Tahiti, le 17 avril 2021 – 24 Miss Tahiti, dont la tenante du titre Matahari Bousquet, ont répondu présentes pour participer aux 60 ans de l’élection prévue le 25 juin. L’occasion de revenir sur les évolutions marquantes d’une cérémonie qui espère mettre un peu d'animation dans cette année sombre pour le secteur de l’événementiel.
Longue et cintrée, en dentelle ou en voile de coton blanc, rouge ou jaune… La valse des essayages en robes Purotu a commencé tôt samedi matin pour les 24 Miss Tahiti qui ont répondu présentes à l’invitation du comité. Le shooting, composé de plusieurs tableaux, annonce le lancement imminent de la campagne de communication pour l’un des événements les plus populaires du fenua. C’est que 60 ans, ça se fête. Et après l’annulation de l’élection l’année dernière, il fallait bien honorer les attentes du public dans un contexte de paralysie du secteur de l’événementiel.
Néanmoins, l’année blanche aura au moins permis au comité d’affiner la cérémonie. “Ça fait déjà deux ans qu’on bosse dessus, qu’on prépare les shootings, les backstages, le thème, indique Leïana Faugerat, directrice du comité Miss Tahiti. Cette année, au final, c’était assez facile puisqu’on a repris toutes nos notes“.
Mais dans un contexte de crise, le comité n’a pas droit à l’erreur reconnaît son père et propriétaire de la marque depuis 2011, Narii Faugerat. “On ne gagne pas d’argent mais ce n’est pas grave, ce qui compte, c’est la culture. Ce n’était pas un investissement d’affaires, mais un investissement pour le pays. Par contre, il faut vraiment que les recettes arrivent à payer tous les frais“.
L’assouplissement des mesures sanitaires ces dernières semaines donne cependant un peu plus de latitude au comité, bien que la fermeture des frontières ne lui aura pas permis de réunir autant de miss que souhaité. “On est content parce que les contraintes sanitaires sont moins compliquées à gérer, souligne la directrice. On a réussi à regrouper 24 miss, ce qui est déjà énorme dans ce contexte".
Longue et cintrée, en dentelle ou en voile de coton blanc, rouge ou jaune… La valse des essayages en robes Purotu a commencé tôt samedi matin pour les 24 Miss Tahiti qui ont répondu présentes à l’invitation du comité. Le shooting, composé de plusieurs tableaux, annonce le lancement imminent de la campagne de communication pour l’un des événements les plus populaires du fenua. C’est que 60 ans, ça se fête. Et après l’annulation de l’élection l’année dernière, il fallait bien honorer les attentes du public dans un contexte de paralysie du secteur de l’événementiel.
Néanmoins, l’année blanche aura au moins permis au comité d’affiner la cérémonie. “Ça fait déjà deux ans qu’on bosse dessus, qu’on prépare les shootings, les backstages, le thème, indique Leïana Faugerat, directrice du comité Miss Tahiti. Cette année, au final, c’était assez facile puisqu’on a repris toutes nos notes“.
Mais dans un contexte de crise, le comité n’a pas droit à l’erreur reconnaît son père et propriétaire de la marque depuis 2011, Narii Faugerat. “On ne gagne pas d’argent mais ce n’est pas grave, ce qui compte, c’est la culture. Ce n’était pas un investissement d’affaires, mais un investissement pour le pays. Par contre, il faut vraiment que les recettes arrivent à payer tous les frais“.
L’assouplissement des mesures sanitaires ces dernières semaines donne cependant un peu plus de latitude au comité, bien que la fermeture des frontières ne lui aura pas permis de réunir autant de miss que souhaité. “On est content parce que les contraintes sanitaires sont moins compliquées à gérer, souligne la directrice. On a réussi à regrouper 24 miss, ce qui est déjà énorme dans ce contexte".
1974, premier sacre de l'élection nationale
Au rang des 24, on note la présence exceptionnelle de l’une des toutes premières tenantes du titre : Mareta Tuihaa, Miss Tahiti 1963. Crinière poivrée, surmontée d’une couronne en fibre de coco, elle reconnaît qu’elle ne serait pas venue si sa fille n’avait pas insisté. “C’est elle qui m’a forcée à venir, à chaque fois qu’on m’invitait je ne venais pas, mais finalement je suis contente d’être venue“, lâche-t-elle en riant. 58 ans après son élection, elle considère les évolutions de l’événement avec beaucoup d’admiration. “A notre époque, ce n’était pas facile, on ne savait pas comment marcher, se tenir, ou s’habiller, aujourd’hui les filles ont beaucoup de chance parce qu’elles sont très soutenues. Et il n’y a pas à dire, elles sont belles“, ajoute-t-elle en balayant du regard les dernières recrues.
“Ça nous rappelle notre jeunesse et notre beauté“, sourit Edna Tepava. Miss Tahiti 1973, elle marque les mémoires en décrochant pour la première fois le titre de Miss France 1974. Pas de doute pour elle aussi : l’élection a connu une incroyable progression. “A l’époque on faisait avec nos petits moyens, il fallait se débrouiller pour trouver une maquilleuse ou un coiffeur. Pour les vêtements et les chaussures, c’était les copines qui nous prêtaient... La différence maintenant, c’est que les candidates sont très accompagnées, conseillées et soutenues“.
“Ça nous rappelle notre jeunesse et notre beauté“, sourit Edna Tepava. Miss Tahiti 1973, elle marque les mémoires en décrochant pour la première fois le titre de Miss France 1974. Pas de doute pour elle aussi : l’élection a connu une incroyable progression. “A l’époque on faisait avec nos petits moyens, il fallait se débrouiller pour trouver une maquilleuse ou un coiffeur. Pour les vêtements et les chaussures, c’était les copines qui nous prêtaient... La différence maintenant, c’est que les candidates sont très accompagnées, conseillées et soutenues“.
L’essor des réseaux sociaux
Plus moderne, exigeant, professionnel et surtout, beaucoup plus médiatisé. “Aujourd’hui, les miss sont très présentes sur les réseaux sociaux. On fait beaucoup plus de photos, à notre époque on ne faisait pas ce type de shooting, mais je trouve que l’élection s’inscrit dans son époque, commente Timeri Baudry, Miss Tahiti 1995. On nous a demandé d’amener nos écharpes, mais comme elles étaient faites en matière naturelle, les termites ont fait leur œuvre (rires) !“ Autant de “petites choses“ qui, selon l'ex-miss, témoignent du temps qui passe. “C’est super, on est contente de voir les nouvelles générations, de retrouver les copines, c’est l’occasion de parler de nos enfants qui ont grandi. On a fêté les 50 ans il y a 10 ans déjà, ça passe très vite !“
L’élection qui a fait ses tout début dans l’ancien hôtel Les tropiques à Faa’a, s’est taillée depuis une excellente réputation dans le cœur des Polynésiens. Un parcours marqué par le sacre de ses reines de beauté en France à cinq reprises, ou à l’international. “Il y a eu aussi une évolution dans nos traditions, si on garde l’âme polynésienne de l’événement, on évolue dans le choix des tenues, de la musique, etc. souligne la directrice du comité, relevant également l’essor rapide des réseaux sociaux. Avant les filles n’étaient pas autant zieutées, critiquées, jugées. J’ai vu quelquefois, malgré tout, la méchanceté du public, mais c’est aussi l’exposition médiatique qui veut ça“.
Tenante du titre depuis deux ans, Matahari Bousquet aborde pour sa part l'élection comme une “délivrance“. “D’un côté deux ans c’est assez lourd à porter, mes proches ne me voient plus beaucoup, mais de l’autre c’est un déchirement parce que c’est une chance d’être la miss en titre“. Rendez-vous le 29 avril pour les détails de l’événement, qui devrait s'annonce comme “une sorte de rétrospective“ a bien voulu teaser la directrice.
L’élection qui a fait ses tout début dans l’ancien hôtel Les tropiques à Faa’a, s’est taillée depuis une excellente réputation dans le cœur des Polynésiens. Un parcours marqué par le sacre de ses reines de beauté en France à cinq reprises, ou à l’international. “Il y a eu aussi une évolution dans nos traditions, si on garde l’âme polynésienne de l’événement, on évolue dans le choix des tenues, de la musique, etc. souligne la directrice du comité, relevant également l’essor rapide des réseaux sociaux. Avant les filles n’étaient pas autant zieutées, critiquées, jugées. J’ai vu quelquefois, malgré tout, la méchanceté du public, mais c’est aussi l’exposition médiatique qui veut ça“.
Tenante du titre depuis deux ans, Matahari Bousquet aborde pour sa part l'élection comme une “délivrance“. “D’un côté deux ans c’est assez lourd à porter, mes proches ne me voient plus beaucoup, mais de l’autre c’est un déchirement parce que c’est une chance d’être la miss en titre“. Rendez-vous le 29 avril pour les détails de l’événement, qui devrait s'annonce comme “une sorte de rétrospective“ a bien voulu teaser la directrice.
De la couronne de tiare au diadème
Son travail d'orfèvre sur la nacre n’a pas échappé à l’œil avisé du comité Miss Tahiti. Devenu en 2019 le premier sponsor de l’élection, c’est l'entreprise Ou Wen qui confectionne les fameux diadèmes depuis une dizaine d’années. Aujourd’hui devenu emblématique, le diadème en nacre n’a pourtant pas été accueilli à bras ouvert, selon la directrice du comité qui l’a introduit pour des raisons pratiques. “C’est vrai que quand j’ai voulu imposer le diadème en nacre il y a dix ans, j’ai eu droit à quelques jets de tomates, puisque l’emblème de Miss Tahiti c’est la couronne de tiare, rappelle Leïana Faugerat. On se rendait compte que les miss étaient de plus en plus mobilisées, aujourd’hui elles sont sollicitées quasiment toutes les semaines, donc refaire une couronne de tiare à chaque sortie de la miss, c’était trop compliqué à gérer“. Par ailleurs, la perle et la nacre incarnent également des emblèmes de la Polynésie, argumente la responsable.