Aucune plage n'est interdite désormais à la baignade sur l'île soeur : en revanche aucune plage ne dispose de baignade surveillée faute de moyens suffisants.
MOOREA, le 12 janvier 2016. La commune de Moorea annule l'arrêté municipal du 16 juin 2015 interdisant la baignade à Haapiti entre les pointes Niumaru et Iritau. En revanche, elle précise que la baignade n'est pas surveillée sur l'ensemble de l'île.
L'arrêté municipal interdisant la baignade sur une portion de littoral de la commune associée de Haapiti avait fait polémique lors de sa publication en septembre 2015. Il avait précédé de peu, l'interdiction de la pratique du kite-surf sur la plage des Tipaniers. Cette interdiction de baignade entre les pointes Niumaru et Iritau faisait suite à une décision de la cour administrative d'appel de Paris condamnant la commune de Moorea à verser près de 20 millions de Fcfp d'indemnités à la famille d'un paddler après sa noyade en 2011 dans la passe Taotaha. Faute de pouvoir assurer la sécurité du public en raison des forts courants, la mairie de Moorea avait préféré interdire complètement la baignade et fait poser des panneaux d'information sur place.
Cette fois, le tavana Evans Haumani s'y prend autrement. Dans un nouvel arrêté municipal en date du 11 décembre 2015, fixant les prescriptions en matière de police de baignade sur la commune, "considérant qu'à défaut de pouvoir surveiller les plages des îles de Moorea et Maiao en raison de leurs étendues, la baignade n'est pas surveillée sur l'ensemble de l'île de Moorea et de l'île de Maiao. Elle s'exerce aux risques et périls des usagers". D'autres articles de l'arrêté suivent, l'un explique : "les usagers sont informés de la dangerosité des courants dans les lieux où se trouvent les passes". L'autre précise : "la responsabilité de la municipalité ne saurait être engagée en cas de non-respect des dispositions arrêtées ci-dessus".
Ce qui n'est pas complètement vrai. Si la mairie informe que la baignade n'est pas surveillée, elle doit expliquer la nature des dangers du littoral quand ils existent (courant fort, passe dangereuse, houle) par des informations appropriées sur chacun des sites concernés. Si un accident se poursuit la responsabilité de la mairie peut être engagée, particulièrement s'il y a déjà eu des noyades. Enfin, même si la baignade n'est pas surveillée, des obligations s'imposent au maire dans le cadre de ses missions de police générale : il doit prendre des dispositions pour permettre une intervention rapide des secours. Or, précisément dans le cas de la noyade mortelle d'un paddler en 2011 dans la passe Taotaha, l’enquête avait relevé de graves dysfonctionnements dans l’organisation des secours : les sauveteurs de Moorea avaient tenté pendant 20 minutes de réquisitionner un bateau parmi des riverains présents avant seulement de prévenir la brigade de gendarmerie qui avait relayé l'information au MRCC.
L'arrêté municipal interdisant la baignade sur une portion de littoral de la commune associée de Haapiti avait fait polémique lors de sa publication en septembre 2015. Il avait précédé de peu, l'interdiction de la pratique du kite-surf sur la plage des Tipaniers. Cette interdiction de baignade entre les pointes Niumaru et Iritau faisait suite à une décision de la cour administrative d'appel de Paris condamnant la commune de Moorea à verser près de 20 millions de Fcfp d'indemnités à la famille d'un paddler après sa noyade en 2011 dans la passe Taotaha. Faute de pouvoir assurer la sécurité du public en raison des forts courants, la mairie de Moorea avait préféré interdire complètement la baignade et fait poser des panneaux d'information sur place.
Cette fois, le tavana Evans Haumani s'y prend autrement. Dans un nouvel arrêté municipal en date du 11 décembre 2015, fixant les prescriptions en matière de police de baignade sur la commune, "considérant qu'à défaut de pouvoir surveiller les plages des îles de Moorea et Maiao en raison de leurs étendues, la baignade n'est pas surveillée sur l'ensemble de l'île de Moorea et de l'île de Maiao. Elle s'exerce aux risques et périls des usagers". D'autres articles de l'arrêté suivent, l'un explique : "les usagers sont informés de la dangerosité des courants dans les lieux où se trouvent les passes". L'autre précise : "la responsabilité de la municipalité ne saurait être engagée en cas de non-respect des dispositions arrêtées ci-dessus".
Ce qui n'est pas complètement vrai. Si la mairie informe que la baignade n'est pas surveillée, elle doit expliquer la nature des dangers du littoral quand ils existent (courant fort, passe dangereuse, houle) par des informations appropriées sur chacun des sites concernés. Si un accident se poursuit la responsabilité de la mairie peut être engagée, particulièrement s'il y a déjà eu des noyades. Enfin, même si la baignade n'est pas surveillée, des obligations s'imposent au maire dans le cadre de ses missions de police générale : il doit prendre des dispositions pour permettre une intervention rapide des secours. Or, précisément dans le cas de la noyade mortelle d'un paddler en 2011 dans la passe Taotaha, l’enquête avait relevé de graves dysfonctionnements dans l’organisation des secours : les sauveteurs de Moorea avaient tenté pendant 20 minutes de réquisitionner un bateau parmi des riverains présents avant seulement de prévenir la brigade de gendarmerie qui avait relayé l'information au MRCC.