PARIS, 02 déc 2012 (AFP) - Vingt ans après leur lancement, les SMS, ces messages écrits envoyés de portable à portable, sont toujours un des modes de communication favoris dans le monde grâce à leur simplicité d'usage, mais commencent à perdre du terrain face aux nouvelles applications plus élaborées.
Introduit par la norme GSM, ou 2G, il y a 20 ans, le SMS n'est d'abord qu'un service technique, pas du tout destiné aux clients qui s'en sont pourtant emparés et l'ont essaimé.
Appelés minimessages, textos ou SMS, ces messages de 160 caractères ont ensuite connu un bel essor alors même qu'il fallait laborieusement les composer sur le clavier numérique de son téléphone.
L'arrivée des smartphones et de leurs claviers tactiles a encore donné un coup de fouet à cette pratique en la facilitant.
Alors que les Français envoyaient 91 SMS en moyenne par mois en septembre 2009, ils en envoyaient 213 en moyenne en septembre 2012, soit 43,7 milliards pour tous les possesseurs de téléphones métropolitains.
Pour autant, le troisième trimestre de cette année a vu pour la première fois le nombre de SMS baisser de 3,7% d'un trimestre à l'autre, même si ce nombre reste en croissance de 21,4% par rapport à l'année précédente.
"Les SMS étaient utilisés comme un moyen de communication texte, mais les messageries instantanées comme BlackBerry Messenger (BBM) ou Facebook Messenger" qui permettent de chater en direct "s'y substituent de plus en plus", selon Stéphane Dubreuil, analyste Télécoms chez Sia Partners.
Le SMS a dû son succès "à sa redoutable simplicité", mais aujourd'hui il prend un coup de vieux avec l'avènement des "communications unifiées", qui permettent avec une seule et même application de chater, d'envoyer une photo ou encore une vidéo, explique-t-il encore.
Les applications qui permettent d'envoyer des messages et autres données entre smartphones sans passer par l'opérateur explosent, que ce soit les iMessage utilisés par les nombreux utilisateurs d'iPhone ou les 60 millions de possesseurs de BlackBerry qui utilisent BBM.
La célèbre application WhatsApp qui a l'avantage d'être disponible sur quasiment tous les systèmes d'exploitation existants, d'Android (Google) à Windows Phone (Microsoft) en passant par iOS (Apple) et BlackBerry (Rim), revendiquait en août 10 milliards de messages transférés par jour.
"Si les opérateurs avaient inclus les SMS illimités dans toutes leurs offres, WhatsApp n'aurait jamais existé", a clamé le patron de Swisscom, Hans Carsten Schloter, devant les autres opérateurs européens, réunis mi-novembre au sommet de l'Idate à Montpellier.
Pour le directeur produits grand public de SFR, Franck Cadoret, l'argument ne tient pas car la majorité des forfaits offrent les SMS illimités en France, et pourtant les nouveaux services de messageries unifiés ont tout de même du succès.
Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas d'enjeu pour les opérateurs.
D'une part, "l'explosion des messageries instantanées fait exploser les volumes de data consommés par les abonnés", ce qui pousse les opérateurs à investir dans les nouveaux réseaux comme la 4G.
D'autre part, ceux-ci essayent d'être présents sur ces marchés en passant des accords avec des services d'appel vidéo comme Tango pour les abonnés 4G de SFR, ou pour Orange en intégrant dès 2013 à ses téléphones une nouvelle norme de communication enrichie appelée "joyn".
Une stratégie bien comprise par BlackBerry qui a pris le parti de "s'aligner avec les offres des opérateurs pour qu'ils ne voient pas BBM comme un service qui va cannibaliser leur offre, mais qui va l'enrichir", et qui sera un argument de vente, explique David Derrida, directeur produit chez Rim.
Introduit par la norme GSM, ou 2G, il y a 20 ans, le SMS n'est d'abord qu'un service technique, pas du tout destiné aux clients qui s'en sont pourtant emparés et l'ont essaimé.
Appelés minimessages, textos ou SMS, ces messages de 160 caractères ont ensuite connu un bel essor alors même qu'il fallait laborieusement les composer sur le clavier numérique de son téléphone.
L'arrivée des smartphones et de leurs claviers tactiles a encore donné un coup de fouet à cette pratique en la facilitant.
Alors que les Français envoyaient 91 SMS en moyenne par mois en septembre 2009, ils en envoyaient 213 en moyenne en septembre 2012, soit 43,7 milliards pour tous les possesseurs de téléphones métropolitains.
Pour autant, le troisième trimestre de cette année a vu pour la première fois le nombre de SMS baisser de 3,7% d'un trimestre à l'autre, même si ce nombre reste en croissance de 21,4% par rapport à l'année précédente.
"Les SMS étaient utilisés comme un moyen de communication texte, mais les messageries instantanées comme BlackBerry Messenger (BBM) ou Facebook Messenger" qui permettent de chater en direct "s'y substituent de plus en plus", selon Stéphane Dubreuil, analyste Télécoms chez Sia Partners.
Le SMS a dû son succès "à sa redoutable simplicité", mais aujourd'hui il prend un coup de vieux avec l'avènement des "communications unifiées", qui permettent avec une seule et même application de chater, d'envoyer une photo ou encore une vidéo, explique-t-il encore.
Les applications qui permettent d'envoyer des messages et autres données entre smartphones sans passer par l'opérateur explosent, que ce soit les iMessage utilisés par les nombreux utilisateurs d'iPhone ou les 60 millions de possesseurs de BlackBerry qui utilisent BBM.
La célèbre application WhatsApp qui a l'avantage d'être disponible sur quasiment tous les systèmes d'exploitation existants, d'Android (Google) à Windows Phone (Microsoft) en passant par iOS (Apple) et BlackBerry (Rim), revendiquait en août 10 milliards de messages transférés par jour.
"Si les opérateurs avaient inclus les SMS illimités dans toutes leurs offres, WhatsApp n'aurait jamais existé", a clamé le patron de Swisscom, Hans Carsten Schloter, devant les autres opérateurs européens, réunis mi-novembre au sommet de l'Idate à Montpellier.
Pour le directeur produits grand public de SFR, Franck Cadoret, l'argument ne tient pas car la majorité des forfaits offrent les SMS illimités en France, et pourtant les nouveaux services de messageries unifiés ont tout de même du succès.
Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas d'enjeu pour les opérateurs.
D'une part, "l'explosion des messageries instantanées fait exploser les volumes de data consommés par les abonnés", ce qui pousse les opérateurs à investir dans les nouveaux réseaux comme la 4G.
D'autre part, ceux-ci essayent d'être présents sur ces marchés en passant des accords avec des services d'appel vidéo comme Tango pour les abonnés 4G de SFR, ou pour Orange en intégrant dès 2013 à ses téléphones une nouvelle norme de communication enrichie appelée "joyn".
Une stratégie bien comprise par BlackBerry qui a pris le parti de "s'aligner avec les offres des opérateurs pour qu'ils ne voient pas BBM comme un service qui va cannibaliser leur offre, mais qui va l'enrichir", et qui sera un argument de vente, explique David Derrida, directeur produit chez Rim.