Tahiti, le 3 janvier 2023 – L'Institut de la statistique vient de publier son enquête sur l'emploi pour l'année 2022. Les chiffres, s'ils sont à manipuler avec prudence, marquent néanmoins une reprise du marché de l'emploi. Le taux de chômage continue de baisser et 1 700 personnes supplémentaires ont un emploi en 2022 par rapport à l'année précédente. Mais si ce nombre augmente, le nombre d'inactifs ne souhaitant pas travailler également, souligne l'ISPF.
L'Institut de la statistique de la Polynésie française (ISPF) a réalisé au deuxième trimestre 2022 son enquête “Emploi en Polynésie française” pour l'année écoulée. Si les chiffres sont plutôt positifs, l'ISPF indique en préambule que leur interprétation appelle “à la plus grande prudence”, en raison de “l'importance du caractère saisonnier” de l'enquête. Il n'en reste pas moins que le marché du travail se porte mieux par rapport aux années précédentes, alors même que les dispositifs mis en place en 2020 par le gouvernement pour accompagner les personnes en difficulté face à l'emploi en période de crise sanitaire se sont arrêtées en 2022.
Le taux d'emploi de la population en âge de travailler (15-64 ans) ne cesse d'augmenter. De 51,8% en 2018, il atteint 53,8% en 2022. L'année dernière, 100 000 personnes occupaient un emploi, “soit 1 700 de plus qu'un an auparavant”. Une situation qui reste “toujours en retrait” par rapport à la métropole, dont le taux d'emploi est en 2021 de 68%, mais au-dessus de la moyenne de l'ensemble des outre-mer (48,5%). Parmi eux, les meilleurs élèves sont nos voisins de Nouvelle-Calédonie avec 56% de personnes occupant un emploi dans la population en âge de travailler.
L'Institut de la statistique de la Polynésie française (ISPF) a réalisé au deuxième trimestre 2022 son enquête “Emploi en Polynésie française” pour l'année écoulée. Si les chiffres sont plutôt positifs, l'ISPF indique en préambule que leur interprétation appelle “à la plus grande prudence”, en raison de “l'importance du caractère saisonnier” de l'enquête. Il n'en reste pas moins que le marché du travail se porte mieux par rapport aux années précédentes, alors même que les dispositifs mis en place en 2020 par le gouvernement pour accompagner les personnes en difficulté face à l'emploi en période de crise sanitaire se sont arrêtées en 2022.
Le taux d'emploi de la population en âge de travailler (15-64 ans) ne cesse d'augmenter. De 51,8% en 2018, il atteint 53,8% en 2022. L'année dernière, 100 000 personnes occupaient un emploi, “soit 1 700 de plus qu'un an auparavant”. Une situation qui reste “toujours en retrait” par rapport à la métropole, dont le taux d'emploi est en 2021 de 68%, mais au-dessus de la moyenne de l'ensemble des outre-mer (48,5%). Parmi eux, les meilleurs élèves sont nos voisins de Nouvelle-Calédonie avec 56% de personnes occupant un emploi dans la population en âge de travailler.
Le chômage en baisse
En termes de chômage, en revanche, c'est la Polynésie française qui fait figure de meilleur élève. En 2022, le nombre de chômeurs est passé sous la barre des 10 000. Avec un taux de 9%, le chômage est seulement un point au-dessus du taux de la métropole et plus de 7 points en dessous de la moyenne des outre-mer (16,4%). De plus, le taux de chômage en Polynésie n'a cessé de baisser depuis 2018 où il atteignait 14,5%, alors même que le Covid n'était pas encore passé par là. Si à première vue, ce taux de 9% semble donc bon en comparaison avec les autres territoires d'outre-mer, l'ISPF nuance toutefois en soulignant que la Polynésie française est la “seule collectivité à ne pas verser d'allocations en contrepartie d'une recherche active d'emploi, incitant peu les demandeurs à se déclarer comme chômeurs”.
Outre l'amélioration des chiffres de l'emploi et du chômage, on compte tout de même 32% de la population qui ne travaille pas et ne souhaite pas occuper un emploi pour l'instant. Un taux “en constante progression“, selon l'ISPF qui rappelle qu'il était de 26,8% en 2018. Les personnes ne souhaitant pas travailler constituent 78,3% des inactifs. C'est 1,4 point de plus par rapport à 2021 et 10,3 points de plus par rapport à 2018.
Outre l'amélioration des chiffres de l'emploi et du chômage, on compte tout de même 32% de la population qui ne travaille pas et ne souhaite pas occuper un emploi pour l'instant. Un taux “en constante progression“, selon l'ISPF qui rappelle qu'il était de 26,8% en 2018. Les personnes ne souhaitant pas travailler constituent 78,3% des inactifs. C'est 1,4 point de plus par rapport à 2021 et 10,3 points de plus par rapport à 2018.
Les jeunes plus occupés, mais avec des emplois fragiles
Dans le détail, on observe que l'écart d'insertion entre les hommes et les femmes se réduit, même si le taux d'emploi des hommes demeure plus élevé que celui des femmes (60,3% contre 47,4%). Le taux de chômage des femmes diminue également, même s'il reste toujours plus élevé (11,1%) que celui des hommes (7,3%) pour qui il progresse légèrement (+0,3 point).
Du côté des jeunes (15-29 ans), le taux d'emploi progresse de 1,5 point en 2022 à 34,7% mais ils constituent néanmoins la tranche de la population avec le plus fort taux de chômage (18,8%). Ce sont également eux qui veulent le moins travailler. Le taux d'inactifs de 15 à 29 ans ne souhaitant pas occuper un emploi a bondi en quatre ans, passant de 33,2% à 44,1%. Et parmi ceux qui travaillent, un tiers occupe un emploi considéré comme fragile (contrats courts, stagiaires, non-salariés contraints). Un taux bien plus élevé que pour les autres tranches de la population (12,3% pour les 30-49 ans et 8,7% pour les 50-64 ans).
Enfin, l'ISPF note que plus le diplôme est élevé, plus l'insertion est importante. Le taux de chômage des personnes titulaires d'un diplôme de l'enseignement supérieur est de seulement 4,4% contre, 10,4% pour les personnes sans diplôme et 10,6% pour celles ayant uniquement le baccalauréat.
Du côté des jeunes (15-29 ans), le taux d'emploi progresse de 1,5 point en 2022 à 34,7% mais ils constituent néanmoins la tranche de la population avec le plus fort taux de chômage (18,8%). Ce sont également eux qui veulent le moins travailler. Le taux d'inactifs de 15 à 29 ans ne souhaitant pas occuper un emploi a bondi en quatre ans, passant de 33,2% à 44,1%. Et parmi ceux qui travaillent, un tiers occupe un emploi considéré comme fragile (contrats courts, stagiaires, non-salariés contraints). Un taux bien plus élevé que pour les autres tranches de la population (12,3% pour les 30-49 ans et 8,7% pour les 50-64 ans).
Enfin, l'ISPF note que plus le diplôme est élevé, plus l'insertion est importante. Le taux de chômage des personnes titulaires d'un diplôme de l'enseignement supérieur est de seulement 4,4% contre, 10,4% pour les personnes sans diplôme et 10,6% pour celles ayant uniquement le baccalauréat.
L'écart d'insertion entre les zones urbaine et rurale s'accroît
L'Institut de la statistique note dans son enquête “Emploi en Polynésie française” que l'écart d'insertion entre la zone urbaine et la zone rurale s'accroît. En effet, le taux d'emploi dans la zone urbaine de Tahiti est, en 2022, de 58,1% contre 48,1% dans la zone rurale de Tahiti et Moorea.
L'ISPF note par ailleurs que le taux d'emploi dans les îles Sous-le-Vent retrouve son niveau de 2020 après la décroissance de 2 points constatée l'année précédente. Une hausse liée à “la reprise touristique”. En revanche, c'est également aux îles Sous-le-Vent que la part des inactifs parmi les personnes souhaitant travailler est la plus haute (85,6%), mais ce taux s'avère également élevé dans les autres archipels. L'ISPF explique ces chiffres par un “accès aux services à l'emploi plus restreint que sur la zone urbaine de Tahiti, les demandeurs d'emploi n'effectuant pas nécessairement des démarches actives de recherche dans un contexte îlien plus restreint”.
L'ISPF note par ailleurs que le taux d'emploi dans les îles Sous-le-Vent retrouve son niveau de 2020 après la décroissance de 2 points constatée l'année précédente. Une hausse liée à “la reprise touristique”. En revanche, c'est également aux îles Sous-le-Vent que la part des inactifs parmi les personnes souhaitant travailler est la plus haute (85,6%), mais ce taux s'avère également élevé dans les autres archipels. L'ISPF explique ces chiffres par un “accès aux services à l'emploi plus restreint que sur la zone urbaine de Tahiti, les demandeurs d'emploi n'effectuant pas nécessairement des démarches actives de recherche dans un contexte îlien plus restreint”.