Paris, France | AFP | dimanche 10/12/2023 - "Laisse béton", "Dindons de Lafarge"... Des manifestants ont décoré dimanche de grandes banderoles une unité de production de béton située à Paris en bord de Seine, pour dénoncer l'impact climatique et sociétal de ce secteur, au terme d'un week-end d'actions similaires organisées dans le pays.
Sous le regard de policiers déployés à distance, environ 150 personnes de tous âges, le visage parfois couvert d'un masque de dindon, se sont réunies dans une ambiance bon enfant devant le site du groupe mexicain Cemex, dans le 13e arrondissement à deux pas de la grande bibliothèque François-Mitterrand.
"Nous nous réapproprions les lieux occupés par les bétonneurs afin d'ouvrir un espace de parole aux luttes locales qui se battent contre l'accaparement des terres et la bétonisation des projets pharaoniques du Grand Paris ou des JO 2024", ont expliqué les organisateurs (Soulèvements de la terre, Extinction rebellion, Youth for climate...), dénonçant aussi "les nombreuses dérogations" à l'objectif "Zero artificialisation nette" (ZAN).
Etaient notamment présents des opposants aux projets de double voie rapide dans les Yvelines, ou encore de ligne du Grand Paris Express sur les terres agricoles de Saclay et de Gonesse.
Au même moment, au Teil en Ardèche, la préfecture a compté 150 manifestants environ, et une portion de la RD 86 avait été interdite à la circulation, les organisateurs prévoyant une "course de lenteur".
Dans l’Allier, où une quarantaine de personnes se sont retrouvées, comme dans le Puy-de-Dôme, les préfectures avaient pris des arrêtés d’interdiction de manifester aux abords des établissements du groupe Lafarge.
L'accès au site de Val de Reuil (Eure) a été forcé dimanche en milieu de journée par une centaines de personnes "cagoulées et masquées", selon le sous-préfet de Bernay, Philippe Fournier-Montgieux, ajoutant que le gardien avait été "séquestré" dans une pièce jusqu'à l'intervention de la police une dizaine de minutes plus tard. Les manifestants ont été dispersés à l'aide de gaz lacrymogènes, a dit le sous-préfet, qui a précisé qu'une enquête était ouverte et que "la centrale pourra redémarrer normalement lundi".
La veille dans le Tarn, des personnes ont défilé contre l'autoroute A69, certaines entrant sur le chantier d'une centrale d'enrobés bitumineux qui composeront le revêtement de ce projet.
Des manifestations ont aussi eu lieu devant une centrale à béton du groupe Lafarge (Holcim) à Saint-Barthélémy d'Anjou (Maine-et-Loire), ou encore à Sainte-Cécile (Saône-et-Loire) contre un projet d’extension d'une carrière, dont l’exploitant est une filiale de Vinci Construction.
La production de ciment et de béton représente 8% des émissions de CO2 mondiales, plus que le transport aérien et le transport maritime réunis, admettent les professionnels.
"Chez Lafarge nous estimons que les organisateurs de ces actions sur nos sites industriels se trompent de cible", a réagi le géant du secteur, assurant que l'"entreprise est entièrement mobilisée dans la décarbonation de ses activités et de ses produits".
Sous le regard de policiers déployés à distance, environ 150 personnes de tous âges, le visage parfois couvert d'un masque de dindon, se sont réunies dans une ambiance bon enfant devant le site du groupe mexicain Cemex, dans le 13e arrondissement à deux pas de la grande bibliothèque François-Mitterrand.
"Nous nous réapproprions les lieux occupés par les bétonneurs afin d'ouvrir un espace de parole aux luttes locales qui se battent contre l'accaparement des terres et la bétonisation des projets pharaoniques du Grand Paris ou des JO 2024", ont expliqué les organisateurs (Soulèvements de la terre, Extinction rebellion, Youth for climate...), dénonçant aussi "les nombreuses dérogations" à l'objectif "Zero artificialisation nette" (ZAN).
Etaient notamment présents des opposants aux projets de double voie rapide dans les Yvelines, ou encore de ligne du Grand Paris Express sur les terres agricoles de Saclay et de Gonesse.
Au même moment, au Teil en Ardèche, la préfecture a compté 150 manifestants environ, et une portion de la RD 86 avait été interdite à la circulation, les organisateurs prévoyant une "course de lenteur".
Dans l’Allier, où une quarantaine de personnes se sont retrouvées, comme dans le Puy-de-Dôme, les préfectures avaient pris des arrêtés d’interdiction de manifester aux abords des établissements du groupe Lafarge.
L'accès au site de Val de Reuil (Eure) a été forcé dimanche en milieu de journée par une centaines de personnes "cagoulées et masquées", selon le sous-préfet de Bernay, Philippe Fournier-Montgieux, ajoutant que le gardien avait été "séquestré" dans une pièce jusqu'à l'intervention de la police une dizaine de minutes plus tard. Les manifestants ont été dispersés à l'aide de gaz lacrymogènes, a dit le sous-préfet, qui a précisé qu'une enquête était ouverte et que "la centrale pourra redémarrer normalement lundi".
La veille dans le Tarn, des personnes ont défilé contre l'autoroute A69, certaines entrant sur le chantier d'une centrale d'enrobés bitumineux qui composeront le revêtement de ce projet.
Des manifestations ont aussi eu lieu devant une centrale à béton du groupe Lafarge (Holcim) à Saint-Barthélémy d'Anjou (Maine-et-Loire), ou encore à Sainte-Cécile (Saône-et-Loire) contre un projet d’extension d'une carrière, dont l’exploitant est une filiale de Vinci Construction.
La production de ciment et de béton représente 8% des émissions de CO2 mondiales, plus que le transport aérien et le transport maritime réunis, admettent les professionnels.
"Chez Lafarge nous estimons que les organisateurs de ces actions sur nos sites industriels se trompent de cible", a réagi le géant du secteur, assurant que l'"entreprise est entièrement mobilisée dans la décarbonation de ses activités et de ses produits".