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26 jeunes signent leur contrat de service civique


Tahiti, le 31 mars 2022- Jeudi matin, 26 jeunes ont signé un contrat d'engagement de service civique sous l'égide de l'Union polynésienne pour la jeunesse. Ils iront accomplir leur mission dans le monde associatif du fenua.
 
Encadrés et accompagnés par l'Union polynésienne pour la jeunesse (UPJ), 26 jeunes ont signé leur contrat d'engagement en service civique, jeudi matin, au fare pote'e de l'assemblée. Ils seront missionnés auprès d'associations du réseau UPJ telles que Puna Reo Piha'e'ina, Fa'a Ruperupe, Te Mana o te Moana ou les Cemea. Les "engagés", car le service civique est bien "un engagement au service de leurs pairs, des collectivités", précise Tao'ahere Maono, directeur général des services de l'UPJ, percevront une indemnité d'environ 74 000 Fcfp par mois, pour la durée de leur engagement, entre six et douze mois. Le financement est assuré majoritairement par l'état, mais les associations prennent aussi en charge une partie de cette indemnité.
 
Un outil de lutte contre les inégalités.
 
Ces contrats de service civique sont ouverts à tous les jeunes de 16 à 25 ans, sans condition de diplôme. Sous l'encadrement des tuteurs, les missions assurées par les engagés peuvent être très variables. "Ma mission, c'est de sensibiliser les jeunes à venir lire à la bibliothèque. Je vais aussi intervenir dans les écoles. Je vais travailler huit mois", explique ainsi Heinarii qui a signé un contrat auprès de fa'a Ruperupe. Kahealani, déjà en service au sein même de l'UPJ, nous confie avoir travaillé au secrétariat de la fédération qui regroupe 53 associations du fenua. La plupart des volontaires semblent avoir trouvé les informations concernant le service civique via des appel à candidatures postées sur Facebook par les associations elles-mêmes.
 
Si, pour de nombreux jeunes ce service civique est vécu comme une première expérience professionnelle, c'est surtout un "outil de formation" selon Tao'ahere Maono, qui peut quand même parfois avoir un "débouché concret, en terme professionnel. On a parfois réussi à maintenir des jeunes dans les structures à la fin de leur service". Il se révèle aussi comme un outil de lutte contre les inégalités sociales et territoriales, affirme-t-il.
 
"Une richesse pour le pays"
 
L'indemnité, si légère soit-elle, est un facteur de motivation non-négligeable pour les jeunes engagés :  "J'avais une patente depuis 2016 en bijouterie artisanale, mais la crise sanitaire m'a obligé à trouver autre chose pour subvenir aux besoins de ma petite famille et avoir une stabilité financière", confie Tehaunui, 25 ans, en service civique auprès de l'UPJ depuis juillet 2021.
 
À terme, il devrait y avoir 93 jeunes engagés en service civique pour cette année 2022, avec, pour la première fois, des services civiques à Ua Pou et aux Australes. "Ça participe au désenclavement des territoires qui sont éloignés des institutions, pas forcément au fait de toutes leurs possibilités", insiste Tao'ahere Maono. "Aux Marquises par exemple, d'où je reviens, j'ai rencontré beaucoup de jeunes qui ont envie de donner de leur temps pour les autres, pour la collectivité. C'est une richesse pour le pays".

 

Rédigé par Antoine Launey le Vendredi 1 Avril 2022 à 09:35 | Lu 954 fois