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62 milliards injectés par l'État pour 713 projets achevés depuis 2011


36 opérations sont programmées en 2025 pour un investissement global de 8 milliards de francs, dont 5,7 milliards de francs dédiés uniquement à 27 projets d'infrastructures routières. crédit photo archives présidence
36 opérations sont programmées en 2025 pour un investissement global de 8 milliards de francs, dont 5,7 milliards de francs dédiés uniquement à 27 projets d'infrastructures routières. crédit photo archives présidence
Tahiti, le 20 février 2025 – Depuis sa mise en place en 2011, le 3ème instrument financier (3IF) représentant le concours de l'État à hauteur de 70% des investissements prioritaires du Pays, a permis de finaliser 713 projets. Pour 2025, 36 opérations sont prévues à hauteur de 8 milliards de francs, dont près de 6 milliards pour des infrastructures routières. La nouvelle convention cadre 2025-2027 a été adoptée à l'unanimité ce jeudi à l'assemblée, Tematai Le Gayic saluant par ailleurs "un modèle de rééquilibrage" pour les archipels.  
 
Les élus de la commission permanente de l'assemblée (qui prend le relais entre les sessions administrative et budgétaire) étaient réunis ce jeudi à Tarahoi pour examiner de nombreux comptes financiers d'établissements publics et scolaires. Mais ils ont d'abord approuvé la nouvelle convention cadre pluriannuelle sur trois ans (2025-2027) relative au concours de l'État aux investissements prioritaires du Pays, communément appelée le 3IF.
 
Un dispositif qui a démarré en 2011, suite à l'éclatement en trois nouveaux instruments financiers (DGA, DTIC-PF et donc le 3IF) de feu la dotation globale de développement économique (DGDE) qui octroyait 18 milliards de francs chaque année à la Polynésie au titre de la "dette nucléaire" de l'État. C'est ainsi que depuis son lancement en 2011, ce 3ème instrument financier a permis la programmation de 890 projets dont 713 sont aujourd'hui achevés, et qui ont coûté 92 milliards de francs dont 62 milliards financés par l'État.
 
Ces investissements sont ciblés sur les infrastructures routières (pour l'essentiel), maritimes, aéroportuaires et sur la défense des eaux et sont financés à hauteur de 70% par l'État contre 30% pour le Pays. C'est ainsi que pour 2025, 36 opérations sont programmées pour un investissement global de 8 milliards de francs, dont 5,7 milliards de francs dédiés uniquement à 27 projets d'infrastructures routières, comme l'a précisé le rapporteur de ce dossier, Tematai Le Gayic, qu'on a connu plus virulent avec l'État.
 
Un partenariat "solide" au bénéfice des archipels
 
Il a salué l'efficacité de ce dispositif stratégique qui "traduit la solidité" de ce partenariat avec le Pays et qui représente par ailleurs "un modèle de rééquilibrage territorial au bénéfice de nos archipels".

En effet, si les îles-du-vent et les îles-sous-le-vent concentrent les montants les plus importants de cette enveloppe de six milliards de francs annuels, "en termes de financement par habitant, les Tuamotu-Gambier et les Marquises reçoivent des montant trois à cinq fois supérieurs à ceux de Tahiti et Moorea".  Pour les Tuamotu, 650 millions de francs sont ainsi dédiés à la construction d'un débarcadère et 850 millions de francs pour la réfection du quai de Fakarava, par exemple.
 
La représentante du Tapura Tepuaraurii Teriitahi a abondé dans le sens de son collègue du Tavini, regrettant toutefois que la volonté de "verdir" ces investissements comme le prévoit cette nouvelle convention, ne se traduise pas vraiment dans les chiffres. "Sur les quatre secteurs éligibles, la part pour la défense contre les eaux chute de 7 à 2%", a-t-elle signalé, ironisant au passage sur la "politique du béton et du goudron" pourtant décriée "jadis" par le Tavini mais qui se poursuit aujourd'hui.

Rédigé par Stéphanie Delorme le Jeudi 20 Février 2025 à 12:30 | Lu 1773 fois