PARIS, 10 février 2014 (AFP) - Formation de médecins, transports héliportés, bourses incitatives...Fin 2014, moins d'un million de Français vivront à plus de 30 minutes d'un accès à des soins d'urgence, moitié moins qu'en 2012, a assuré lundi la ministre de la Santé Marisol Touraine, défendant son action contre les déserts médicaux.
Garantir un accès aux urgences en moins de 30 minutes d'ici la fin du quinquennat était une promesse de campagne de François Hollande.
"La transformation profonde de notre système (de santé) est engagée (...). Les moyens qui ont été mis en place permettent d'aboutir à des résultats concrets: les médecins s'installent plus nombreux dans des territoires fragiles", a déclaré la ministre à Chalon-sur-Saône où elle a inauguré un hélicoptère de secours pour le centre hospitalier de la ville.
"En 2012, ce sont deux millions de Français qui étaient à plus de 30 minutes de soins urgents, a-t-elle précisé, refusant de chiffrer l'enveloppe globale de son plan. A la fin de cette année, grâce aux actions que nous avons déployées, ce sera moitié moins", soit "moins d'un million", a-t-elle précisé.
Pour atteindre cet objectif, des médecins correspondants du Samu ont ainsi été déployés "massivement". Au total 650 d'entre eux seront formés et équipés en 2014 pour intervenir "en avant-poste" des services de secours dans les territoires isolés. Ils étaient 150 en 2012.
3.640 euros nets par mois
La ministre a également évoqué "la mise en place de transports d'urgence héliportés" dans les hôpitaux, comme à Chalon-sur-Saône, portant le nombre d'appareils de ce type à 43.
"Le temps où il y avait un médecin dans chaque village est derrière nous", a-t-elle affirmé, estimant que "l'enjeu était d'instaurer des pôles de santé", notamment pour répondre à la demande des praticiens d'exercer à plusieurs.
"L'avenir est à l'exercice coordonné et collectif", a-t-elle lancé. En 2014, 600 maisons de santé, des structures qui regroupent différents professionnels de santé, seront implantées "partout en France", contre 370 actuellement.
Des négociations sur les rémunérations des médecins exerçant en équipe ouvriront en mars avec les syndicats et l'assurance maladie. Elles devront aboutir "avant l'été", a précisé Mme Touraine.
La ministre a également rappelé que 200 postes de praticiens territoriaux de médecine générale (PTMG) avaient été créés en 2013: 180 ont été signés et "les 20 derniers contrats au titre de 2013 sont en voie de finalisation". 200 postes supplémentaires seront ouverts en 2014.
La mise en place des PTMG vise notamment à inciter les jeunes médecins à s'installer dans des zones médicalement sous-dotées, en leur garantissant un revenu net mensuel de 3.640 euros les deux premières années.
"Sans doute il y a-t-il eu des praticiens qui allaient s'installer et ont bénéficier du dispositif, mais c'est une façon de les ancrer dans le paysage", a-t-elle admis.
En outre, "il y a des régions qu'il faudra booster un peu. La région Nord/Pas-de-Calais n'y est pas", puisqu'aucun contrat n'y a été signé, a-t-elle aussi reconnu.
Parmi ces médecins, de nombreuses femmes - ce qui reflète la féminisation de la profession - "relativement jeunes, entre 30 et 35 ans", qui plébiscitent les garanties de ce contrat en terme de maternité, a dit Mme Touraine, sans pouvoir apporter d'autres précisions sur le profil des signataires.
La ministre a enfin indiqué que 591 contrats d'engagement de service public (CESP), une mesure du précédent gouvernement, avaient été signés, jugeant réalisable l'objectif de 1.500 en 2017.
Ces contrats permettent d'octroyer une bourse aux étudiants en médecine qui s'engagent à s'installer dans un désert médical.
Dans un communiqué, le président de la Fédération des médecins de France (FMF) a dénoncé une "politique de rustines médiatiques", disant s'interroger sur ces "pseudo-aides à l'installation".
Garantir un accès aux urgences en moins de 30 minutes d'ici la fin du quinquennat était une promesse de campagne de François Hollande.
"La transformation profonde de notre système (de santé) est engagée (...). Les moyens qui ont été mis en place permettent d'aboutir à des résultats concrets: les médecins s'installent plus nombreux dans des territoires fragiles", a déclaré la ministre à Chalon-sur-Saône où elle a inauguré un hélicoptère de secours pour le centre hospitalier de la ville.
"En 2012, ce sont deux millions de Français qui étaient à plus de 30 minutes de soins urgents, a-t-elle précisé, refusant de chiffrer l'enveloppe globale de son plan. A la fin de cette année, grâce aux actions que nous avons déployées, ce sera moitié moins", soit "moins d'un million", a-t-elle précisé.
Pour atteindre cet objectif, des médecins correspondants du Samu ont ainsi été déployés "massivement". Au total 650 d'entre eux seront formés et équipés en 2014 pour intervenir "en avant-poste" des services de secours dans les territoires isolés. Ils étaient 150 en 2012.
3.640 euros nets par mois
La ministre a également évoqué "la mise en place de transports d'urgence héliportés" dans les hôpitaux, comme à Chalon-sur-Saône, portant le nombre d'appareils de ce type à 43.
"Le temps où il y avait un médecin dans chaque village est derrière nous", a-t-elle affirmé, estimant que "l'enjeu était d'instaurer des pôles de santé", notamment pour répondre à la demande des praticiens d'exercer à plusieurs.
"L'avenir est à l'exercice coordonné et collectif", a-t-elle lancé. En 2014, 600 maisons de santé, des structures qui regroupent différents professionnels de santé, seront implantées "partout en France", contre 370 actuellement.
Des négociations sur les rémunérations des médecins exerçant en équipe ouvriront en mars avec les syndicats et l'assurance maladie. Elles devront aboutir "avant l'été", a précisé Mme Touraine.
La ministre a également rappelé que 200 postes de praticiens territoriaux de médecine générale (PTMG) avaient été créés en 2013: 180 ont été signés et "les 20 derniers contrats au titre de 2013 sont en voie de finalisation". 200 postes supplémentaires seront ouverts en 2014.
La mise en place des PTMG vise notamment à inciter les jeunes médecins à s'installer dans des zones médicalement sous-dotées, en leur garantissant un revenu net mensuel de 3.640 euros les deux premières années.
"Sans doute il y a-t-il eu des praticiens qui allaient s'installer et ont bénéficier du dispositif, mais c'est une façon de les ancrer dans le paysage", a-t-elle admis.
En outre, "il y a des régions qu'il faudra booster un peu. La région Nord/Pas-de-Calais n'y est pas", puisqu'aucun contrat n'y a été signé, a-t-elle aussi reconnu.
Parmi ces médecins, de nombreuses femmes - ce qui reflète la féminisation de la profession - "relativement jeunes, entre 30 et 35 ans", qui plébiscitent les garanties de ce contrat en terme de maternité, a dit Mme Touraine, sans pouvoir apporter d'autres précisions sur le profil des signataires.
La ministre a enfin indiqué que 591 contrats d'engagement de service public (CESP), une mesure du précédent gouvernement, avaient été signés, jugeant réalisable l'objectif de 1.500 en 2017.
Ces contrats permettent d'octroyer une bourse aux étudiants en médecine qui s'engagent à s'installer dans un désert médical.
Dans un communiqué, le président de la Fédération des médecins de France (FMF) a dénoncé une "politique de rustines médiatiques", disant s'interroger sur ces "pseudo-aides à l'installation".