PAPEETE, le 30 juin 2014 – Jusqu’à présent la commune de Papara offrait un service de transport scolaire gratuit aux élèves délaissés par les bus scolaires du Pays. Mais ce service coûte cher et la commune, en difficulté de trésorerie, a décidé de le supprimer dès la rentrée 2014.
Papara est à la diète budgétaire, et il fallait bien qu’un service en fasse les frais. Ce sera le transport scolaire communal, qui ne sera plus assuré dès la rentrée 2014. Mais seuls 110 élèves répartis dans 7 écoles profitaient de cette navette gratuite, et ils devront trouver une solution de remplacement. Pour les autres, le transport est assuré comme d’habitude par le prestataire de la DEP pour la côte Ouest, la PPCO.
A l’origine, la réglementation du Pays énonce que les enfants habitant à moins d’un kilomètre de leur école, collège ou lycée n’ont pas droit au transport scolaire organisé par le ministère de l’éducation (sauf dans les « zones à hauts risques », voir encadré). On imagine que le sport que réalisent les enfants en se rendant à pied dans leur établissement compense le risque qu’ils courent à marcher en bord de route alors que de nombreux tronçons de la route de ceinture n’ont même pas de trottoirs.
Pas de truck pour les enfants vivant à moins d’un kilomètre de l’école
Depuis 1979 et l’instauration du transport scolaire territorial, le Pays paye pour un transport scolaire gratuit, sous certaines conditions, en particulier cette règle du kilomètre. En 1998, plusieurs communes avaient instauré un service de remplacement pour leurs administrés ne rentrant pas dans les conditions en signant une convention avec la DEP, mais il coûtait cher. Pirae et Mahina en particulier avaient alors rejoint Papara, voulant assurer le confort des familles et la sécurité de leurs enfants.
Le coût de l’entretien des trucks et l’arrivée de nouvelles normes, et donc de frais, les ont poussés à l’abandonner depuis. Papara était la dernière à offrir « ce service de luxe, quand même », selon les mots du maire de la commune Bruno Sandras, pour un coût annuel de 15 millions de francs cfp. « Maintenant, on demande surtout au Pays pourquoi il n’assure pas ce service » lance le tavana. Justement, fin juillet une réunion sera organisée entre la commune, le ministère de l’Education et le prestataire de la DEP, pour discuter du problème.
Mais pour l’instant, la seule chose certaine c’est que le truck de Papara ne sera plus au rendez-vous des écoliers à la rentrée. Selon le maire, la décision de supprimer ce bus a été prise en concertation avec les chefs d’établissements, les parents d’élèves rencontrés la semaine dernière et même avec l’aval de l’opposition au conseil municipal. Un large consensus donc, et qui a été trouvé avec suffisamment d’avance pour que les familles puissent s’organiser. Enfin, aucun emploi ne sera perdu, et si la navette du matin et de l’après-midi est supprimée, le truck restera disponible pour les sorties scolaires dans la journée.
Papara est à la diète budgétaire, et il fallait bien qu’un service en fasse les frais. Ce sera le transport scolaire communal, qui ne sera plus assuré dès la rentrée 2014. Mais seuls 110 élèves répartis dans 7 écoles profitaient de cette navette gratuite, et ils devront trouver une solution de remplacement. Pour les autres, le transport est assuré comme d’habitude par le prestataire de la DEP pour la côte Ouest, la PPCO.
A l’origine, la réglementation du Pays énonce que les enfants habitant à moins d’un kilomètre de leur école, collège ou lycée n’ont pas droit au transport scolaire organisé par le ministère de l’éducation (sauf dans les « zones à hauts risques », voir encadré). On imagine que le sport que réalisent les enfants en se rendant à pied dans leur établissement compense le risque qu’ils courent à marcher en bord de route alors que de nombreux tronçons de la route de ceinture n’ont même pas de trottoirs.
Pas de truck pour les enfants vivant à moins d’un kilomètre de l’école
Depuis 1979 et l’instauration du transport scolaire territorial, le Pays paye pour un transport scolaire gratuit, sous certaines conditions, en particulier cette règle du kilomètre. En 1998, plusieurs communes avaient instauré un service de remplacement pour leurs administrés ne rentrant pas dans les conditions en signant une convention avec la DEP, mais il coûtait cher. Pirae et Mahina en particulier avaient alors rejoint Papara, voulant assurer le confort des familles et la sécurité de leurs enfants.
Le coût de l’entretien des trucks et l’arrivée de nouvelles normes, et donc de frais, les ont poussés à l’abandonner depuis. Papara était la dernière à offrir « ce service de luxe, quand même », selon les mots du maire de la commune Bruno Sandras, pour un coût annuel de 15 millions de francs cfp. « Maintenant, on demande surtout au Pays pourquoi il n’assure pas ce service » lance le tavana. Justement, fin juillet une réunion sera organisée entre la commune, le ministère de l’Education et le prestataire de la DEP, pour discuter du problème.
Mais pour l’instant, la seule chose certaine c’est que le truck de Papara ne sera plus au rendez-vous des écoliers à la rentrée. Selon le maire, la décision de supprimer ce bus a été prise en concertation avec les chefs d’établissements, les parents d’élèves rencontrés la semaine dernière et même avec l’aval de l’opposition au conseil municipal. Un large consensus donc, et qui a été trouvé avec suffisamment d’avance pour que les familles puissent s’organiser. Enfin, aucun emploi ne sera perdu, et si la navette du matin et de l’après-midi est supprimée, le truck restera disponible pour les sorties scolaires dans la journée.
Qui a droit au transport scolaire ?
Pour bénéficier du bus scolaire gratuit, il faut habiter à plus d’un kilomètre de son école, être scolarisé dans sa zone de résidence et s’engager à utiliser le bus scolaire de façon assidue. Il n’y a pas de critère de revenus des parents. Il existe également deux exceptions à la règle du kilomètre. La première pour les élèves ayant des besoins spéciaux, et la seconde prévues par un arrêté du Conseil des ministres de 1986 : les zones à hauts risques d’accidents, tels que définis par le gouvernement par arrêté.
Dans les textes officiels, seuls les élèves allant aux écoles de Oremu et Puurai à Faa’a ont obtenu ce statut de zone à hauts risques, en 1987. Pourtant, le 7 octobre dernier on se souvient de la mort tragique de la petite Keala à Papara, fauchée par une voiture en descendant – triste ironie – du bus scolaire.
Pour bénéficier du bus scolaire gratuit, il faut habiter à plus d’un kilomètre de son école, être scolarisé dans sa zone de résidence et s’engager à utiliser le bus scolaire de façon assidue. Il n’y a pas de critère de revenus des parents. Il existe également deux exceptions à la règle du kilomètre. La première pour les élèves ayant des besoins spéciaux, et la seconde prévues par un arrêté du Conseil des ministres de 1986 : les zones à hauts risques d’accidents, tels que définis par le gouvernement par arrêté.
Dans les textes officiels, seuls les élèves allant aux écoles de Oremu et Puurai à Faa’a ont obtenu ce statut de zone à hauts risques, en 1987. Pourtant, le 7 octobre dernier on se souvient de la mort tragique de la petite Keala à Papara, fauchée par une voiture en descendant – triste ironie – du bus scolaire.
Papara en lutte avec des problèmes de trésorerie
Si ce service est abandonné, c’est uniquement pour des raisons budgétaires. Car Papara ne roule pas sur l’or. La commune a été épinglée à deux reprises en 2004 et en 2012 par des rapports très critiques de la Chambre territoriale des comptes (CTC). Le premier établissait ainsi que « la situation financière de la commune, stable de 1998 à 2001, s’est détériorée à partir de l’année 2002. Le constant d’une forte progression de la masse salariale en 2002 réduit les capacités d’épargne de la commune ». En mars 2012, la CTC constate encore une fois que Papara « vit largement au-dessus de ses moyens ». Depuis 2012, un plan pluriannuel de redressement budgétaire est planifié, dont le terme est fixé désormais en 2018.
La CTC sera justement dans la commune ce jeudi matin pour travailler avec le conseil municipal sur le budget 2014 et sur les comptes de 2013. « Nous sommes toujours dans les clous » annonce Bruno Sandras, maire depuis 2001. « La commune ne s’endette plus aujourd’hui, nous avons juste des problèmes de trésorerie, donc il faut faire des priorités. Ce n’est pas normal mais le FIP et les redevances ne tombent pas toujours quand il faut, alors que moi je dois payer les salaires à la fin de chaque mois, pour 35 millions de francs cfp. »
Si ce service est abandonné, c’est uniquement pour des raisons budgétaires. Car Papara ne roule pas sur l’or. La commune a été épinglée à deux reprises en 2004 et en 2012 par des rapports très critiques de la Chambre territoriale des comptes (CTC). Le premier établissait ainsi que « la situation financière de la commune, stable de 1998 à 2001, s’est détériorée à partir de l’année 2002. Le constant d’une forte progression de la masse salariale en 2002 réduit les capacités d’épargne de la commune ». En mars 2012, la CTC constate encore une fois que Papara « vit largement au-dessus de ses moyens ». Depuis 2012, un plan pluriannuel de redressement budgétaire est planifié, dont le terme est fixé désormais en 2018.
La CTC sera justement dans la commune ce jeudi matin pour travailler avec le conseil municipal sur le budget 2014 et sur les comptes de 2013. « Nous sommes toujours dans les clous » annonce Bruno Sandras, maire depuis 2001. « La commune ne s’endette plus aujourd’hui, nous avons juste des problèmes de trésorerie, donc il faut faire des priorités. Ce n’est pas normal mais le FIP et les redevances ne tombent pas toujours quand il faut, alors que moi je dois payer les salaires à la fin de chaque mois, pour 35 millions de francs cfp. »