Londres, Royaume-Uni | AFP | jeudi 01/02/2024 - Le procès de Greta Thunberg a débuté jeudi devant un tribunal de Londres où la militante écologiste est jugée pour trouble à l'ordre public, après avoir perturbé en octobre la grand-messe de l'industrie des hydrocarbures dans la capitale britannique.
Vêtue d'un t-shirt gris foncé et d'un pantalon noir, les cheveux attachés en queue de cheval, la Suédoise de 21 ans est apparue calme, souriant à des militants assis dans la partie de la salle de la Westminster Magistrates Court réservée au public.
Elle a ensuite pris la parole pour confirmer son identité et sa date de naissance. Elle n'a pu cacher un sourire moqueur lorsque le représentant de l'accusation, Luke Staton, a expliqué dans son propos liminaire que les cinq accusés avaient manifesté au premier jour d'une réunion où des acteurs importants du secteur pétrolier et gazier devaient "discuter et débattre" sur le moyen de développer "des solutions durables" pour l'énergie.
Greta Thunberg avait plaidé non coupable d'infraction à l'ordre public lors d'une première audience en novembre, comme les quatre autres militants qui comparaissent avec elle jeudi. Elle risque une amende maximale de 2.500 livres, soit près de 3.000 euros.
Pour le début jeudi de son procès, prévu pour durer deux jours, une poignée de militants écologistes étaient présents devant le tribunal pour soutenir la figure mondiale de la lutte contre le réchauffement climatique.
"Quand le monde que nous connaissons est attaqué, que faisons-nous? Nous devons nous battre", ont-ils lancé, tenant une banderole jaune sur laquelle était écrit: "le combat climatique n'est pas un crime".
Ce procès "n'est que le dernier incident de ce que nous voyons à travers le Royaume-Uni, qui est que les militants du climat sont vilipendés, persécutés par les tribunaux" et "c'est exactement le contraire de ce que le gouvernement devrait faire. Il devrait agir pour le climat et non persécuter les militants", assure à l'AFP Robin Wells, du groupe Fossil Free London.
Au total, 26 militants ont été arrêtés pour avoir perturbé l'accès à l'Energy Intelligence Forum, une conférence qui réunissait les principales compagnies pétrolières et gazières dans un hôtel de luxe de la capitale britannique le 17 octobre 2023.
Ce jour-là, les militants avaient accueilli les participants par des "honte à vous", munis de pancartes "Stoppez Rosebank", en référence à un champ pétrolier controversé en mer du Nord dont Londres a autorisé l'exploitation en septembre.
"Derrière ces portes closes (...) des politiciens sans carrure concluent des accords et des compromis avec les lobbyistes du secteur destructeur des combustibles fossiles", avait lancé Greta Thunberg à la presse, avant d'être embarquée dans un fourgon de police.
La jeune militante est poursuivie pour ne pas s'être pliée à l'injonction de la police londonienne de ne pas bloquer la rue où se déroulait ce rassemblement.
Libérée sous contrôle judiciaire, elle avait dès le lendemain pris part à une nouvelle manifestation devant l'hôtel cinq étoiles, avec des centaines d'autres personnes.
Manque d'ambition
Au Royaume-Uni, les revirements du gouvernement conservateur de Rishi Sunak sur des mesures phares de la lutte contre l'urgence climatique, et sa décision d'accorder de nouveaux permis d'exploitation de gisements d'hydrocarbures en mer du Nord, ont suscité la colère des militants. Ils ont intenté plusieurs recours en justice et multiplié les actions ces derniers mois.
En retour, ils se sont attirés l'hostilité de l'exécutif qui a durci la législation pour les punir plus sévèrement et les dissuader de passer à l'action.
Lundi, l'organisme indépendant chargé de conseiller le gouvernement sur sa stratégie climat a exhorté le Royaume-Uni à faire preuve "d'une ambition nationale encore plus forte".
Greta Thunberg, qui a acquis une notoriété mondiale avec ses "Grèves de l'école pour le climat" entamées à l'âge de 15 ans en Suède, prend régulièrement part à de telles manifestations.
En octobre, elle avait reçu une amende pour le blocage du port de Malmö en Suède. Le week-end dernier, elle s'est aussi jointe à une marche dans le sud de l'Angleterre pour protester contre l'agrandissement de l'aéroport de Farnborough, principalement utilisé par des jets privés.
Vêtue d'un t-shirt gris foncé et d'un pantalon noir, les cheveux attachés en queue de cheval, la Suédoise de 21 ans est apparue calme, souriant à des militants assis dans la partie de la salle de la Westminster Magistrates Court réservée au public.
Elle a ensuite pris la parole pour confirmer son identité et sa date de naissance. Elle n'a pu cacher un sourire moqueur lorsque le représentant de l'accusation, Luke Staton, a expliqué dans son propos liminaire que les cinq accusés avaient manifesté au premier jour d'une réunion où des acteurs importants du secteur pétrolier et gazier devaient "discuter et débattre" sur le moyen de développer "des solutions durables" pour l'énergie.
Greta Thunberg avait plaidé non coupable d'infraction à l'ordre public lors d'une première audience en novembre, comme les quatre autres militants qui comparaissent avec elle jeudi. Elle risque une amende maximale de 2.500 livres, soit près de 3.000 euros.
Pour le début jeudi de son procès, prévu pour durer deux jours, une poignée de militants écologistes étaient présents devant le tribunal pour soutenir la figure mondiale de la lutte contre le réchauffement climatique.
"Quand le monde que nous connaissons est attaqué, que faisons-nous? Nous devons nous battre", ont-ils lancé, tenant une banderole jaune sur laquelle était écrit: "le combat climatique n'est pas un crime".
Ce procès "n'est que le dernier incident de ce que nous voyons à travers le Royaume-Uni, qui est que les militants du climat sont vilipendés, persécutés par les tribunaux" et "c'est exactement le contraire de ce que le gouvernement devrait faire. Il devrait agir pour le climat et non persécuter les militants", assure à l'AFP Robin Wells, du groupe Fossil Free London.
Au total, 26 militants ont été arrêtés pour avoir perturbé l'accès à l'Energy Intelligence Forum, une conférence qui réunissait les principales compagnies pétrolières et gazières dans un hôtel de luxe de la capitale britannique le 17 octobre 2023.
Ce jour-là, les militants avaient accueilli les participants par des "honte à vous", munis de pancartes "Stoppez Rosebank", en référence à un champ pétrolier controversé en mer du Nord dont Londres a autorisé l'exploitation en septembre.
"Derrière ces portes closes (...) des politiciens sans carrure concluent des accords et des compromis avec les lobbyistes du secteur destructeur des combustibles fossiles", avait lancé Greta Thunberg à la presse, avant d'être embarquée dans un fourgon de police.
La jeune militante est poursuivie pour ne pas s'être pliée à l'injonction de la police londonienne de ne pas bloquer la rue où se déroulait ce rassemblement.
Libérée sous contrôle judiciaire, elle avait dès le lendemain pris part à une nouvelle manifestation devant l'hôtel cinq étoiles, avec des centaines d'autres personnes.
Manque d'ambition
Au Royaume-Uni, les revirements du gouvernement conservateur de Rishi Sunak sur des mesures phares de la lutte contre l'urgence climatique, et sa décision d'accorder de nouveaux permis d'exploitation de gisements d'hydrocarbures en mer du Nord, ont suscité la colère des militants. Ils ont intenté plusieurs recours en justice et multiplié les actions ces derniers mois.
En retour, ils se sont attirés l'hostilité de l'exécutif qui a durci la législation pour les punir plus sévèrement et les dissuader de passer à l'action.
Lundi, l'organisme indépendant chargé de conseiller le gouvernement sur sa stratégie climat a exhorté le Royaume-Uni à faire preuve "d'une ambition nationale encore plus forte".
Greta Thunberg, qui a acquis une notoriété mondiale avec ses "Grèves de l'école pour le climat" entamées à l'âge de 15 ans en Suède, prend régulièrement part à de telles manifestations.
En octobre, elle avait reçu une amende pour le blocage du port de Malmö en Suède. Le week-end dernier, elle s'est aussi jointe à une marche dans le sud de l'Angleterre pour protester contre l'agrandissement de l'aéroport de Farnborough, principalement utilisé par des jets privés.