VANCOUVER, 17 mai 2014 (AFP) - Il a l'allure d'un banal distributeur de sodas ou de sucreries, mais ce gros frigo qui a récemment été installé à Vancouver contient du cannabis, remis à petite dose contre quelques pièces de monnaie.
Pour 4 dollars canadiens (2,7 euros), la machine ornée de dessins de feuilles de marijuana libère un petit sac en plastique. Scellé hermétiquement, il renferme un gramme de "Cotton Candy", une des variétés d'herbe euphorisante proposées. Pour deux dollars de plus, c'est une dose de "Purple Kush" qui sera vendue.
La "weed" la plus savoureuse du distributeur reste la "Pink Kush", suggère Chuck Varabioff, directeur de la British Columbia Pain Society, un des 400 "dispensaires à cannabis" de la métropole de l'ouest canadien.
Pour l'instant sa société n'a mis en circulation que ce seul distributeur, mais ce n'est "qu'une question de temps" avant que d'autres machines de la BC Pain Society ne soient installées à Vancouver et dans le reste du Canada.
Si le cannabis est toujours officiellement considéré comme une drogue illégale dans ce pays, son usage médical est permis depuis 1999.
Une récente décision judiciaire a même créé un petit boom de l'industrie du cannabis médical. Depuis le 1er avril, les 30.000 cultivateurs à domicile recensés au Canada ont en effet dû cesser leurs activités et être remplacés par des entreprises commerciales, moins nombreuses mais de tailles plus industrielles.
Ce nouveau jugement a surtout renforcé le flou entourant la consommation de marijuana au Canada.
Nombre de petits cultivateurs de la province de Colombie-Britannique (côte pacifique) ont ainsi refusé de mettre un terme à leurs activités et la police de Vancouver est trop débordée avec la lutte contre les gangs criminels et les drogues dures (cocaïne, héroïne et méthamphétamine) pour leur faire la chasse.
"Les dispensaires médicaux de cannabis qui fonctionnent actuellement à Vancouver ne respectent pas les nouvelles normes", a rappelé récemment la police, sans toutefois élever au rang de priorité la lutte aux dispensaires non réglementaires.
- "La douleur est partie" -
L'émergence de ces centres médicaux spécialisés dans cette drogue douce est relativement récente. Elle fait écho aux appels toujours plus nombreux, même désormais dans les rangs des conservateurs au pouvoir à Ottawa, en faveur de la décriminalisation du cannabis au Canada, pays qui en a interdit la consommation en 1923.
Une étude réalisée il y a une décennie par le centre de réflexion libéral Fraser Institute évaluait à 7 milliards de dollars par an la valeur de l'économie sous-terraine générée dans la seule province de Colombie-Britannique.
Au dispensaire de la BC Pain Society, on assure suivre des règles strictes avant de servir un client. Pour accéder à la zone protégée où le cannabis est vendu, les clients doivent être âgés de 19 minimum et doivent présenter une ordonnance remplie par un professionnel médical, tel qu'un médecin ou un naturopathe.
Ils peuvent ensuite repartir chez eux avec l'herbe.
Ou, comme Justin Johnson, la fumer sur place, assis autour d'une table au-dessus de laquelle un système d'aération a été installé. Après avoir longuement inspiré dans une pipe en verre, ce "patient" confie avec un léger sourie se sentir "étourdi, légèrement euphorique, un peu anxieux".
"Et immédiatement, toute la douleur est partie", ajoute cet homme, expliquant consommer du cannabis depuis qu'il s'est blessé au dos en soulevant un sac de pommes de terres lorsqu'il était chef dans un restaurant. Désormais, il travaille pour la British Columbia Pain Society et prépare l'ouverture d'un nouveau dispensaire.
Dans le futur, d'autres distributeurs seront installés dans des centres de convalescence et des hôpitaux, assure le directeur du dispensaire, Chuck Varabioff... tout en confiant ne pas fumer lui-même de cannabis en raison de son asthme.
str/sab/bdx/lv
Pour 4 dollars canadiens (2,7 euros), la machine ornée de dessins de feuilles de marijuana libère un petit sac en plastique. Scellé hermétiquement, il renferme un gramme de "Cotton Candy", une des variétés d'herbe euphorisante proposées. Pour deux dollars de plus, c'est une dose de "Purple Kush" qui sera vendue.
La "weed" la plus savoureuse du distributeur reste la "Pink Kush", suggère Chuck Varabioff, directeur de la British Columbia Pain Society, un des 400 "dispensaires à cannabis" de la métropole de l'ouest canadien.
Pour l'instant sa société n'a mis en circulation que ce seul distributeur, mais ce n'est "qu'une question de temps" avant que d'autres machines de la BC Pain Society ne soient installées à Vancouver et dans le reste du Canada.
Si le cannabis est toujours officiellement considéré comme une drogue illégale dans ce pays, son usage médical est permis depuis 1999.
Une récente décision judiciaire a même créé un petit boom de l'industrie du cannabis médical. Depuis le 1er avril, les 30.000 cultivateurs à domicile recensés au Canada ont en effet dû cesser leurs activités et être remplacés par des entreprises commerciales, moins nombreuses mais de tailles plus industrielles.
Ce nouveau jugement a surtout renforcé le flou entourant la consommation de marijuana au Canada.
Nombre de petits cultivateurs de la province de Colombie-Britannique (côte pacifique) ont ainsi refusé de mettre un terme à leurs activités et la police de Vancouver est trop débordée avec la lutte contre les gangs criminels et les drogues dures (cocaïne, héroïne et méthamphétamine) pour leur faire la chasse.
"Les dispensaires médicaux de cannabis qui fonctionnent actuellement à Vancouver ne respectent pas les nouvelles normes", a rappelé récemment la police, sans toutefois élever au rang de priorité la lutte aux dispensaires non réglementaires.
- "La douleur est partie" -
L'émergence de ces centres médicaux spécialisés dans cette drogue douce est relativement récente. Elle fait écho aux appels toujours plus nombreux, même désormais dans les rangs des conservateurs au pouvoir à Ottawa, en faveur de la décriminalisation du cannabis au Canada, pays qui en a interdit la consommation en 1923.
Une étude réalisée il y a une décennie par le centre de réflexion libéral Fraser Institute évaluait à 7 milliards de dollars par an la valeur de l'économie sous-terraine générée dans la seule province de Colombie-Britannique.
Au dispensaire de la BC Pain Society, on assure suivre des règles strictes avant de servir un client. Pour accéder à la zone protégée où le cannabis est vendu, les clients doivent être âgés de 19 minimum et doivent présenter une ordonnance remplie par un professionnel médical, tel qu'un médecin ou un naturopathe.
Ils peuvent ensuite repartir chez eux avec l'herbe.
Ou, comme Justin Johnson, la fumer sur place, assis autour d'une table au-dessus de laquelle un système d'aération a été installé. Après avoir longuement inspiré dans une pipe en verre, ce "patient" confie avec un léger sourie se sentir "étourdi, légèrement euphorique, un peu anxieux".
"Et immédiatement, toute la douleur est partie", ajoute cet homme, expliquant consommer du cannabis depuis qu'il s'est blessé au dos en soulevant un sac de pommes de terres lorsqu'il était chef dans un restaurant. Désormais, il travaille pour la British Columbia Pain Society et prépare l'ouverture d'un nouveau dispensaire.
Dans le futur, d'autres distributeurs seront installés dans des centres de convalescence et des hôpitaux, assure le directeur du dispensaire, Chuck Varabioff... tout en confiant ne pas fumer lui-même de cannabis en raison de son asthme.
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