Tahiti Infos

200 fonctionnaires d'État mobilisés et déterminés


L'intersyndicale des fonctionnaires d'État de Polynésie (CFE-CGC, CGT, Fnec FP-FO Polynésie, FSU et Solidaires Douanes) et qui regroupe des agents des douanes, de la police nationale, de l'éducation, de l'aviation civile et de services administratifs et financiers de l'État.
L'intersyndicale des fonctionnaires d'État de Polynésie (CFE-CGC, CGT, Fnec FP-FO Polynésie, FSU et Solidaires Douanes) et qui regroupe des agents des douanes, de la police nationale, de l'éducation, de l'aviation civile et de services administratifs et financiers de l'État.
Tahiti, le 3 juin 2024 – Ils étaient environ 200 fonctionnaires d'État mobilisés ce samedi matin pour manifester contre la cotisation volontaire de retraite additionnelle (CVR) de la fonction publique. Dans un courrier remis ce samedi au haut-commissariat, ils demandent au gouvernement central de réviser sa position afin que le calcul des pensions de retraite des quelque 6 000 fonctionnaires concernés soit “plus juste”. Un premier pas, et même un “ultimatum” avant de déposer des préavis de grève un peu partout.  
 
Éducation, police, douanes, aviation civile, services administratifs et financiers de l'État... l'intersyndicale des fonctionnaires d'État en Polynésie française (CFE-CGC, CGT, Fnec FP-FO Polynésie, FSU et Solidaires Douanes) a mobilisé environ 200 personnes ce samedi matin devant le monument aux morts de Papeete, en face du haut-commissariat. À 10 heures, ils ont pu remettre un courrier au représentant de l'État demandant au ministère des Outre-mer et des Finances de rétablir une “injustice” suite à la réforme de l'indemnité temporaire de retraite (ITR). Depuis, rien ne va plus. 
 
Le décret d'application de la cotisation volontaire de retraite additionnelle (CVR) de la fonction publique (censée compenser la fin de l'ITR) a été publié en avril dernier et a immédiatement fait réagir les fonctionnaires polynésiens qui avaient déjà tiré la sonnette d'alarme le 1er mai dernier. 
 
Une CVR “injuste” imposée “à coup de 49.3” par l'État et qui “pénalise” les fonctionnaires d'État de Polynésie, martèle la porte-parole de l'intersyndicale, Tiarama Lehartel, représentante CGT de l'aviation civile. “Depuis le 1er mai, nous sommes passés dans tous les services pour faire signer une pétition et, surtout, pour expliquer car c'est un sujet assez technique et il ne faut pas faire de désinformation”, nous a-t-elle confié samedi matin. Et l'intersyndicale peut compter sur le soutien de la députée Mereana Reid-Arbelot qui “sait de quoi elle parle”, en tant que fonctionnaire d'État elle aussi. 
 
“On ne demande pas la lune”
 
Encore une fois, il ne s'agit pas de “demander la lune”, dit-elle, mais tout simplement de rétablir une équité de traitement afin que les fonctionnaires retraités polynésiens, qui “cotisent autant” que leurs homologues métropolitains, bénéficient du même calcul au niveau de leur pension de retraite. Rappelons que le montant de leur retraite est calculé sur leur salaire indexé alors qu'ils demandent à ce qu’il soit calculé sur leur traitement brut majoré. 
 
“On est déterminés”, affirme-t-elle. D'autant que cette position de l'État relève de la “provocation” selon la porte-parole de l'intersyndicale car la régularisation de ce calcul représenterait une goutte d'eau : “Le compte d'affectation spéciale des pensions de l'État est excédentaire d'1,2 milliard d'euros et la part de dépenses consacrée à la Polynésie représente à peu près 152 millions d'euros”, a-t-elle précisé. 
 
Après une simple conférence de presse le 1er mai, la mobilisation de ce samedi 1erjuin est le “premier pas”, et même un “ultimatum” avant d'envisager de partir en grève. Des préavis seront alors à craindre à tous les niveaux. Aucun calendrier n'est encore fixé mais ils pourraient être déposés dès “la semaine prochaine” s'ils ne sont pas entendus. 

“On est déterminés”, affirme la porte-parole de l'intersyndicale, Tiarama Lehartel, représentante CGT de l'aviation civile.
“On est déterminés”, affirme la porte-parole de l'intersyndicale, Tiarama Lehartel, représentante CGT de l'aviation civile.

Rédigé par Stéphanie Delorme le Lundi 3 Juin 2024 à 08:44 | Lu 2999 fois