Cagnac-les-Mines, France | AFP | lundi 17/01/2022 - Les recherches pour retrouver Delphine Jubillar, disparue depuis plus d'un an, ont pris un nouveau tournant lundi avec le lancement de fouilles aux alentours de la maison du couple, avec des moyens inédits, dont le soutien d'une unité de l'armée.
Outre les gendarmes, des militaires des Fouilles opérationnelles spécialisées (FOS) ont été dépêchés aux alentours du village de Cagnac-les-Mines, dans le Tarn, où vivait Delphine Jubillar, son mari et leurs deux enfants.
Près d'une ferme ayant brûlé voici quelques mois, au lieu-dit Drignac, un correspondant de l'AFP a assisté tôt lundi à un va-et-vient de véhicules de gendarmerie et de fourgons blancs banalisés, transportant des militaires en treillis.
Un périmètre de sécurité a été établi par les gendarmes autour de la zone des fouilles, située à environ un kilomètre de la maison du couple Jubillar, et qui était encore plongée dans un épais brouillard en fin de matinée.
Deux barrières ont été placées en travers de la petite route goudronnée menant à Drignac et à la ferme. Un arrêté municipal a été placardé sur l'une d'elles, précisant que cet accès sera fermé pendant un mois, "pour la sécurité et le bon déroulement des recherches et investigations opérées par la gendarmerie".
Plusieurs semaines de fouilles
"Les fouilles vont durer plusieurs jours, voire plusieurs semaines", a précisé à l'AFP une source de la gendarmerie, expliquant qu'il s'agit de "zones accidentées" et que "plus d'une centaine de personnes" sont mobilisées, dont également un escadron de la gendarmerie mobile à partir de mardi.
Delphine Jubillar, 33 ans, qui travaillait comme infirmière dans une clinique d'Albi, a disparu dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020. C'est son mari, Cédric, un peintre-plaquiste âgé aujourd'hui de 34 ans, qui avait alerté les gendarmes.
Mis en examen pour meurtre et écroué le 18 juin, il affirme être innocent, multiplie les demandes de mise en liberté. La dernière a été rejetée vendredi par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Toulouse.
"La famille s'est faite à l'idée qu'on ne la retrouvera pas vivante. Elle espère que la lumière soit faite sur sa disparition et que le corps soit retrouvé pour lui donner une sépulture, et faire véritablement le deuil", a déclaré à l'AFP Philippe Pressecq, avocat de proches de Delphine Jubillar qui se sont constitués partie civile.
L'unité du 17e Régiment du génie parachutiste, basée à Montauban et déployée en renfort lundi dans le Tarn, est généralement envoyée sur le terrain pour des missions de fouilles, de reconnaissance et de renseignement.
Les enquêteurs, qui soulignent que les recherches "n'ont jamais été interrompues" et sont menées "sur plusieurs sites", espèrent toujours retrouver le corps de l'infirmière disparue et recueillir ainsi de précieux indices pour élucider cette affaire.
La ferme de Drignac a été ciblée à la suite des déclarations d'un détenu d'une cellule voisine de celle de Cédric Jubillar, placé à l'isolement à la maison d'arrêt de Seysses, près de Toulouse.
Affirmations d'un co-déténu
Cet homme a en effet déclaré il y a plusieurs semaines aux enquêteurs de la section de recherche de la gendarmerie que le mari lui avait affirmé avoir enterré le corps de son épouse à cet endroit, selon une source proche de l'enquête.
C'est aussi à la suite de ces déclarations que l'actuelle compagne de Cédric Jubillar avait été placée en garde à vue en décembre dernier pendant 36 heures. Soupçonnée d'avoir rencontré cet ancien détenu après sa sortie de prison, elle a été relâchée sans faire l'objet de poursuites.
Mercredi dernier, un hélicoptère de la gendarmerie avait survolé la ferme à basse altitude, ainsi qu'un champ couvert de panneaux photovoltaïques.
"Des investigations ont déjà été réalisées au printemps dans cette ferme", a récemment rappelé un des avocats de Cédric Jubillar, Jean-Baptiste Alary.
Au moment de la disparition de Delphine, le couple était en instance de divorce et les enquêteurs sont convaincus de l'implication de Cédric Jubillar. Ils privilégient la thèse d'une violente dispute dans leur maison de Cagnac-les-Mines, au cours de laquelle il l'aurait tuée, avant de dissimuler son corps.
Depuis son placement en détention provisoire, les deux enfants, une fille de deux ans et un garçon de sept ans, ont été confiés à la soeur de l'infirmière.
Outre les gendarmes, des militaires des Fouilles opérationnelles spécialisées (FOS) ont été dépêchés aux alentours du village de Cagnac-les-Mines, dans le Tarn, où vivait Delphine Jubillar, son mari et leurs deux enfants.
Près d'une ferme ayant brûlé voici quelques mois, au lieu-dit Drignac, un correspondant de l'AFP a assisté tôt lundi à un va-et-vient de véhicules de gendarmerie et de fourgons blancs banalisés, transportant des militaires en treillis.
Un périmètre de sécurité a été établi par les gendarmes autour de la zone des fouilles, située à environ un kilomètre de la maison du couple Jubillar, et qui était encore plongée dans un épais brouillard en fin de matinée.
Deux barrières ont été placées en travers de la petite route goudronnée menant à Drignac et à la ferme. Un arrêté municipal a été placardé sur l'une d'elles, précisant que cet accès sera fermé pendant un mois, "pour la sécurité et le bon déroulement des recherches et investigations opérées par la gendarmerie".
Plusieurs semaines de fouilles
"Les fouilles vont durer plusieurs jours, voire plusieurs semaines", a précisé à l'AFP une source de la gendarmerie, expliquant qu'il s'agit de "zones accidentées" et que "plus d'une centaine de personnes" sont mobilisées, dont également un escadron de la gendarmerie mobile à partir de mardi.
Delphine Jubillar, 33 ans, qui travaillait comme infirmière dans une clinique d'Albi, a disparu dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020. C'est son mari, Cédric, un peintre-plaquiste âgé aujourd'hui de 34 ans, qui avait alerté les gendarmes.
Mis en examen pour meurtre et écroué le 18 juin, il affirme être innocent, multiplie les demandes de mise en liberté. La dernière a été rejetée vendredi par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Toulouse.
"La famille s'est faite à l'idée qu'on ne la retrouvera pas vivante. Elle espère que la lumière soit faite sur sa disparition et que le corps soit retrouvé pour lui donner une sépulture, et faire véritablement le deuil", a déclaré à l'AFP Philippe Pressecq, avocat de proches de Delphine Jubillar qui se sont constitués partie civile.
L'unité du 17e Régiment du génie parachutiste, basée à Montauban et déployée en renfort lundi dans le Tarn, est généralement envoyée sur le terrain pour des missions de fouilles, de reconnaissance et de renseignement.
Les enquêteurs, qui soulignent que les recherches "n'ont jamais été interrompues" et sont menées "sur plusieurs sites", espèrent toujours retrouver le corps de l'infirmière disparue et recueillir ainsi de précieux indices pour élucider cette affaire.
La ferme de Drignac a été ciblée à la suite des déclarations d'un détenu d'une cellule voisine de celle de Cédric Jubillar, placé à l'isolement à la maison d'arrêt de Seysses, près de Toulouse.
Affirmations d'un co-déténu
Cet homme a en effet déclaré il y a plusieurs semaines aux enquêteurs de la section de recherche de la gendarmerie que le mari lui avait affirmé avoir enterré le corps de son épouse à cet endroit, selon une source proche de l'enquête.
C'est aussi à la suite de ces déclarations que l'actuelle compagne de Cédric Jubillar avait été placée en garde à vue en décembre dernier pendant 36 heures. Soupçonnée d'avoir rencontré cet ancien détenu après sa sortie de prison, elle a été relâchée sans faire l'objet de poursuites.
Mercredi dernier, un hélicoptère de la gendarmerie avait survolé la ferme à basse altitude, ainsi qu'un champ couvert de panneaux photovoltaïques.
"Des investigations ont déjà été réalisées au printemps dans cette ferme", a récemment rappelé un des avocats de Cédric Jubillar, Jean-Baptiste Alary.
Au moment de la disparition de Delphine, le couple était en instance de divorce et les enquêteurs sont convaincus de l'implication de Cédric Jubillar. Ils privilégient la thèse d'une violente dispute dans leur maison de Cagnac-les-Mines, au cours de laquelle il l'aurait tuée, avant de dissimuler son corps.
Depuis son placement en détention provisoire, les deux enfants, une fille de deux ans et un garçon de sept ans, ont été confiés à la soeur de l'infirmière.