Thierry Trouillet, directeur de la TEP, pointe la zone où seront construites les nouvelles lignes 90 000 volts
PAPEETE, le 27 septembre - La TEP a annoncé ce mardi 27 septembre avoir enfin validé quatre milliards de francs d'investissements pour son projet "Boucle 90 000". D'ici 2018, des lignes à haute tension feront tout le tour de l'île, assurant une meilleure qualité de service et une distribution plus efficace de l'hydroélectricité.
C'est un sujet technique, mais il va changer le quotidien de beaucoup de Polynésiens : "Ces nouvelles lignes à haute tension vont désenclaver le Nord-Est et améliorer la qualité de la distribution électrique pour les habitants de la côte Est" entame Thierry Trouillet, directeur de la Société de Transport d'Energie électrique en Polynésie (la TEP) sortant d'un conseil d'administration qui a voté la construction de 28 kilomètres de lignes électriques enterrées à 90 000 volts.
Il poursuit : "pour ceux de la zone urbaine, il faut sécuriser l'approvisionnement électrique, qui arrive pour l'instant uniquement de Tipaerui. Je rappelle l'incident du 7 mars 2012, quand nous avons eu malheureusement des délestages tournants parce qu'on n'avait pas de capacités de secours. Avec le projet de bouclage en 90 000 volts par le nord, nous allons pouvoir sécuriser l'alimentation de la zone urbaine, et faire en sorte que ce soit totalement transparent pour l'ensemble des usagers."
Outre la fin des baisses de tensions et des coupures d'électricité pour les habitants de la côte Est, ce projet va aussi améliorer le rendement des barrages hydroélectrique, tout simplement en diminuant la distance que parcourt l'énergie électrique : "aujourd'hui l'énergie qui est produite dans la vallée de la Papenoo doit faire tout le tour de l'île pour être distribuée aux habitants de Mahina à Mahaena. Une fois cette ligne construite, l'hydroélectricité sera optimisée et consommée au plus proche de là où elle est produite."
Plus controversé, le projet de barrage dans la vallée de Vaiha bénéficiera aussi de ces investissements, puisque la nouvelle ligne 90 000 volts reliera l'éventuel nouveau barrage à la côte Nord. Ces travaux commenceront même dès ce vendredi 30 septembre par une première section dans la vallée de Papenoo, pour un coût de 400 millions de francs.
4,2 MILLIARDS DE FRANCS DE TRAVAUX D'ICI 2020
C'est un sujet technique, mais il va changer le quotidien de beaucoup de Polynésiens : "Ces nouvelles lignes à haute tension vont désenclaver le Nord-Est et améliorer la qualité de la distribution électrique pour les habitants de la côte Est" entame Thierry Trouillet, directeur de la Société de Transport d'Energie électrique en Polynésie (la TEP) sortant d'un conseil d'administration qui a voté la construction de 28 kilomètres de lignes électriques enterrées à 90 000 volts.
Il poursuit : "pour ceux de la zone urbaine, il faut sécuriser l'approvisionnement électrique, qui arrive pour l'instant uniquement de Tipaerui. Je rappelle l'incident du 7 mars 2012, quand nous avons eu malheureusement des délestages tournants parce qu'on n'avait pas de capacités de secours. Avec le projet de bouclage en 90 000 volts par le nord, nous allons pouvoir sécuriser l'alimentation de la zone urbaine, et faire en sorte que ce soit totalement transparent pour l'ensemble des usagers."
Outre la fin des baisses de tensions et des coupures d'électricité pour les habitants de la côte Est, ce projet va aussi améliorer le rendement des barrages hydroélectrique, tout simplement en diminuant la distance que parcourt l'énergie électrique : "aujourd'hui l'énergie qui est produite dans la vallée de la Papenoo doit faire tout le tour de l'île pour être distribuée aux habitants de Mahina à Mahaena. Une fois cette ligne construite, l'hydroélectricité sera optimisée et consommée au plus proche de là où elle est produite."
Plus controversé, le projet de barrage dans la vallée de Vaiha bénéficiera aussi de ces investissements, puisque la nouvelle ligne 90 000 volts reliera l'éventuel nouveau barrage à la côte Nord. Ces travaux commenceront même dès ce vendredi 30 septembre par une première section dans la vallée de Papenoo, pour un coût de 400 millions de francs.
4,2 MILLIARDS DE FRANCS DE TRAVAUX D'ICI 2020
Le projet "Bouclage 90 000" va lancer la construction de deux nouvelles lignes hautes tension : un tronçon Tipaerui-Arue (en mauve), et un tronçon Papenoo-Hitiaa (en vert). Le réseau fera alors tout le tour de l'île.
Au final, les travaux dans leur ensemble coûteront près de 4,2 milliards de francs, financés pour 2,5 milliards par le Contrat de Projet, donc l'Etat et le Pays. Le reste sera apporté par les fonds propres de la TEP, des emprunts bancaires, et des changements dans le contrat de concession qui lie la TEP au Pays. Ce sont 100 emplois qui devraient être créés ou maintenus, 5 entreprises locales se partageant ce juteux marché, avec une ligne allant du PK 17 au PK 40, et une autre en centre-ville reliant Tipaerui à Arue, passant sous le Prince Hinoi (les gaines sont déjà en cours d'installation).
En plus de 28 kilomètres de lignes à 90 000 volts, le projet "Boucle 90 000" prévoit aussi le renouvellement d'un poste vétuste à Vaihiria, dont l'achat d'une nouvelle emprise foncière pour 5 millions de francs… Le directeur avoue que la TEP a décidé de changer l'emplacement de son installation (qui était de toute façon vétuste) dans la vallée à cause des soucis causés par la famille Bennett. Le nouveau poste se situera 300 mètres avant les barrages installés par la famille sur la route traversière… "C'est aujourd'hui juste une situation concrète que nous devons gérer, il devenait impossible d'accéder à ce poste sans être accompagné par la police" assure le directeur.
UN CONTRAT CADRE AVEC RTE, UN MILLIARD POUR LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
La TEP en a profité pour faire diverses annonces entérinées par le conseil d'administration. D'abord le renouvellement du contrat cadre entre la TEP et RTE, sa consœur française qui gère l'un des plus gros réseau électrique d'Europe, et qui lui apporte son assistance technique depuis maintenant 10 ans.
Et cette assistance va être très précieuse dès l'année prochaine, avec le lancement d'un autre projet, cette fois à un milliard de francs : "la mise en place de solutions de stockage de l’électricité pour une meilleure pénétration des énergies renouvelables sur l’île de Tahiti, solaire et hydroélectricité". Selon les premières études internes et les annonces de la vice-présidence, ce projet financé par le Pays devrait permettre de substituer un groupe électrogène de la Punaruu, avec une capacité de 8MWh. 500 millions de francs devraient être investis dans ce projet dès 2017. À suivre donc.
En plus de 28 kilomètres de lignes à 90 000 volts, le projet "Boucle 90 000" prévoit aussi le renouvellement d'un poste vétuste à Vaihiria, dont l'achat d'une nouvelle emprise foncière pour 5 millions de francs… Le directeur avoue que la TEP a décidé de changer l'emplacement de son installation (qui était de toute façon vétuste) dans la vallée à cause des soucis causés par la famille Bennett. Le nouveau poste se situera 300 mètres avant les barrages installés par la famille sur la route traversière… "C'est aujourd'hui juste une situation concrète que nous devons gérer, il devenait impossible d'accéder à ce poste sans être accompagné par la police" assure le directeur.
UN CONTRAT CADRE AVEC RTE, UN MILLIARD POUR LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
La TEP en a profité pour faire diverses annonces entérinées par le conseil d'administration. D'abord le renouvellement du contrat cadre entre la TEP et RTE, sa consœur française qui gère l'un des plus gros réseau électrique d'Europe, et qui lui apporte son assistance technique depuis maintenant 10 ans.
Et cette assistance va être très précieuse dès l'année prochaine, avec le lancement d'un autre projet, cette fois à un milliard de francs : "la mise en place de solutions de stockage de l’électricité pour une meilleure pénétration des énergies renouvelables sur l’île de Tahiti, solaire et hydroélectricité". Selon les premières études internes et les annonces de la vice-présidence, ce projet financé par le Pays devrait permettre de substituer un groupe électrogène de la Punaruu, avec une capacité de 8MWh. 500 millions de francs devraient être investis dans ce projet dès 2017. À suivre donc.