Tahiti, le 3 mars 2022 – Dans une étude publiée jeudi, l'Institut de la statistique s'est penchée sur les caractéristiques et la prise en charge des matahiapo dans les familles polynésiennes. Des personnes âgées qui vivent, pour 47% d'entre elles, avec leurs enfants ou d'autres membres de leur famille. Même si ce modèle d'organisation familiale pourrait connaître ses “limites” dans les années à venir.
L'Institut de la statistique en Polynésie française (ISPF) a publié jeudi les conclusions d'un volet des plus intéressants de l'enquête “Feti'i e Fenua” menée en 2019 et 2020. Les statisticiens de l'ISPF et de l'Institut national d'études démographiques (Ined) se sont penchés sur l'organisation, la localisation, les caractéristiques et la prise en charge des matahiapo au sein des familles polynésiennes. Précisément, l'étude a ciblé une catégorie représentative de personnes âgées : “les parents des résidents polynésiens âgés de 40 à 59 ans”. Des matahiapo âgés eux-mêmes en moyenne de 73 ans.
Première et principale donnée sur la structure familiale polynésienne autour des personnes âgées, près de la moitié (47%) de ces matahiapo vivent avec d'autres membres de la famille : frères et sœurs, enfants ou petits-enfants, ou encore personnes sans lien familial direct. La plupart du temps, ces personnes âgées vivent avec leurs enfants (22%) ou avec leurs petits-enfants (11%). En prenant le ratio inverse, pas moins de 17% des “résidents polynésiens de 40 à 59 ans” déclarent vivre avec leurs parents. À titre de comparaison, ce taux est de 7% en France métropolitaine… Les autres matahiapo vivent en couple (40%) et très rarement seuls (13%). L'étude révèle par ailleurs qu'une grande majorité des matahiapo ont des “contacts réguliers” avec leurs enfants. Pas moins d'un tiers (32%) a des contacts quotidiens et un autre tiers (32%) des contacts hebdomadaires.
L'étude, qui évoque également la fréquence des évasans pour ces populations ou encore les besoins en aide à domicile, conclut sur une note préoccupante. En effet, la situation de ces matahiapo montre “des parents largement intégrés dans des ménages multigénérationnels, lorsque ceux-ci paraissent nécessiter une aide et pour lesquels les besoins identifiés semblent être pris en charge par des membres de la famille en complément d’une aide publique concernant la santé”. Mais les changements démographiques qui affectent la taille de la famille en Polynésie française “laissent envisager les limites d’un tel modèle”, pointe l'étude, qui énonce que “la diminution de la taille des fratries appelle une prévisible montée en charge d’alternatives pour combler les besoins associés au vieillissement de la population”.
L'Institut de la statistique en Polynésie française (ISPF) a publié jeudi les conclusions d'un volet des plus intéressants de l'enquête “Feti'i e Fenua” menée en 2019 et 2020. Les statisticiens de l'ISPF et de l'Institut national d'études démographiques (Ined) se sont penchés sur l'organisation, la localisation, les caractéristiques et la prise en charge des matahiapo au sein des familles polynésiennes. Précisément, l'étude a ciblé une catégorie représentative de personnes âgées : “les parents des résidents polynésiens âgés de 40 à 59 ans”. Des matahiapo âgés eux-mêmes en moyenne de 73 ans.
Première et principale donnée sur la structure familiale polynésienne autour des personnes âgées, près de la moitié (47%) de ces matahiapo vivent avec d'autres membres de la famille : frères et sœurs, enfants ou petits-enfants, ou encore personnes sans lien familial direct. La plupart du temps, ces personnes âgées vivent avec leurs enfants (22%) ou avec leurs petits-enfants (11%). En prenant le ratio inverse, pas moins de 17% des “résidents polynésiens de 40 à 59 ans” déclarent vivre avec leurs parents. À titre de comparaison, ce taux est de 7% en France métropolitaine… Les autres matahiapo vivent en couple (40%) et très rarement seuls (13%). L'étude révèle par ailleurs qu'une grande majorité des matahiapo ont des “contacts réguliers” avec leurs enfants. Pas moins d'un tiers (32%) a des contacts quotidiens et un autre tiers (32%) des contacts hebdomadaires.
L'étude, qui évoque également la fréquence des évasans pour ces populations ou encore les besoins en aide à domicile, conclut sur une note préoccupante. En effet, la situation de ces matahiapo montre “des parents largement intégrés dans des ménages multigénérationnels, lorsque ceux-ci paraissent nécessiter une aide et pour lesquels les besoins identifiés semblent être pris en charge par des membres de la famille en complément d’une aide publique concernant la santé”. Mais les changements démographiques qui affectent la taille de la famille en Polynésie française “laissent envisager les limites d’un tel modèle”, pointe l'étude, qui énonce que “la diminution de la taille des fratries appelle une prévisible montée en charge d’alternatives pour combler les besoins associés au vieillissement de la population”.