Sur cette parcelle privée louée par l'armée jusqu'en 2024, on voit les opérations de terrassement qui ont été menées pour installer le centre de stockage provisoire de 21 000 tonnes de terres souillées par des polluants industriels. En moyenne, la profondeur de terrassement est de 80 cm. La terre retirée est disposée en merlon sur les côtés pour créer une cuvette où seront déposées les terres polluées après protection du sol.
HAO, le 1er mars 2015. Sur l'atoll de Hao, les premiers aménagements de la ferme aquacole du groupe chinois Tian Rui International provoquent une accélération des opérations de dépollution des anciennes installations militaires de l'île. Un centre de stockage a été aménagé et créé de l'émoi chez certains habitants.
Le 10 février dernier, une délégation d'une entreprise d'ingénierie était à Hao pour effectuer des relevés sur les parcelles dédiées à la ferme aquacole afin d'étudier la faisabilité du permis de construire pour les bâtiments qui doivent être édifiés. La phase 1 d'aménagement de cette ferme aquacole est en marche. Sauf qu'avant de démarrer la construction, certaines parcelles de la future ferme aquacole doivent être complètement débarrassées des rebuts et déchets industriels laissés sur place par l'armée.
On le sait, Hao a été durant les 35 années d'activité du Centre d'expérimentation du Pacifique (CEP), la base arrière des sites des essais nucléaires de Moruroa et Fangataufa. De nombreux militaires y vivaient. Sur place, il y avait donc des bâtiments, des stocks occupant plus de 150 hectares de l'atoll... Depuis 2009, un plan de démolition et de dépollution des sites autrefois occupés par l'armée est en cours sur l'atoll, financé par l'Etat. Il va se poursuivre jusqu'à l'achèvement total des travaux.
La décision prise en mai 2014 par le gouvernement polynésien avec les investisseurs chinois, d'implanter sur l'atoll de Hao, le futur complexe de ferme aquacole du groupe Tian Rui International est venue précipiter le calendrier prévu. En décembre dernier, une décision du Comité de pilotage créé entre l'Etat, l'armée et le Pays pour ces opérations de dépollution industrielle ont acté la création d'une zone de stockage pour y entreposer 21 000 tonnes de terres polluées, dégagées après les destructions des bâtiments militaires Il s'agit de terres souillées de polluants industriels : PCB (polychlorobiphényles, c'est-à-dire du pyralène), des hydrocarbures, du plomb, du zinc etc...
Les travaux de préparation de ce centre d'isolement de déchets industriels -répondant aux normes environnementales habituelles- a créé de l'inquiétude chez certains habitants de l'atoll qui auraient préféré une évacuation pure et simple hors de l'atoll de ces terres polluées. "Il s'agit d'un lieu de stockage provisoire. La technique utilisée est typique des sites de stockage des déchets industriels de ce genre. Les déchets sont isolés du sol à 100% par divers films membranés et des bâches étanches" explique l'officier en charge de la communication au commandement des forces armées de Polynésie française. Une étude d'impact été déposée à la Diren. Il s'agit pour l'armée et l'Etat de répondre rapidement au calendrier de mise en route de la ferme aquacole chinoise afin de libérer, avant juillet prochain, les parcelles sur lesquelles le projet va s'établir.
Mais ces 21 000 tonnes ne représentent qu'un toute petite part des terres polluées issues de la destruction des installations militaires de Hao. Il y a au total sur l'atoll plus de 150 000 tonnes de terres chargées de pollution industrielle à traiter. Depuis plus de 18 mois, l'idée de l'implantation sur l'atoll d'un site de dépollution par biotertre –en utilisant un enzyme destructeur des polluants industriels-, s'est imposée. Mais le choix définitif n'est pas encore acté. Une expertise confiée à un cabinet d'étude spécialisé extérieur est en cours et ne sera rendue qu'en fin d'année 2015 : il s'agit de vérifier que la dépollution industrielle par biotertre fonctionne tout aussi bien en milieu lagonaire et tropical qu'ailleurs où ce procédé a déjà fait ses preuves. Ce site de dépollution par biotertre sur 5 hectares environ pourrait être installé sur l'atoll de Hao. Le marché pourrait être lancé dès 2016.
Le 10 février dernier, une délégation d'une entreprise d'ingénierie était à Hao pour effectuer des relevés sur les parcelles dédiées à la ferme aquacole afin d'étudier la faisabilité du permis de construire pour les bâtiments qui doivent être édifiés. La phase 1 d'aménagement de cette ferme aquacole est en marche. Sauf qu'avant de démarrer la construction, certaines parcelles de la future ferme aquacole doivent être complètement débarrassées des rebuts et déchets industriels laissés sur place par l'armée.
On le sait, Hao a été durant les 35 années d'activité du Centre d'expérimentation du Pacifique (CEP), la base arrière des sites des essais nucléaires de Moruroa et Fangataufa. De nombreux militaires y vivaient. Sur place, il y avait donc des bâtiments, des stocks occupant plus de 150 hectares de l'atoll... Depuis 2009, un plan de démolition et de dépollution des sites autrefois occupés par l'armée est en cours sur l'atoll, financé par l'Etat. Il va se poursuivre jusqu'à l'achèvement total des travaux.
La décision prise en mai 2014 par le gouvernement polynésien avec les investisseurs chinois, d'implanter sur l'atoll de Hao, le futur complexe de ferme aquacole du groupe Tian Rui International est venue précipiter le calendrier prévu. En décembre dernier, une décision du Comité de pilotage créé entre l'Etat, l'armée et le Pays pour ces opérations de dépollution industrielle ont acté la création d'une zone de stockage pour y entreposer 21 000 tonnes de terres polluées, dégagées après les destructions des bâtiments militaires Il s'agit de terres souillées de polluants industriels : PCB (polychlorobiphényles, c'est-à-dire du pyralène), des hydrocarbures, du plomb, du zinc etc...
Les travaux de préparation de ce centre d'isolement de déchets industriels -répondant aux normes environnementales habituelles- a créé de l'inquiétude chez certains habitants de l'atoll qui auraient préféré une évacuation pure et simple hors de l'atoll de ces terres polluées. "Il s'agit d'un lieu de stockage provisoire. La technique utilisée est typique des sites de stockage des déchets industriels de ce genre. Les déchets sont isolés du sol à 100% par divers films membranés et des bâches étanches" explique l'officier en charge de la communication au commandement des forces armées de Polynésie française. Une étude d'impact été déposée à la Diren. Il s'agit pour l'armée et l'Etat de répondre rapidement au calendrier de mise en route de la ferme aquacole chinoise afin de libérer, avant juillet prochain, les parcelles sur lesquelles le projet va s'établir.
Mais ces 21 000 tonnes ne représentent qu'un toute petite part des terres polluées issues de la destruction des installations militaires de Hao. Il y a au total sur l'atoll plus de 150 000 tonnes de terres chargées de pollution industrielle à traiter. Depuis plus de 18 mois, l'idée de l'implantation sur l'atoll d'un site de dépollution par biotertre –en utilisant un enzyme destructeur des polluants industriels-, s'est imposée. Mais le choix définitif n'est pas encore acté. Une expertise confiée à un cabinet d'étude spécialisé extérieur est en cours et ne sera rendue qu'en fin d'année 2015 : il s'agit de vérifier que la dépollution industrielle par biotertre fonctionne tout aussi bien en milieu lagonaire et tropical qu'ailleurs où ce procédé a déjà fait ses preuves. Ce site de dépollution par biotertre sur 5 hectares environ pourrait être installé sur l'atoll de Hao. Le marché pourrait être lancé dès 2016.
La technique d'isolement des terres polluées du sol fait intervenir une bâche étanche sur le sol, une membrane gonflable de textile et une autre bâche avant de recevoir les terres polluées.
Une étude sanitaire sera menée
L'objectif de "faire de Hao un pôle secondaire de développement insulaire durable" inscrit dans le projet de reconversion économique de l'atoll nécessite de faire un état des lieux sur la population. Ainsi, une étude sanitaire "visant à évaluer l'imprégnation par la pollution industrielle de la population de Hao" a été confiée à l'Institut Louis Malardé en partenariat avec le Centre hospitalier universitaire du Québec. Mais le cahier des charges précis pour savoir quels seront les méthodes utilisées par cette grande enquête sanitaire est en cours de rédaction.
L'objectif de "faire de Hao un pôle secondaire de développement insulaire durable" inscrit dans le projet de reconversion économique de l'atoll nécessite de faire un état des lieux sur la population. Ainsi, une étude sanitaire "visant à évaluer l'imprégnation par la pollution industrielle de la population de Hao" a été confiée à l'Institut Louis Malardé en partenariat avec le Centre hospitalier universitaire du Québec. Mais le cahier des charges précis pour savoir quels seront les méthodes utilisées par cette grande enquête sanitaire est en cours de rédaction.