midi, lors d'une conférence de presse sur le lieu des fouilles, le chef de la police judiciaire de Nantes, Jean-René Personnic.
Il a fait état sur le terrain d'une progression difficile des enquêteurs malgré la "logistique très importante" déployée, compte tenu du terrain "très végétalisé, détrempé, difficilement praticable, accidenté et marécageux" sur une surface d'une trentaine d'hectares.
- Importants moyens humains -
Une autre source policière a détaillé les importants moyens humains déployés: les deux juges d'instruction en charge de l'affaire, un légiste, un anthropologue, deux compagnies de CRS pour sécuriser les lieux, 40 élèves gardiens de la paix de l'école de police de Saint-Malo qui s'occupent des battues, le chef de la PJ de Nantes et 14 enquêteurs, un commissaire, ainsi que 10 techniciens de la sous-direction de la police technique et scientifique d'Ecully (Métropole de Lyon).
M. Caouissin, beau-frère du père de la famille assassinée, était arrivé vers 07H30 sur les lieux dans une voiture aux vitres teintées. Un important dispositif de CRS bouclait les accès au vaste corps de ferme, situé au lieu-dit Logonna-Quimerc'h, à une quarantaine de kilomètres de Brest, où vivent M. Caouissin, qui a avoué le quadruple meurtre, et sa compagne, Lydie Troadec, la soeur du père de famille.
C'est là qu'il aurait démembré les corps, puis en aurait enterré une partie et brûlé l'autre, après avoir tué le couple et les enfants Troadec il y a près de trois semaines pour une sombre histoire d'héritage, selon ses aveux.
La présence d'Hubert Caouissin avait été confirmée dès le matin par le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès. En revanche, sa compagne, Lydie Troadec, elle aussi poursuivie dans cette affaire, n'était pas présente, selon une source proche de l'enquête. Son transfert sur les lieux n'était pas prévu.
Lundi, Hubert Caouissin a été mis en examen à Nantes pour assassinats et atteinte à l'intégralité d'un cadavre. Lydie Troadec, soupçonnée d'avoir aidé à dissimuler les corps et à faire disparaître un certain nombre de pièces et d'indices, est poursuivie pour modification de l'état des lieux d'un crime et recel de cadavres.
- 'Cérémonie de recueillement' -
C'est un conflit familial vieux d'une dizaine d'années-- une affaire de pièces d'or mal partagées lors d'une succession, dont on ne connaît ni le montant ni l'existence réelle -- qui est à l'origine de ce drame.
Hubert Caouissin en aurait nourri "une rancœur" à l'encontre de la famille Troadec qu'il aurait tuée le 16 février, dans son pavillon à Orvault (Loire-Atlantique), au nord de Nantes, où de nombreuses traces de sang avaient été découvertes.
Agé de 46 ans, ce technicien pour le groupe de construction navale DCNS à Brest avait été en arrêt maladie pendant trois ans pour dépression.
Selon un salarié de la DCNS, le beau-frère aurait repris tout récemment le travail en mi-temps thérapeutique. Ce salarié a confié à l'AFP qu'il portait une brûlure au visage, brûlure qu'Hubert Caouissin aurait expliquée par "un problème de chaudière". De son côté, Lydie Troadec, secrétaire médicale âgée de 47 ans, est en invalidité.
A Orvault, sur les lieux du drame, un bouquet et deux roses ont été déposés sur le muret du portail, a constaté un photographe de l'AFP. Les scellés étaient toujours apposés sur la porte d'entrée du pavillon des Troadec, la boîte aux lettres et la porte du garage.
Des cellules psychologiques ont été mises en place dans les établissements où étaient scolarisés les deux enfants, Sébastien, 21 ans et Charlotte, 18 ans. Une "cérémonie de recueillement" devait être organisée au lycée vendéen où Sébastien était élève en BTS Systèmes numériques depuis 2015.