Tahiti, le 7 mars 2023 – Les discussions, lundi soir, entre l'intersyndicale et la ministre du Travail n'ont pas permis d'aboutir à un accord. La grève générale était donc effective, mardi matin. Mais la journée a été marquée par la très faible mobilisation. Et à peine commencée, la grève a déjà été suspendue mardi soir.
La grève générale n'aura finalement duré qu'une journée. Les organisations syndicales et le Pays n'ayant pas réussi à trouver d'accord avec l'intersyndicale la CSTP-FO, A Ti'a i Mua, la CSIP, Otahi et O oe to oe Rima lundi soir, la grève générale était effective mardi matin. “Philosophiquement, on ne s'est pas bien compris”, explique Patrick Galenon, le secrétaire général de la CSTP-FO présent lors de la mobilisation, mardi matin, aux côtés des fonctionnaires d'État qui manifestaient contre la réforme nationale des retraites. “Je pense que le gouvernement n'a pas compris que les salariés, aujourd'hui, souffrent de la cherté de la vie, souffrent de l'inflation.” Parmi les points d'achoppement, la négociation salariale annuelle dans certains secteurs d'activité. “Nous, dans notre esprit, c'était une partie fixe dans les grilles salariales et une partie complémentaire avec la prime (de pouvoir d'achat, NDLR)”, explique Patrick Galenon. “Beaucoup d'entreprises se sont dit, on va donner la prime mais rien en grille. Du coup, les salariés aujourd'hui se sentent un peu floués. Je pense que c'est le principal problème.” Autre point bloquant, le fonds spécial de soutien aux salariés ayant perdu involontairement leur emploi. “Ça fait des années qu'on fait la demande”, explique Patrick Galenon. “Ils nous disent qu'ils vont étudier, qu'ils vont réfléchir, qu'il faut un chiffrage... Mais ça fait trop longtemps qu'ils nous la font, celle-là !”
La journée de grève, mardi, a été marquée par la faible mobilisation. L'intersyndicale, qui s'est donc greffée au mouvement de grève des fonctionnaires d'État “par solidarité”, a rejoint ces derniers en haut de l'avenue Pouvana'a a Oopa, où un sit-in était organisé à l'issue de la marche. Une cinquantaine de personnes était présente, mais sans Otahi ni la CSIP. Patrick Taaroa, le secrétaire général de la CSIP, a indiqué être “mobilisé mais pas sur site”. Dans les entreprises, seul le Port autonome a été impacté par le mouvement de grève, où les salariés des sociétés d'acconage ont filtré les entrées et sorties de la zone sous douane à Fare Ute (voir encadré). Sans avancer de chiffres au niveau de la mobilisation, Patrick Galenon a estimé qu'“ils sont suffisamment nombreux pour que le port soit arrêté”. Ailleurs, selon les organisations patronales, le mouvement a été suivi par moins de 10% des salariés et était extrêmement faible voire inexistant dans les plus petites entreprises. Du côté de l'OPT, seule une quinzaine de grévistes a été dénombrée sur l'ensemble des filiales, dont une dizaine chez Onati. Idem à EDT où il n'y avait très peu de grévistes, selon une source en interne qui explique qu'il n'y avait même pas de piquet de grève. Enfin, au niveau des administrations du Pays, on indiquait mardi qu'ils étaient “très peu nombreux” sans pour autant communiquer de chiffres.
La grève générale n'aura finalement duré qu'une journée. Les organisations syndicales et le Pays n'ayant pas réussi à trouver d'accord avec l'intersyndicale la CSTP-FO, A Ti'a i Mua, la CSIP, Otahi et O oe to oe Rima lundi soir, la grève générale était effective mardi matin. “Philosophiquement, on ne s'est pas bien compris”, explique Patrick Galenon, le secrétaire général de la CSTP-FO présent lors de la mobilisation, mardi matin, aux côtés des fonctionnaires d'État qui manifestaient contre la réforme nationale des retraites. “Je pense que le gouvernement n'a pas compris que les salariés, aujourd'hui, souffrent de la cherté de la vie, souffrent de l'inflation.” Parmi les points d'achoppement, la négociation salariale annuelle dans certains secteurs d'activité. “Nous, dans notre esprit, c'était une partie fixe dans les grilles salariales et une partie complémentaire avec la prime (de pouvoir d'achat, NDLR)”, explique Patrick Galenon. “Beaucoup d'entreprises se sont dit, on va donner la prime mais rien en grille. Du coup, les salariés aujourd'hui se sentent un peu floués. Je pense que c'est le principal problème.” Autre point bloquant, le fonds spécial de soutien aux salariés ayant perdu involontairement leur emploi. “Ça fait des années qu'on fait la demande”, explique Patrick Galenon. “Ils nous disent qu'ils vont étudier, qu'ils vont réfléchir, qu'il faut un chiffrage... Mais ça fait trop longtemps qu'ils nous la font, celle-là !”
La journée de grève, mardi, a été marquée par la faible mobilisation. L'intersyndicale, qui s'est donc greffée au mouvement de grève des fonctionnaires d'État “par solidarité”, a rejoint ces derniers en haut de l'avenue Pouvana'a a Oopa, où un sit-in était organisé à l'issue de la marche. Une cinquantaine de personnes était présente, mais sans Otahi ni la CSIP. Patrick Taaroa, le secrétaire général de la CSIP, a indiqué être “mobilisé mais pas sur site”. Dans les entreprises, seul le Port autonome a été impacté par le mouvement de grève, où les salariés des sociétés d'acconage ont filtré les entrées et sorties de la zone sous douane à Fare Ute (voir encadré). Sans avancer de chiffres au niveau de la mobilisation, Patrick Galenon a estimé qu'“ils sont suffisamment nombreux pour que le port soit arrêté”. Ailleurs, selon les organisations patronales, le mouvement a été suivi par moins de 10% des salariés et était extrêmement faible voire inexistant dans les plus petites entreprises. Du côté de l'OPT, seule une quinzaine de grévistes a été dénombrée sur l'ensemble des filiales, dont une dizaine chez Onati. Idem à EDT où il n'y avait très peu de grévistes, selon une source en interne qui explique qu'il n'y avait même pas de piquet de grève. Enfin, au niveau des administrations du Pays, on indiquait mardi qu'ils étaient “très peu nombreux” sans pour autant communiquer de chiffres.
Pas de reprise des négociations
La reprise des négociations, mardi après-midi, n'a pas eu lieu. L'intersyndicale disait attendre le retour du gouvernement pour une éventuelle rencontre en fin de journée, quand la ministre du Travail a indiqué sur le plateau de TNTV que sa “porte était toujours ouverte” mais qu'elle n'avait pas reçu de demande de la part des syndicats dans ce sens. Concernant les points de blocage, Virginie Bruant a estimé qu'imposer un montant minimum pour la prime sur le pouvoir d'achat ne relevait pas du champ du Pays mais des négociations entre employeurs et employés. Sur ce dispositif, c'est l'exonération des droits fiscaux et sociaux de la prime qui avaient fait l'objet d'un vote à l'assemblée. Pour la ministre, seulement deux autres points n'ont pas trouvé d'accord : la demande d'augmentation des subventions aux organisations syndicales pour passer de 19 à 98 millions de Fcfp et les conditions de départ à la retraite. Mais pour Patrick Galenon, “c'était sur les 14 points qu'on n'était pas d'accord”.
En fin de journée, l'intersyndicale a finalement décidé de suspendre le mouvement au bout d'une journée, “parce qu'ils ne sont pas dans la capacité de nous répondre”. Selon Patrick Galenon, cette décision n'est pas motivée par la faible mobilisation. “Ça bloquait au port. Mais on ne peut pas continuer à bloquer si on ne peut rien obtenir.” Il a indiqué que les revendications seront remises sur la table du prochain gouvernement après les élections territoriales.
En fin de journée, l'intersyndicale a finalement décidé de suspendre le mouvement au bout d'une journée, “parce qu'ils ne sont pas dans la capacité de nous répondre”. Selon Patrick Galenon, cette décision n'est pas motivée par la faible mobilisation. “Ça bloquait au port. Mais on ne peut pas continuer à bloquer si on ne peut rien obtenir.” Il a indiqué que les revendications seront remises sur la table du prochain gouvernement après les élections territoriales.