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A l'ONU, Moetai Brotherson souligne l’urgence d’apporter une réponse aux essais nucléaires


Le 17 mai 2014 à l'occasion du premier anniversaire de la réinscription de la Polynésie française sur la liste des territoires à décoloniser, Corbin Carlyle (au centre en T-Shirt blanc) participait avec Marie-Claude Tjibaou mais aussi d'Oscar Temaru et diverses personnalités politiques de l'UPLD au Tavini Tour à Tahiti.
Le 17 mai 2014 à l'occasion du premier anniversaire de la réinscription de la Polynésie française sur la liste des territoires à décoloniser, Corbin Carlyle (au centre en T-Shirt blanc) participait avec Marie-Claude Tjibaou mais aussi d'Oscar Temaru et diverses personnalités politiques de l'UPLD au Tavini Tour à Tahiti.
NEW YORK, le 9 octobre 2015. Devant les membres de la Quatrième commission de l'ONU en charge des questions de décolonisation, les représentants de la Polynésie ont fait évolué leur façon de faire. Ainsi, ce vendredi après-midi à New York, c'est d'abord Carlyle Corbin qui a pris la parole.

Cet expert international indépendant de l'ONU, ancien ministre des affaires étrangères des Îles Vierges américaines, travaille depuis de nombreuses années pour aider les territoires non autonomes à plaider leurs dossiers au sein au sein de l'organisation internationale. Les leaders indépendantistes polynésiens ont déjà fait appel à lui, et Carlyle Corbin était à Tahiti en mai 2014 pour célébrer le premier anniversaire de la réinscription. Dans sa présentation ce vendredi à New York, Carlyle Corbin a expliqué que la réinscription de la Polynésie française sur la liste des territoires non autonomes de l'ONU s’était faite suite à une étude menée en utilisant des indicateurs internationalement reconnus en matière d’autodétermination.

Dans le cas de la Polynésie française, il a expliqué que "divers aspects politiques socio-économiques ont été pris en compte y compris la dimension militaire" ce qui a permis de conclure que "ce territoire et sa relation avec la Puissance administrante n’avaient pas été modernisés avec le temps et qu’il existait un degré élevé unilatéral de contrôle de la Puissance administrante".

De son côté, Moetai Brotherson qui est intervenu également ce vendredi devant la Quatrième commission a fait porter l'essentiel de son discours sur "l’urgence pour les Nations Unies d’apporter une réponse aux essais nucléaires effectués par la France en vue de fixer une indemnisation appropriée". Il a rappelé que la résolution de l’Assemblée générale de l'ONU prise en 2013 au sujet de la Polynésie française avait recommandé au Secrétaire général de mener une étude sur la santé environnementale et écologique et les conséquences des 30 années au cours desquelles ces essais nucléaires ont été effectués. Mais le rapport finalement présenté n'était qu'une compilation de réponses de deux agences des Nations-Unies. Moetai Brotherson a, par ailleurs, réaffirmé la requête que la Polynésie soit ajoutée au programme de travail du Comité scientifique des Nations Unies pour l’étude des effets des rayonnements ionisants.

Rédigé par Mireille Loubet le Vendredi 9 Octobre 2015 à 15:22 | Lu 1984 fois