Londres, Royaume-Uni | AFP | mercredi 20/11/2019 - Le prince Andrew, embourbé dans une polémique sans fin sur l'affaire Epstein et répudié par nombre d'entreprises et universités avec lesquelles il collaborait, a annoncé mercredi "mettre fin à ses engagements publics", dans une des pires crises qui secoue la famille royale britannique depuis des décennies.
Le duc d'York fait la Une des journaux depuis une longue et calamiteuse interview télévisée sur ses relations avec le financier américain Jeffrey Epstein, qui était accusé d'avoir exploité sexuellement des jeunes filles mineures des années durant et s'est suicidé en prison.
Le prince s'est vu notamment reprocher de ne pas avoir pris ses distances avec lui, et de ne pas avoir exprimé d'empathie pour les victimes présumées.
"Il est devenu clair pour moi ces derniers jours que les circonstances de mes liens passés avec Jeffrey Epstein sont devenues une perturbation majeure du travail de ma famille et du (mien)", explique le prince dans un communiqué.
"En conséquence, j'ai demandé à Sa Majesté si je pouvais me retirer de mes engagements publics dans un avenir proche", ajoute le prince, précisant que la reine lui avait "donné sa permission".
Le second fils de la reine Elizabeth II a dit mercredi "continuer de regretter sans équivoque (son) association mal-avisée avec Jeffrey Epstein" et "compatir profondément avec toutes les personnes affectées" par l'affaire. Il se dit "bien sûr" prêt à coopérer à l'enquête.
Lors de son interview, le duc d'York, 59 ans, s'était contenté de contester les accusations d'une femme recrutée par Epstein qui affirme avoir été forcée d'avoir des relations sexuelles avec lui alors qu'elle était mineure.
Depuis la diffusion, les critiques et les défections s'étaient multipliées, plongeant la famille royale dans ce que certains médias n'ont pas hésité à appeler "une seconde +Annus Horribilis+", selon une expression d'Elizabeth II.
La reine avait utilisé ce terme en 1992 pour qualifier l'année qui avait vu ses deux fils se séparer de leurs épouses respectives, sa fille Anne divorcer et le château de Windsor, résidence royale, brûler.
Mardi, la banque Standard Chartered et le cabinet de conseil et d'audit KPMG avaient annoncé qu'ils cesseraient de sponsoriser l'association du prince, "Pitch@Palace", qui aide des entrepreneurs et des start-up.
Mercredi, le géant britannique des télécoms BT a emboité le pas, indiquant qu'il allait cesser de soutenir un programme de financement d'apprentissage du numérique, iDEA, si le prince Andrew en restait le parrain.
Trois universités australiennes, la Bond University de Queensland et les universités Murdoch et RMIT de Melbourne, ont aussi annoncé mettre un terme à leur collaboration avec "Pitch@Palace", entre autres.
Une litanie d'autres institutions, dont la banque Barclays ou le géant pharmaceutique AstraZeneca, avaient aussi dit envisager de couper les ponts avec le prince.
L'université métropolitaine de Londres a dit qu'elle pourrait lui retirer son titre de parrain et des étudiants de celle de Huddersfield (nord de l'Angleterre) ont voté une motion contre lui, estimant qu'il est "tout à fait impropre à les représenter" en tant que parrain.
Le scandale a même fait irruption dans le premier débat télévisé des élections législatives du 12 décembre, opposant le Premier ministre Boris Johnson au leader de l'opposition travailliste Jeremy Corbyn : tous deux ont exprimé leur "sympathie" et leurs "pensées" pour les victimes.
"Il y a des questions très très graves auxquelles des réponses doivent être apportées", a ajouté Jeremy Corbyn, pour qui la monarchie "a besoin de quelques améliorations".
Comme si cela ne suffisait pas, Andrew est par ailleurs accusé de propos racistes.
L'ex-ministre de l'Intérieur de Tony Blair, Jacqui Smith, a ainsi révélé être "restée bouche bée" face à des commentaires racistes du prince sur les Arabes, lors d'un dîner officiel en l'honneur de la famille royale saoudienne.
Et un ancien collaborateur des services du Premier ministre, d'origine sri-lankaise, l'a aussi accusé d'avoir employé une expression contenant le mot "nègre".
Un porte-parole de Buckingham Palace a répliqué que le prince "ne tolère le racisme sous aucune forme".
Le duc d'York fait la Une des journaux depuis une longue et calamiteuse interview télévisée sur ses relations avec le financier américain Jeffrey Epstein, qui était accusé d'avoir exploité sexuellement des jeunes filles mineures des années durant et s'est suicidé en prison.
Le prince s'est vu notamment reprocher de ne pas avoir pris ses distances avec lui, et de ne pas avoir exprimé d'empathie pour les victimes présumées.
"Il est devenu clair pour moi ces derniers jours que les circonstances de mes liens passés avec Jeffrey Epstein sont devenues une perturbation majeure du travail de ma famille et du (mien)", explique le prince dans un communiqué.
"En conséquence, j'ai demandé à Sa Majesté si je pouvais me retirer de mes engagements publics dans un avenir proche", ajoute le prince, précisant que la reine lui avait "donné sa permission".
- Pensées pour les victimes -
Le second fils de la reine Elizabeth II a dit mercredi "continuer de regretter sans équivoque (son) association mal-avisée avec Jeffrey Epstein" et "compatir profondément avec toutes les personnes affectées" par l'affaire. Il se dit "bien sûr" prêt à coopérer à l'enquête.
Lors de son interview, le duc d'York, 59 ans, s'était contenté de contester les accusations d'une femme recrutée par Epstein qui affirme avoir été forcée d'avoir des relations sexuelles avec lui alors qu'elle était mineure.
Depuis la diffusion, les critiques et les défections s'étaient multipliées, plongeant la famille royale dans ce que certains médias n'ont pas hésité à appeler "une seconde +Annus Horribilis+", selon une expression d'Elizabeth II.
La reine avait utilisé ce terme en 1992 pour qualifier l'année qui avait vu ses deux fils se séparer de leurs épouses respectives, sa fille Anne divorcer et le château de Windsor, résidence royale, brûler.
Mardi, la banque Standard Chartered et le cabinet de conseil et d'audit KPMG avaient annoncé qu'ils cesseraient de sponsoriser l'association du prince, "Pitch@Palace", qui aide des entrepreneurs et des start-up.
Mercredi, le géant britannique des télécoms BT a emboité le pas, indiquant qu'il allait cesser de soutenir un programme de financement d'apprentissage du numérique, iDEA, si le prince Andrew en restait le parrain.
Trois universités australiennes, la Bond University de Queensland et les universités Murdoch et RMIT de Melbourne, ont aussi annoncé mettre un terme à leur collaboration avec "Pitch@Palace", entre autres.
- Propos racistes -
Une litanie d'autres institutions, dont la banque Barclays ou le géant pharmaceutique AstraZeneca, avaient aussi dit envisager de couper les ponts avec le prince.
L'université métropolitaine de Londres a dit qu'elle pourrait lui retirer son titre de parrain et des étudiants de celle de Huddersfield (nord de l'Angleterre) ont voté une motion contre lui, estimant qu'il est "tout à fait impropre à les représenter" en tant que parrain.
Le scandale a même fait irruption dans le premier débat télévisé des élections législatives du 12 décembre, opposant le Premier ministre Boris Johnson au leader de l'opposition travailliste Jeremy Corbyn : tous deux ont exprimé leur "sympathie" et leurs "pensées" pour les victimes.
"Il y a des questions très très graves auxquelles des réponses doivent être apportées", a ajouté Jeremy Corbyn, pour qui la monarchie "a besoin de quelques améliorations".
Comme si cela ne suffisait pas, Andrew est par ailleurs accusé de propos racistes.
L'ex-ministre de l'Intérieur de Tony Blair, Jacqui Smith, a ainsi révélé être "restée bouche bée" face à des commentaires racistes du prince sur les Arabes, lors d'un dîner officiel en l'honneur de la famille royale saoudienne.
Et un ancien collaborateur des services du Premier ministre, d'origine sri-lankaise, l'a aussi accusé d'avoir employé une expression contenant le mot "nègre".
Un porte-parole de Buckingham Palace a répliqué que le prince "ne tolère le racisme sous aucune forme".