Tahiti, le 10 février 2023 – Un homme de 43 ans a été condamné jeudi en comparution immédiate à un an de prison et à la révocation d'un an de sursis pour la violente agression d'une femme à Mahina. Le 5 mars 2022, il avait passé à tabac une mère de famille qu'il ne connaissait pas au motif que sa compagne lui avait demandé de le faire pour lui prouver son amour.
Le tribunal correctionnel a jugé jeudi un homme de 43 ans pour des violences volontaires commises sur une femme qu'il ne connaissait pas. Cette très violente agression s'était déroulée à Mahina le 5 mars 2022. Alors qu'elle sortait de l'eau avec sa fille de 9 ans, une femme avait été sauvagement frappée par un inconnu qui avait foncé sur elle et lui avait mis des coups de poing dans le visage et des coups de pied sur le corps. L'individu avait ensuite pris la fuite au volant d'un véhicule dans lequel se trouvait également sa compagne. La victime s'était vu prescrire une incapacité totale de travail de 15 jours et avait également fait l'objet de points de suture.
La victime ayant réussi à prendre une photo du véhicule de l'agresseur qu'elle avait diffusée sur les réseaux sociaux, un automobiliste avait repéré le véhicule et l'avait pris en charge. Contrôlé par les forces de l'ordre, l'individu avait finalement été laissé libre de repartir. Ce n'est donc que onze mois plus tard qu'il a été interpellé et présenté en comparution immédiate jeudi. À la barre du tribunal correctionnel, l'homme, visiblement très abîmé par la vie, a expliqué qu'il avait gratuitement agressé cette pauvre femme car sa compagne lui aurait dit le jour de l'agression : "Si tu m'aimes, tabasse-la". Alors qu'il a affirmé à plusieurs reprises en pleurant qu'il était sous "l'emprise" de sa conjointe à l'époque, le tribunal a rappelé que le couple était connu de la justice pour des violences conjugales réciproques et que la femme était actuellement incarcérée à Tatutu pour lui avoir cassé le nez. Leurs enfants ont par ailleurs été placés par les services sociaux.
"Dépendance absolue"
Présente lors de l'audience, la victime a indiqué qu'elle avait réussi à "surmonter" cette épreuve mais que sa fille de 9 ans, qui avait assisté à toute la scène, avait été complètement traumatisée. Son avocat, Me Vincent Dubois, a quant à lui pris la parole pour dénoncer la "multiplicité des fautes" dans ce dossier qui a mis quasiment un an à être traité. Sans commenter les errements procéduraux du dossier, le procureur de la République a ensuite requis un an de prison ferme et la révocation partielle des six mois de sursis auxquels le prévenu avait été condamné dans le cadre d'une autre affaire.
À l'instar de son confrère, l'avocat du prévenu, Me Sylvain Fromaigeat, a déploré que son client comparaisse "longtemps après les faits" alors qu'il a, depuis, trouvé un travail et un logement. Il a par ailleurs affirmé qu'à l'époque des faits, le prévenu était dans un "état de dépendance absolue" vis-à-vis de sa compagne qui le "tabassait". Considérant que cette femme était "commanditaire de l'agression", l'avocat s'est dit en "état de sidération juridique" quant au fait qu'elle n'ait pas été poursuivie. Après en avoir délibéré, le tribunal a condamné le quadragénaire à un an de prison ferme et à la révocation totale de l'année de sursis à laquelle il avait été antérieurement condamné.
Le tribunal correctionnel a jugé jeudi un homme de 43 ans pour des violences volontaires commises sur une femme qu'il ne connaissait pas. Cette très violente agression s'était déroulée à Mahina le 5 mars 2022. Alors qu'elle sortait de l'eau avec sa fille de 9 ans, une femme avait été sauvagement frappée par un inconnu qui avait foncé sur elle et lui avait mis des coups de poing dans le visage et des coups de pied sur le corps. L'individu avait ensuite pris la fuite au volant d'un véhicule dans lequel se trouvait également sa compagne. La victime s'était vu prescrire une incapacité totale de travail de 15 jours et avait également fait l'objet de points de suture.
La victime ayant réussi à prendre une photo du véhicule de l'agresseur qu'elle avait diffusée sur les réseaux sociaux, un automobiliste avait repéré le véhicule et l'avait pris en charge. Contrôlé par les forces de l'ordre, l'individu avait finalement été laissé libre de repartir. Ce n'est donc que onze mois plus tard qu'il a été interpellé et présenté en comparution immédiate jeudi. À la barre du tribunal correctionnel, l'homme, visiblement très abîmé par la vie, a expliqué qu'il avait gratuitement agressé cette pauvre femme car sa compagne lui aurait dit le jour de l'agression : "Si tu m'aimes, tabasse-la". Alors qu'il a affirmé à plusieurs reprises en pleurant qu'il était sous "l'emprise" de sa conjointe à l'époque, le tribunal a rappelé que le couple était connu de la justice pour des violences conjugales réciproques et que la femme était actuellement incarcérée à Tatutu pour lui avoir cassé le nez. Leurs enfants ont par ailleurs été placés par les services sociaux.
"Dépendance absolue"
Présente lors de l'audience, la victime a indiqué qu'elle avait réussi à "surmonter" cette épreuve mais que sa fille de 9 ans, qui avait assisté à toute la scène, avait été complètement traumatisée. Son avocat, Me Vincent Dubois, a quant à lui pris la parole pour dénoncer la "multiplicité des fautes" dans ce dossier qui a mis quasiment un an à être traité. Sans commenter les errements procéduraux du dossier, le procureur de la République a ensuite requis un an de prison ferme et la révocation partielle des six mois de sursis auxquels le prévenu avait été condamné dans le cadre d'une autre affaire.
À l'instar de son confrère, l'avocat du prévenu, Me Sylvain Fromaigeat, a déploré que son client comparaisse "longtemps après les faits" alors qu'il a, depuis, trouvé un travail et un logement. Il a par ailleurs affirmé qu'à l'époque des faits, le prévenu était dans un "état de dépendance absolue" vis-à-vis de sa compagne qui le "tabassait". Considérant que cette femme était "commanditaire de l'agression", l'avocat s'est dit en "état de sidération juridique" quant au fait qu'elle n'ait pas été poursuivie. Après en avoir délibéré, le tribunal a condamné le quadragénaire à un an de prison ferme et à la révocation totale de l'année de sursis à laquelle il avait été antérieurement condamné.