Tahiti, le 14 septembre 2020 - Un homme de 36 ans, jusqu’alors inconnu de la justice, a été présenté en comparution immédiate lundi pour répondre de violences volontaires avec arme. Le 4 août dernier à Tipareui, le jeune homme avait mis un coup de sabre japonais à l’un des voisins de sa mère sur fond de disputes récurrentes de voisinage. Il a été condamné à 16 mois de prison assortis d’un sursis probatoire de trois ans.
Les faits jugés lundi en comparution immédiate s’étaient déroulés à Tipaerui durant la soirée du 4 août. Après s’être disputé avec sa compagne, un homme avait décidé d’aller dormir chez ses parents, et avait dégoté un sommier afin de l'emporter au domicile familial. Très "énervé" sur le chemin et alors qu’il traînait toujours son sommier, il avait mis trois coups dans le portail de l’une de ses voisines avec laquelle il avait un rapport conflictuel "ancien". La sexagénaire était sortie de chez elle, et c’est à ce moment que les versions divergent. Selon cette dame, l’homme l’aurait frappée avec un objet contondant. Selon le mis en cause, c’est la femme qui lui avait porté un coup. Quoiqu’il en soit, la sexagénaire était tombée à terre. "Paniqué" et pris de peur "pour la vie" de sa mère, son fils s’était emparé d’un sabre japonais, un katana, avec lequel il avait frappé son voisin au niveau du coude, lui occasionnant ainsi une plaie de 20 centimètres. Gravement blessé, le jeune homme, dont la blessure laissait apparaître un poumon, avait dû être opéré.
L’auteur du coup de sabre, un électricien patenté de 36 ans, a été présenté en comparution immédiate lundi pour répondre de violences avec arme. Sa victime, un homme de 26 ans, était également poursuivie pour des coups portés sur sa voisine et mère de son agresseur, également avec une arme qui n’a jamais été retrouvée. À la barre, l’électricien a expliqué qu’il regrettait son geste mais que, d’un naturel "peureux", il avait saisi ce sabre pour défendre sa mère qu’il croyait en danger. L’autre jeune homme, un père de deux enfants sans emploi, a quant à lui affirmé qu’il n’avait jamais frappé la sexagénaire mais que c’était cette dernière qui s’en était prise à lui. Entendue par le tribunal correctionnel, cette femme, qui a vécu à Tipaerui toute sa vie a déploré que son quartier ne soit plus ce qu’il était. "Ma grand-mère y est née en 1909 et j’y ai grandi. Aujourd’hui, il n’y a plus de respect. C’est vrai que je vais souvent voir les jeunes qui sont devant chez moi pour leur demander de faire moins de bruit. C’est dur à vivre car ils y sont matin, midi et soir."
Les faits jugés lundi en comparution immédiate s’étaient déroulés à Tipaerui durant la soirée du 4 août. Après s’être disputé avec sa compagne, un homme avait décidé d’aller dormir chez ses parents, et avait dégoté un sommier afin de l'emporter au domicile familial. Très "énervé" sur le chemin et alors qu’il traînait toujours son sommier, il avait mis trois coups dans le portail de l’une de ses voisines avec laquelle il avait un rapport conflictuel "ancien". La sexagénaire était sortie de chez elle, et c’est à ce moment que les versions divergent. Selon cette dame, l’homme l’aurait frappée avec un objet contondant. Selon le mis en cause, c’est la femme qui lui avait porté un coup. Quoiqu’il en soit, la sexagénaire était tombée à terre. "Paniqué" et pris de peur "pour la vie" de sa mère, son fils s’était emparé d’un sabre japonais, un katana, avec lequel il avait frappé son voisin au niveau du coude, lui occasionnant ainsi une plaie de 20 centimètres. Gravement blessé, le jeune homme, dont la blessure laissait apparaître un poumon, avait dû être opéré.
L’auteur du coup de sabre, un électricien patenté de 36 ans, a été présenté en comparution immédiate lundi pour répondre de violences avec arme. Sa victime, un homme de 26 ans, était également poursuivie pour des coups portés sur sa voisine et mère de son agresseur, également avec une arme qui n’a jamais été retrouvée. À la barre, l’électricien a expliqué qu’il regrettait son geste mais que, d’un naturel "peureux", il avait saisi ce sabre pour défendre sa mère qu’il croyait en danger. L’autre jeune homme, un père de deux enfants sans emploi, a quant à lui affirmé qu’il n’avait jamais frappé la sexagénaire mais que c’était cette dernière qui s’en était prise à lui. Entendue par le tribunal correctionnel, cette femme, qui a vécu à Tipaerui toute sa vie a déploré que son quartier ne soit plus ce qu’il était. "Ma grand-mère y est née en 1909 et j’y ai grandi. Aujourd’hui, il n’y a plus de respect. C’est vrai que je vais souvent voir les jeunes qui sont devant chez moi pour leur demander de faire moins de bruit. C’est dur à vivre car ils y sont matin, midi et soir."
"Arme redoutable"
Un constat partagé par le procureur de la République qui a fustigé, lors de ses réquisitions, le "fléau" des nuisances sonores en Polynésie qui "troublent la quiétude des riverains". Rappelant que la "catastrophe" avait été évitée de peu et que cette affaire aurait pu se terminer devant la cour d’assises, il a ensuite requis 18 mois de prison avec sursis à l’encontre de l’auteur du coup de katana, une "arme redoutable". Dix mois de prison avec sursis ont également été requis contre la victime, poursuivie pour avoir frappé sa voisine de 62 ans.
Pour l’avocat de la victime du coup de sabre, Me Lenny Sequin, cette affaire a de "classique" qu’elle a eu lieu sur fond de conflits de voisinage à propos d’un "groupe de jeunes" qui avait l’habitude de se retrouver devant le domicile de la sexagénaire. "Certes, cette situation est déplorable mais il n’y a pas beaucoup d’offres culturelles ou d’activités pour les jeunes qui habitent au fond des vallées. Ils n’ont pas d’autres choix que de se retrouver dans la servitude pour discuter et prendre l’air." En revanche, Me Sequin a rappelé lors de sa plaidoire que ce qui était "moins classique", c’était la violence du coup porté à son client : "Le sabre mesurait 50 cm. Il y avait du sang dans toute la servitude, c’était une véritable boucherie !"
Me Peytavit, constitué pour la défense de l’électricien, a quant à lui souligné le "changement de comportement" des jeunes qui passent leurs journées à "compter les voitures" et qui "dérangent tout le monde". Selon lui, la mère de son client avait "osé dire quelque chose" à ces jeunes et avait ainsi été la victime d’incivilités et de menaces répétées de la part des jeunes qui avaient l’habitude de s’installer devant chez elle. Pour l’avocat, l’électricien avait vu sa mère "chuter au sol" : "Selon lui, elle était en danger. C’est son fils, qu’aurait-il dû faire ?". Après en avoir délibéré, le tribunal correctionnel a condamné l’auteur du coup de katana à 16 mois de prison avec sursis probatoire de trois ans. Son voisin a écopé de 80 heures de Travail d’intérêt général (TIG).
Pour l’avocat de la victime du coup de sabre, Me Lenny Sequin, cette affaire a de "classique" qu’elle a eu lieu sur fond de conflits de voisinage à propos d’un "groupe de jeunes" qui avait l’habitude de se retrouver devant le domicile de la sexagénaire. "Certes, cette situation est déplorable mais il n’y a pas beaucoup d’offres culturelles ou d’activités pour les jeunes qui habitent au fond des vallées. Ils n’ont pas d’autres choix que de se retrouver dans la servitude pour discuter et prendre l’air." En revanche, Me Sequin a rappelé lors de sa plaidoire que ce qui était "moins classique", c’était la violence du coup porté à son client : "Le sabre mesurait 50 cm. Il y avait du sang dans toute la servitude, c’était une véritable boucherie !"
Me Peytavit, constitué pour la défense de l’électricien, a quant à lui souligné le "changement de comportement" des jeunes qui passent leurs journées à "compter les voitures" et qui "dérangent tout le monde". Selon lui, la mère de son client avait "osé dire quelque chose" à ces jeunes et avait ainsi été la victime d’incivilités et de menaces répétées de la part des jeunes qui avaient l’habitude de s’installer devant chez elle. Pour l’avocat, l’électricien avait vu sa mère "chuter au sol" : "Selon lui, elle était en danger. C’est son fils, qu’aurait-il dû faire ?". Après en avoir délibéré, le tribunal correctionnel a condamné l’auteur du coup de katana à 16 mois de prison avec sursis probatoire de trois ans. Son voisin a écopé de 80 heures de Travail d’intérêt général (TIG).