PARIS, 28 nov 2012 (AFP) - En 2030, les Français consommeront "moins" mais "mieux", selon des analystes, réunis mardi par la DGCCRF, qui ne prédisent pas de révolution mais une accentuation des tendances apparues avec la crise de frugalité 2008, loin de l'euphorie consommatrice des Trente Glorieuses.
Dans 20 ans, l'homme sera devenu "transhumain": globalement identique à aujourd'hui, mais avec une longévité et une "intelligence" augmentées grâce aux nouvelles technologies, selon l'hypothèse la plus courante.
"En 2030, nous serons un peu comme Hulk, des êtres humains normaux mais légèrement modifiés par la technologie", comme les implants permettant d'enrayer certaines maladies ou les différents écrans à notre disposition, renchérit avec humour Rémi Sussan, journaliste spécialisé dans les nouvelles technologies.
Le consommateur de 2030 ne sera pas pour autant une espèce d'homme bionique se nourrissant de petites pilules vertes.
En revanche, comme le souligne Nathalie Homobono, directrice de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes), le consommateur de demain sera un être "connecté", disposant d'une meilleure information pour faire des choix de consommation plus éclairés.
Il sera aussi d'une moyenne d'âge plus élevée. Une étude McKinsey Quaterly de juin 2010 montre que d'ici 20 ans, 50% des ménages auront à leur tête quelqu'un de plus de 55 ans.
La moitié de la consommation française sera réalisée par des personnes de plus de 65 ans, faisant mécaniquement augmenter les dépenses de médicaments (+35%) ou de logement (+120%).
Les consommateurs de 2030 seront donc davantage soucieux de leur santé et de leur bien-être. Mais cela n'entraînera pas pour autant l'apparition d'une "consommation de vieux".
Car, comme l'explique Olivier Geradon de Véra, vice-président du cabinet Symphony IRI, l'augmentation de l'espérance de vie faisant que les générations cohabitent plus, cela entraine une certaine contagion des habitudes de consommation.
Ainsi les aïeuls deviennent davantage amateurs de produits technologiques, tandis que les plus jeunes se passionnent pour les ustensiles de cuisine.
Le made-in-France plébiscité
Pour l'analyste, les innovations technologiques n'influenceront pas autant les consommateurs que ce qui est déjà à l'oeuvre depuis 2008, avec l'apparition de la crise. Les tendances observées depuis lors vont seulement s'accentuer.
"2008 a constitué une rupture très nette dans les habitudes de consommation. Elle a marqué la fin de l'existentialisme du caddy observé depuis les années 60, avec une consommation en hausse constante à mesure que les revenus ne cessaient de croître", explique-t-il.
"Depuis, nous assistons à une consommation plus rationnelle et plus frugale: consommer moins pour consommer mieux", ajoute-t-il, précisant que cette tendance devrait se poursuivre.
Donc au final, que mettra Hulk dans son caddy en 2030 ? Sans doute principalement les mêmes choses que maintenant, prédisent les experts.
Il consommera toujours des produits de grande consommation (PGC) et technologiques, peu soumis aux aléas de revenus. Symphony IRI montre ainsi que pour une baisse de 10% de pouvoir d'achat, on réduit sa consommation de PGC de 6,5%, de communications de 7%, mais de loisirs de 20%.
Il sera également friand de produits discount, avec une résurgence de l'"économie grise" (occasion, troc) en raison d'une baisse de revenus qui "accentuera l'écart entre le vouloir d'achat et le pouvoir d'achat", explique Olivier Geradon de Véra.
Selon lui, on assistera enfin à un retour en grâce de tous les produits locaux, type "made in France", la valeur du "proche" reprenant l'avantage sur le "lointain", autrefois porteur d'imaginaire mais aujourd'hui synonyme de craintes.
Dans la même logique, les produits "écolos" et "responsables" seront en vedette, de même que le "fait maison", prédit-il.
Dans 20 ans, l'homme sera devenu "transhumain": globalement identique à aujourd'hui, mais avec une longévité et une "intelligence" augmentées grâce aux nouvelles technologies, selon l'hypothèse la plus courante.
"En 2030, nous serons un peu comme Hulk, des êtres humains normaux mais légèrement modifiés par la technologie", comme les implants permettant d'enrayer certaines maladies ou les différents écrans à notre disposition, renchérit avec humour Rémi Sussan, journaliste spécialisé dans les nouvelles technologies.
Le consommateur de 2030 ne sera pas pour autant une espèce d'homme bionique se nourrissant de petites pilules vertes.
En revanche, comme le souligne Nathalie Homobono, directrice de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes), le consommateur de demain sera un être "connecté", disposant d'une meilleure information pour faire des choix de consommation plus éclairés.
Il sera aussi d'une moyenne d'âge plus élevée. Une étude McKinsey Quaterly de juin 2010 montre que d'ici 20 ans, 50% des ménages auront à leur tête quelqu'un de plus de 55 ans.
La moitié de la consommation française sera réalisée par des personnes de plus de 65 ans, faisant mécaniquement augmenter les dépenses de médicaments (+35%) ou de logement (+120%).
Les consommateurs de 2030 seront donc davantage soucieux de leur santé et de leur bien-être. Mais cela n'entraînera pas pour autant l'apparition d'une "consommation de vieux".
Car, comme l'explique Olivier Geradon de Véra, vice-président du cabinet Symphony IRI, l'augmentation de l'espérance de vie faisant que les générations cohabitent plus, cela entraine une certaine contagion des habitudes de consommation.
Ainsi les aïeuls deviennent davantage amateurs de produits technologiques, tandis que les plus jeunes se passionnent pour les ustensiles de cuisine.
Le made-in-France plébiscité
Pour l'analyste, les innovations technologiques n'influenceront pas autant les consommateurs que ce qui est déjà à l'oeuvre depuis 2008, avec l'apparition de la crise. Les tendances observées depuis lors vont seulement s'accentuer.
"2008 a constitué une rupture très nette dans les habitudes de consommation. Elle a marqué la fin de l'existentialisme du caddy observé depuis les années 60, avec une consommation en hausse constante à mesure que les revenus ne cessaient de croître", explique-t-il.
"Depuis, nous assistons à une consommation plus rationnelle et plus frugale: consommer moins pour consommer mieux", ajoute-t-il, précisant que cette tendance devrait se poursuivre.
Donc au final, que mettra Hulk dans son caddy en 2030 ? Sans doute principalement les mêmes choses que maintenant, prédisent les experts.
Il consommera toujours des produits de grande consommation (PGC) et technologiques, peu soumis aux aléas de revenus. Symphony IRI montre ainsi que pour une baisse de 10% de pouvoir d'achat, on réduit sa consommation de PGC de 6,5%, de communications de 7%, mais de loisirs de 20%.
Il sera également friand de produits discount, avec une résurgence de l'"économie grise" (occasion, troc) en raison d'une baisse de revenus qui "accentuera l'écart entre le vouloir d'achat et le pouvoir d'achat", explique Olivier Geradon de Véra.
Selon lui, on assistera enfin à un retour en grâce de tous les produits locaux, type "made in France", la valeur du "proche" reprenant l'avantage sur le "lointain", autrefois porteur d'imaginaire mais aujourd'hui synonyme de craintes.
Dans la même logique, les produits "écolos" et "responsables" seront en vedette, de même que le "fait maison", prédit-il.