Photo de famille des CAE 2014-2015 de la commune de Arue avec les bénéficiaires de ces contrats, les responsables des formations et les différents services municipaux mobilisés.
ARUE, le 3 août 2015. La commune de Arue organisait, vendredi dernier au Yacht Club, une petite cérémonie informelle pour valider la fin des 11 premiers contrats d'accès à l'emploi. L'expérience a été gagnante pour tous. Une nouvelle "promotion" est attendue en octobre.
Durant un an, ils ont été embauchés dans divers services de la mairie de Arue : à la police municipale, au service jeunesse, aux services techniques, au service social, ces bénéficiaires de Contrats d'accès à l'emploi (CAE) ont pu mettre le pied à l'étrier. Non seulement du monde du travail avec un contrat longue durée d'une année, mais aussi en matière de formation. Car, c'est sur ce volet de formation –qui n'est pas obligatoire dans le dispositif CAE- que la municipalité de Arue a voulu valoriser cette expérience d'insertion professionnelle. Une démarché saluée notamment par Tenuhiarii Faua, la présidente du Contrat de ville qui a soutenu la commune pour le financement de ces CAE.
Et le résultat est à la hauteur des espérances. "C'est vraiment une belle opération. Nous avions déjà tenté précédemment d'accueillir, en mairie, des personnes à la recherche d'emploi pour ouvrir des stages et proposer des formations. Mais c'était compliqué. Comme ce n'était pas rémunéré, l'assiduité n'était pas au rendez-vous, beaucoup abandonnaient en cours de route en raison d'obligations familiales par exemple" précise Léo Marais, conseiller municipal de Arue.
L'ASSIDUITE GAGNANTE DE CE DISPOSITIF
Les CAE avec une vraie rémunération mensuelle pour les stagiaires (voir en encadré), a changé définitivement l'approche et les résultats. Ainsi, les 11 personnes sélectionnées il y a un an par le service jeunesse de la commune sont allées, toutes, au bout de la démarche, assurant leur part de travail dans les services dans lesquels ils étaient affectés et en restant assidus aux sessions de formation (de techniques de recherche d'emploi) proposées par la ville. "Après cette aventure CAE, c'est un autre aventure, celle de l'emploi qui s'ouvre devant vous. Cette démarche, c'est un combat car il va vous falloir vendre vos compétences, vos capacités" soulignait Angelo Wong, responsable du service jeunesse de la ville. Mais, après une année effective de travail en mairie de Arue, ces personnes qui n'avaient, pour certaines, jamais travaillé sur une durée aussi longue ont fait la preuve de leur insertion professionnelle. Une vraie expérience professionnelle qui valorise un C.V et peut faire la différence auprès d'un employeur potentiel.
Pour la prochaine promotion de CAE, la municipalité de Arue a proposé d'ouvrir une trentaine de postes, "mais tous ne pourront pas être créés au final, c'est le Sefi (Service de l'emploi, de la formation et de l'insertion professionnelle) qui ajustera les ouvertures de postes" poursuit Léo Marais qui espère néanmoins que sa commune pourra en obtenir plus que pour la première tentative. Les sélections de ces futurs bénéficiaires ont déjà été effectuées par le service jeunesse de Arue et les dossiers des candidats seront déposés au Sefi dans le courant de cette semaine. Les prochains CAE commenceront leur activité professionnelle en octobre prochain. Parmi eux, cinq stagiaires de la première promotion ont vu leur contrat renouvelé pour une année supplémentaire.
Durant un an, ils ont été embauchés dans divers services de la mairie de Arue : à la police municipale, au service jeunesse, aux services techniques, au service social, ces bénéficiaires de Contrats d'accès à l'emploi (CAE) ont pu mettre le pied à l'étrier. Non seulement du monde du travail avec un contrat longue durée d'une année, mais aussi en matière de formation. Car, c'est sur ce volet de formation –qui n'est pas obligatoire dans le dispositif CAE- que la municipalité de Arue a voulu valoriser cette expérience d'insertion professionnelle. Une démarché saluée notamment par Tenuhiarii Faua, la présidente du Contrat de ville qui a soutenu la commune pour le financement de ces CAE.
Et le résultat est à la hauteur des espérances. "C'est vraiment une belle opération. Nous avions déjà tenté précédemment d'accueillir, en mairie, des personnes à la recherche d'emploi pour ouvrir des stages et proposer des formations. Mais c'était compliqué. Comme ce n'était pas rémunéré, l'assiduité n'était pas au rendez-vous, beaucoup abandonnaient en cours de route en raison d'obligations familiales par exemple" précise Léo Marais, conseiller municipal de Arue.
L'ASSIDUITE GAGNANTE DE CE DISPOSITIF
Les CAE avec une vraie rémunération mensuelle pour les stagiaires (voir en encadré), a changé définitivement l'approche et les résultats. Ainsi, les 11 personnes sélectionnées il y a un an par le service jeunesse de la commune sont allées, toutes, au bout de la démarche, assurant leur part de travail dans les services dans lesquels ils étaient affectés et en restant assidus aux sessions de formation (de techniques de recherche d'emploi) proposées par la ville. "Après cette aventure CAE, c'est un autre aventure, celle de l'emploi qui s'ouvre devant vous. Cette démarche, c'est un combat car il va vous falloir vendre vos compétences, vos capacités" soulignait Angelo Wong, responsable du service jeunesse de la ville. Mais, après une année effective de travail en mairie de Arue, ces personnes qui n'avaient, pour certaines, jamais travaillé sur une durée aussi longue ont fait la preuve de leur insertion professionnelle. Une vraie expérience professionnelle qui valorise un C.V et peut faire la différence auprès d'un employeur potentiel.
Pour la prochaine promotion de CAE, la municipalité de Arue a proposé d'ouvrir une trentaine de postes, "mais tous ne pourront pas être créés au final, c'est le Sefi (Service de l'emploi, de la formation et de l'insertion professionnelle) qui ajustera les ouvertures de postes" poursuit Léo Marais qui espère néanmoins que sa commune pourra en obtenir plus que pour la première tentative. Les sélections de ces futurs bénéficiaires ont déjà été effectuées par le service jeunesse de Arue et les dossiers des candidats seront déposés au Sefi dans le courant de cette semaine. Les prochains CAE commenceront leur activité professionnelle en octobre prochain. Parmi eux, cinq stagiaires de la première promotion ont vu leur contrat renouvelé pour une année supplémentaire.
L'expérience de Freddo Hioe
A 33 ans, Freddo vient de terminer son année de CAE effectuée auprès de la mairie de Arue. Affecté aux services techniques, il a pu effectuer différentes missions "aussi bien bûcheron qu'au ramassage des déchets verts, tout ce qui a trait aux missions de l'environnement de la commune. Et tout m'a bien plu".
Ce solide gaillard achève son contrat à la fois avec le sentiment d'être reboosté pour démarcher le vrai marché du travail, mais avec aussi un pincement au cœur. "Avant d'avoir ce CAE je cherchais du boulot, je déposais mon CV partout et on me répondait : on va te rappeler. Mais ça n'arrivait jamais. J'espère que maintenant, avec cette vraie expérience professionnelle d'une année et les formations que j'ai suivies, j'aurai enfin des réponses. C'est sûr que malgré tout, je suis un peu inquiet, je retourne dans la forêt dense…"
Pour bénéficier d'un CAE il faut :
Être âgé de plus de 18 ans à moins de 60 ans à la date de démarrage du CAE et s'inscrire au Sefi comme demandeur d'emploi.
Avoir fait l’objet d’un licenciement pour motif économique en Polynésie française OU être sans emploi depuis au moins deux mois et être inscrit au régime de solidarité de la Polynésie française.
Une même personne ne peut bénéficier d’un CAE plus de deux fois sur une période de 5 ans.
Le CAE est accordé en priorité aux personnes sans qualification ou sans expérience.
Une personne embauchée en CAE par une entreprise, une collectivité associative ou municipale reçoit un revenu mensuel de 80 000 à 100 000 Fcfp assumés par le Pays pendant 12 mois.