Brigitte Angibaud, avocate générale de la cour d'assises d'appel a requis la confirmation de la peine de 17 ans de réclusion à l'encontre de Jimmy Adam Maere pour meurtre.
PAPEETE, le 12 juin 2015. L'avocate générale de la cour d'assises d'appel a requis, ce vendredi en fin de matinée, la confirmation de la peine de 17 ans de réclusion criminelle à laquelle Jimmy Adam Maere avait été condamné en septembre 2014 pour le meurtre de son voisin. Le 12 janvier 2013, ce quadragénaire avait débarqué coupe-coupe en main chez ses voisins, après avoir escaladé un mur de trois mètres, pour mener une expédition punitive contre sa voisine. La septuagénaire avait surpris au petit-matin la dispute conjugale entre Jimmy Adam Maere et sa très jeune compagne, rentrant d'une soirée entre amis, et l'avait invectivé. Pour Brigitte Angibaud, l'avocate générale, depuis deux ans et demi, l'accusé est dans le déni, "il banalise son geste, il conteste l'évidence" alors que "oui il a été violent, oui il voulait donner la mort, en témoignent le nombre de coups, leur violence, leur localisation".
Car une fois de plus, en appel comme à la première audience devant les assises, faire passer en accident les blessures retrouvées sur la victime et à deux de ses gendres est une thèse difficile à tenir. Les rapports d'autopsie sont formels : six plaies ont été infligées au vieil homme, certaines identifiables comme des plaies de défense aux membres supérieurs. Mais comment expliquer autrement que par une volonté de tuer, que cette main transpercée par le coupe-coupe, sectionnant net les tendons et, plus fort encore, la plaie d'égorgement de 16 centimètres pour laquelle trois coups successifs ont été nécessaires ? Pour l'avocate générale "Antoine est un vieillard qui a été sacrifié", décédé deux heures après les faits pour s'être littéralement vidé de son sang, adressant en dépit de ses graves blessures des suppliques pour que les coups cessent. "Cet homme est passé à l'acte pour le plus grand malheur de son voisin".
Avant ces réquisitions, les avocats de la partie civile ont plaidé également dans le sens d'une culpabilité pleine et entière de Jimmy Adam Maere, pour meurtre. Me James Lau qui attendait de l'accusé un comportement différent de celui de la première audience de septembre 2014, une prise de conscience qu'il ne s'agit pas d'un accident, l'interroge directement "pourquoi nier la vérité ?"
Dans le box des accusés, Jimmy Adam Maere qui présente depuis deux jours le visage d'un homme fermé aux émotions, le front barré de rides d'inquiétude pour son sort, ne bronche pas. Tout au plus, il serre davantage la mâchoire et attend que ça passe. En milieu de matinée, tête à demi baissée, il avait à peine esquissé un rictus de compassion lorsqu'une des filles d'Antoine est venue témoigner à la barre du vide immense laissé par le départ précipité de son père. "C'est difficile d'accepter cette mort violente qu'il a eu. Pourquoi lui ? Pourquoi là ?"
Ce vendredi après-midi, ce sera à l'avocat de défense, Me Pascal Gourdon de tenter d'infléchir les jurés et d'obtenir une requalification des faits en homicide involontaire sous la forme de coups et blessures ayant entraîné la mort sans l'intention de la donner. Puis les jurés se retireront pour délibérer, le verdict est attendu en fin de journée.
Car une fois de plus, en appel comme à la première audience devant les assises, faire passer en accident les blessures retrouvées sur la victime et à deux de ses gendres est une thèse difficile à tenir. Les rapports d'autopsie sont formels : six plaies ont été infligées au vieil homme, certaines identifiables comme des plaies de défense aux membres supérieurs. Mais comment expliquer autrement que par une volonté de tuer, que cette main transpercée par le coupe-coupe, sectionnant net les tendons et, plus fort encore, la plaie d'égorgement de 16 centimètres pour laquelle trois coups successifs ont été nécessaires ? Pour l'avocate générale "Antoine est un vieillard qui a été sacrifié", décédé deux heures après les faits pour s'être littéralement vidé de son sang, adressant en dépit de ses graves blessures des suppliques pour que les coups cessent. "Cet homme est passé à l'acte pour le plus grand malheur de son voisin".
Avant ces réquisitions, les avocats de la partie civile ont plaidé également dans le sens d'une culpabilité pleine et entière de Jimmy Adam Maere, pour meurtre. Me James Lau qui attendait de l'accusé un comportement différent de celui de la première audience de septembre 2014, une prise de conscience qu'il ne s'agit pas d'un accident, l'interroge directement "pourquoi nier la vérité ?"
Dans le box des accusés, Jimmy Adam Maere qui présente depuis deux jours le visage d'un homme fermé aux émotions, le front barré de rides d'inquiétude pour son sort, ne bronche pas. Tout au plus, il serre davantage la mâchoire et attend que ça passe. En milieu de matinée, tête à demi baissée, il avait à peine esquissé un rictus de compassion lorsqu'une des filles d'Antoine est venue témoigner à la barre du vide immense laissé par le départ précipité de son père. "C'est difficile d'accepter cette mort violente qu'il a eu. Pourquoi lui ? Pourquoi là ?"
Ce vendredi après-midi, ce sera à l'avocat de défense, Me Pascal Gourdon de tenter d'infléchir les jurés et d'obtenir une requalification des faits en homicide involontaire sous la forme de coups et blessures ayant entraîné la mort sans l'intention de la donner. Puis les jurés se retireront pour délibérer, le verdict est attendu en fin de journée.
