Tahiti, le 17 août 2022 – Une enquête publique portant sur le projet de traitement des terres dans le cadre de la réhabilitation du site de la STTE, à Fare Ute, est ouverte jusqu'au 9 septembre. Les travaux de dépollution du site de stockage d'hydrocarbures doivent durer 28 mois. Le terrain sera ensuite restitué au Port autonome pour un usage industriel et commercial.
Cela fait quatorze ans que les cuves de stockage d'hydrocarbures de la Société tahitienne des dépôts pétroliers (STDP) et de la Société Total tahitienne d'entreposage (STTE), situées au quai des pétroliers à Fare Ute, doivent être démantelées en raison de leur vétusté. Les travaux ont déjà commencé, puisqu'aujourd'hui, il ne reste plus que quelques cuves appartenant à la STDP. Les travaux de démantèlement de ces dernières sont cependant repoussés à janvier 2023. Fin juillet, une fuite dans les réseaux des cuves de la société STDP avait d'ailleurs causé une pollution aux hydrocarbures qui avait nécessité le déploiement d'un barrage anti-pollution.
Dans le cadre de la réhabilitation du site de la STTE, une enquête publique se tient actuellement à la mairie de Papeete, jusqu'au 9 septembre, concernant le projet de traitement des terres. La STTE a cessé son activité de dépôt pétrolier le 31 décembre 2020. Cette même année, elle a transmis aux autorités le plan de gestion pour la réhabilitation du site qui a été validé le 17 septembre 2021 par le Port autonome. Un arrêté gouvernemental datant du 3 décembre 2021 a ensuite prescrit des travaux de remise en état des terrains avant leur restitution. Ces derniers, qui appartiennent à la Polynésie française, sont gérés par le Port autonome. Après leur restitution, ils devraient faire l'objet d'un usage industriel et commercial. En 2021, la STTE a procédé à la mise en sécurité du site et procédé à un démantèlement isolé.
Cela fait quatorze ans que les cuves de stockage d'hydrocarbures de la Société tahitienne des dépôts pétroliers (STDP) et de la Société Total tahitienne d'entreposage (STTE), situées au quai des pétroliers à Fare Ute, doivent être démantelées en raison de leur vétusté. Les travaux ont déjà commencé, puisqu'aujourd'hui, il ne reste plus que quelques cuves appartenant à la STDP. Les travaux de démantèlement de ces dernières sont cependant repoussés à janvier 2023. Fin juillet, une fuite dans les réseaux des cuves de la société STDP avait d'ailleurs causé une pollution aux hydrocarbures qui avait nécessité le déploiement d'un barrage anti-pollution.
Dans le cadre de la réhabilitation du site de la STTE, une enquête publique se tient actuellement à la mairie de Papeete, jusqu'au 9 septembre, concernant le projet de traitement des terres. La STTE a cessé son activité de dépôt pétrolier le 31 décembre 2020. Cette même année, elle a transmis aux autorités le plan de gestion pour la réhabilitation du site qui a été validé le 17 septembre 2021 par le Port autonome. Un arrêté gouvernemental datant du 3 décembre 2021 a ensuite prescrit des travaux de remise en état des terrains avant leur restitution. Ces derniers, qui appartiennent à la Polynésie française, sont gérés par le Port autonome. Après leur restitution, ils devraient faire l'objet d'un usage industriel et commercial. En 2021, la STTE a procédé à la mise en sécurité du site et procédé à un démantèlement isolé.
Pollution des sols
La superficie du terrain à dépolluer est de 1,156 hectare. Les travaux, qui visent à améliorer la qualité des sols et des eaux souterraines, seront confiés à une entreprise spécialisée. Pas moins de 6 800 m3 de terre seront traités par les techniques de “biotertre” et “thermotertre”. Des investigations menées fin 2019 avaient mis en évidence la présence d'hydrocarbures dans différents milieux : les teneurs en hydrocarbures sont maximales dans les sols jusqu'à 1,5 m de profondeur, sont moindres entre 1,5 m et 3 m et s'atténuent en profondeur, indique l'étude d'impact environnemental. Par ailleurs, dans la nappe, au niveau de l'ancienne zone de stockage et l'ancienne zone d'enfûtage, ainsi qu'au nord du site, on note des traces d'hydrocarbures sous forme de phase d'une épaisseur variant entre 1 et 65 cm. Selon le document, il s'agit d'hydrocarbures légers fluides, facilement récupérables (dans les zones de stockage et de distribution), mais aussi des hydrocarbures lourds plus visqueux (incident fuel) dans la partie Ouest. Le marnage, à savoir la variation du niveau de la mer entre la marée haute et la marée basse, est 0,5 à 1 m, les eaux souterraines sont donc considérées comment fortement vulnérables. On note la présence d'hydrocarbures dans les eaux souterraines, notamment en phase flottante.
D'autres investigations, menées en 2022 sur les sols superficiels, ont révélé des anomalies ponctuelles, à savoir une concentration en plomb supérieure à 1 000 mg/kg par endroits, ainsi qu'une concentration forte en mercure de 9 milligrammes par kilo de matière sèche (mg/kg MS) et en zinc de 2380 mg/kg MS à un autre endroit.
D'autres investigations, menées en 2022 sur les sols superficiels, ont révélé des anomalies ponctuelles, à savoir une concentration en plomb supérieure à 1 000 mg/kg par endroits, ainsi qu'une concentration forte en mercure de 9 milligrammes par kilo de matière sèche (mg/kg MS) et en zinc de 2380 mg/kg MS à un autre endroit.
28 mois de travaux
Les travaux de dépollution doivent durer 28 mois. Ils débuteront par la zone Nord puis concerneront la zone Sud du site. Le projet prévoit la mise en place d'une plateforme temporaire, sur laquelle seront stockées les terres excavées des sols. Celles-ci seront traitées sur place par voies biologique et thermique. Cette phase durera entre cinq et six mois. Une fois traités, les 6 800 m3 de terres seront réutilisés pour le remblayage des zones terrassées. Il sera également procédé à un écrémage des hydrocarbures flottants qui seront éventuellement présents dans les eaux de fouille avant que celles-ci ne soient traitées. Quant aux eaux pluviales polluées, elles seront également traitées avant leur rejet dans le milieu naturel.
Selon l'étude d'impact environnemental, le risque de pollution liée aux travaux de réhabilitation du site est qualifié de non substantiel. Celui-ci pourrait surtout résulter des égouttures liées à un défaut d'étanchéité des engins et camions (carburants, huile de lubrification et huile hydraulique). Pour éviter cela, leur ravitaillement est prévu via camions-citernes et ils seront vérifiés périodiquement Enfin, pour éviter tout risque de pollution supplémentaire, des mesures de prévention seront prises. Un mur de protection surélevé sera érigé autour du site et une paroi étanche sera installée entre le site de la STTE et celui de la STDP. À la date de la restitution du site au Port autonome, le terrain doit être libre des installations de réhabilitation, remblayé et reprofilé.
Selon l'étude d'impact environnemental, le risque de pollution liée aux travaux de réhabilitation du site est qualifié de non substantiel. Celui-ci pourrait surtout résulter des égouttures liées à un défaut d'étanchéité des engins et camions (carburants, huile de lubrification et huile hydraulique). Pour éviter cela, leur ravitaillement est prévu via camions-citernes et ils seront vérifiés périodiquement Enfin, pour éviter tout risque de pollution supplémentaire, des mesures de prévention seront prises. Un mur de protection surélevé sera érigé autour du site et une paroi étanche sera installée entre le site de la STTE et celui de la STDP. À la date de la restitution du site au Port autonome, le terrain doit être libre des installations de réhabilitation, remblayé et reprofilé.