Tahiti, le 31 mars 2021 – À défaut de touristes internationaux, ADT en profite pour offrir plus de confort aux passagers des îles, désormais accueillis par le terminal international. Un nouveau circuit amené à s’inscrire dans le temps. Mais à défaut de perspectives de reprise des vols internationaux, la plateforme ne tiendra pas indéfiniment, reconnaît le directeur, Jean-Michel Ratron, alors que l’aéroport a perdu 98% de son trafic.
C’est à défaut de perspectives de réouverture des frontières qu’ADT propose aux passagers des îles de profiter du terminal international ?
"C’est d’abord pour des raisons de confort. Aux arrivées internationales, il y a beaucoup plus d’espace, les tapis bagages sont beaucoup plus grands et permettent d’absorber plusieurs vols en même temps. Et comme il y a beaucoup moins d’arrivées internationales, c’était l’occasion. Ça permettra aux passagers de profiter plus facilement du Duty, qui n’est pas un "Duty free", mais un "Duty paid". Il y a cependant une très belle offre."
Ce nouveau circuit est mis en place jusqu’à nouvel ordre ?
"Il n’y a pas de deadline, c’est une organisation plus facile à mettre en œuvre puisqu’il n’y a quasiment pas de vols internationaux. Mais ce qu’on souhaite, c’est de pouvoir poursuivre ce service-là y compris quand les vols internationaux reprendront, notamment parce qu’ils interviennent à des horaires décalés. Par contre, les vols internationaux seront bien entendu prioritaires s’ils arrivent en même temps que les vols domestiques, qui seront traités à ce moment-là via le circuit habituel."
C’est à défaut de perspectives de réouverture des frontières qu’ADT propose aux passagers des îles de profiter du terminal international ?
"C’est d’abord pour des raisons de confort. Aux arrivées internationales, il y a beaucoup plus d’espace, les tapis bagages sont beaucoup plus grands et permettent d’absorber plusieurs vols en même temps. Et comme il y a beaucoup moins d’arrivées internationales, c’était l’occasion. Ça permettra aux passagers de profiter plus facilement du Duty, qui n’est pas un "Duty free", mais un "Duty paid". Il y a cependant une très belle offre."
Ce nouveau circuit est mis en place jusqu’à nouvel ordre ?
"Il n’y a pas de deadline, c’est une organisation plus facile à mettre en œuvre puisqu’il n’y a quasiment pas de vols internationaux. Mais ce qu’on souhaite, c’est de pouvoir poursuivre ce service-là y compris quand les vols internationaux reprendront, notamment parce qu’ils interviennent à des horaires décalés. Par contre, les vols internationaux seront bien entendu prioritaires s’ils arrivent en même temps que les vols domestiques, qui seront traités à ce moment-là via le circuit habituel."
Espace climatisée, plus étendu avec des tapis bagages plus grands et un accès direct à la boutique "Duty paid" : Les passagers des îles ont découvert hier le nouveau circuit mis en place à aéroport de Tahiti-Faa’a. Crédit GB
Vous faites partie des 425 signataires qui demandent à l’État une échéance pour la réouverture des frontières, vous avez obtenu une réponse ?
"Malheureusement, non, pas de réponse formelle. On n’est pas les seuls à être impacté très durement par cette crise-là, on est d’ailleurs aujourd’hui encore plus nombreux à faire cette demande. Nous avons, chez ADT, une entreprise bien gérée depuis le début de la concession il y a une dizaine d’années. On a les reins solides, mais ça ne peut pas durer éternellement. Et ce que la profession demande, c’est à la fois d’avoir une date de réouverture la plus proche possible, mais on demande surtout qu’on nous communique une date le plus en amont possible. Notamment parce que si les tours opérateurs et les passagers n’ont pas de visibilité sur la date, ils vont annuler leur séjour et ça, c’est vraiment dramatique pour la profession."
Comment faites-vous pour vous en sortir ?
"Nous avons pris tout un tas de mesure de réduction de charge et de réorganisation du travail. Nous bénéficions de toutes les mesures du Pays et du PGA (prêt garanti par l’État). On essaye de survivre, même si ce n’est pas très simple."
Où en sont les investissements de la plateforme ?
"Dès le début de la crise, on a reconsidéré notre programme d’investissement pour préserver la trésorerie de l’entreprise. On a maintenu cependant les investissements prioritaires de sécurité et de sûreté, donc tout ce qui concerne les équipements de piste ou la sécurité des passagers à l’intérieur du terminal. Par contre, pour les investissements de confort, on avait prévu dès 2020 de repenser la salle de départ des vols domestiques et de la climatiser. Malheureusement, ce projet-là est retardé et c’est dommage, parce qu’on y était très attaché."
Aujourd’hui, on est à deux ou trois vols internationaux par semaine, qu’est-ce ça représente en termes de perte d’activité pour ADT ?
"Aujourd’hui, on a perdu 98% de notre trafic par rapport à la situation d’avant crise de 2019. Ce qui est tout à fait colossale."
Est-ce que le fret permet de compenser un peu ?
"C’est une activité moins impactée par la crise, avec des nouveautés et des avions intégralement rempli de fret qui arrivent alors que, jusqu’à présent, c’était plutôt transporté par des avions de ligne passagers. La semaine dernière, par exemple, on a eu deux appareils transportant intégralement du fret. Pas de quoi limiter la casse pour nous, puisque le modèle d’un aéroport international, c’est le trafic de passagers internationaux."
"Malheureusement, non, pas de réponse formelle. On n’est pas les seuls à être impacté très durement par cette crise-là, on est d’ailleurs aujourd’hui encore plus nombreux à faire cette demande. Nous avons, chez ADT, une entreprise bien gérée depuis le début de la concession il y a une dizaine d’années. On a les reins solides, mais ça ne peut pas durer éternellement. Et ce que la profession demande, c’est à la fois d’avoir une date de réouverture la plus proche possible, mais on demande surtout qu’on nous communique une date le plus en amont possible. Notamment parce que si les tours opérateurs et les passagers n’ont pas de visibilité sur la date, ils vont annuler leur séjour et ça, c’est vraiment dramatique pour la profession."
Comment faites-vous pour vous en sortir ?
"Nous avons pris tout un tas de mesure de réduction de charge et de réorganisation du travail. Nous bénéficions de toutes les mesures du Pays et du PGA (prêt garanti par l’État). On essaye de survivre, même si ce n’est pas très simple."
Où en sont les investissements de la plateforme ?
"Dès le début de la crise, on a reconsidéré notre programme d’investissement pour préserver la trésorerie de l’entreprise. On a maintenu cependant les investissements prioritaires de sécurité et de sûreté, donc tout ce qui concerne les équipements de piste ou la sécurité des passagers à l’intérieur du terminal. Par contre, pour les investissements de confort, on avait prévu dès 2020 de repenser la salle de départ des vols domestiques et de la climatiser. Malheureusement, ce projet-là est retardé et c’est dommage, parce qu’on y était très attaché."
Aujourd’hui, on est à deux ou trois vols internationaux par semaine, qu’est-ce ça représente en termes de perte d’activité pour ADT ?
"Aujourd’hui, on a perdu 98% de notre trafic par rapport à la situation d’avant crise de 2019. Ce qui est tout à fait colossale."
Est-ce que le fret permet de compenser un peu ?
"C’est une activité moins impactée par la crise, avec des nouveautés et des avions intégralement rempli de fret qui arrivent alors que, jusqu’à présent, c’était plutôt transporté par des avions de ligne passagers. La semaine dernière, par exemple, on a eu deux appareils transportant intégralement du fret. Pas de quoi limiter la casse pour nous, puisque le modèle d’un aéroport international, c’est le trafic de passagers internationaux."