SUVA, vendredi 15 juillet 2011 (Flash d'Océanie) – La France, par la voix de son ambassadeur à Suva, a demandé jeudi aux îles Fidji de « donner à la communauté internationale des signes concrets » de sa volonté annoncée de tenir des élections en « fixant une date ».
S’exprimant à l’occasion de la réception du 14 juillet, jour de la fête nationale française, l’ambassadeur de France à Suva (également accrédité sur une base non-résidente pour les États voisins de Tonga, Kiribati, Nauru et Tuvalu), Gilles Montagnier, lors de son allocution, a estimé que « être amis, cela signifie aussi qu’on peut se dire les choses franchement ».
« Nous espérons sincèrement que Fidji retrouvera la démocratie aussi vite que possible », a-t-il exprimé.
Faisant référence à un calendrier annoncé (et depuis maintenu) évoquant un scrutin de retour à la démocratie à partir de septembre 2014, le diplomate français a estimé que, dans ces conditions, « il serait censé, de la part des autorités fidjiennes, de donner à la communauté internationale des signes concrets de la volonté de Fidji de fixer une date pour ces élections ».
Ce discours, prononcé en Anglais, a été tenu devant une assistance de plusieurs centaines de personnes, invitées pour l’occasion sur l’esplanade du Musée national de Fidji, où la réception a eu lieu jeudi 14 juillet 2011 au soir (GMT+12).
Fidji était représenté au plus haut niveau par le Président Ratu Epeli Nailatikau et par le ministre des affaires étrangères Ratu Inoke Kubuabola, membre du gouvernement post-putsch dirigé par le Contre-amiral Franck Bainimarama.
Ce dernier, tout en annonçant son calendrier de retour à la démocratie y a toutefois posé une condition : qu’il soit précédé d’importantes réformes institutionnelles et constitutionnelles (la Constitution a été abrogée en avril 2009) censées éliminer toute disposition qu’il juge clivante, en particulier les mesures concernant les précédentes discrimination positives découpant les circonscriptions selon des critères ethniques entre les deux principales communautés de l’archipel, les Fidjiens indigènes et les citoyens d’origine indienne).
Depuis le coup d’État du 5 décembre 2006, au plan de la communauté internationale, Fidji a été suspendu de son statut de membre plein du Forum des Îles du Pacifique et du Commonwealth, pour non retour rapide à la démocratie après une première promesse d’élection en 2009, non tenue.
L’Australie et la Nouvelle-Zélande, en pointe de la posture « dure », continuent à appliquer des sanctions notamment d’interdiction de visa pour toute personne membre ou proche du régime actuel.
Depuis fin 2010, tout en réaffirmant son souhait de voir Fidji revenir à la démocratie, les États-Unis, qui viennent d’ouvrir une ambassade à vocation régionale à Suva, appellent dans le même temps à une reprise du dialogue avec Fidji.
L’Union Européenne, pour sa part, invoquant une infraction aux principes fondamentaux de l’accord de Cotonou (qui régit les relations entre l’UE et les pays du groupe ACP, dont Fidji est membre), maintient toujours le gel de son assistance non-humanitaire à Fidji, via le Fonds Européen de Développement (FED).
Le FED comporte un important volet de plus de trois cent millions d’euros destinés à un secteur sucrier en pleine décrépitude sur fonds d’obsolescence et de disparition du régime d’achats préférentiels et subventionnés du sucre fidjien par l’UE.
Par contraste, depuis 2006, les relations avec les pays asiatiques (et en tête la Chine), qui s’abstiennent de condamner le régime post-putsch, ont connu une embellie constante.
Dans sa proche région, Fidji, qui vient de prendre fin mars 2011 la Présidence tournante du Groupe Mélanésien Fer de Lance (GMFL, qui comprend aussi les îles Salomon, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, les îles Salmon et le mouvement indépendantiste FLNKS de Nouvelle-Calédonie), bénéficie toujours du soutien appuyé, au nom de la « solidarité mélanésienne », de cette organisation subrégionale qui rassemble aussi plus de quatre vingt pour cent de la population de l’Océanie insulaire.
Intégration régionale des collectivités françaises
Dans le même discours, jeudi, l’ambassadeur a aussi rappelé que la France, en tant que membre de l’Union Européenne, y contribuait à hauteur de quelque vingt pour cent.
Il a aussi une nouvelle fois souligné l’ancrage français dans la région Pacifique, via ses trois collectivités que sont la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française et Wallis-et-Futuna et leur « besoin » de poursuivre un mouvement d’intégration régionale, « pour le bénéfice de chacun ».
« L’un des principaux objectifs de cette ambassade est de les aider dans cette intégration », a-t-il renforcé en citant comme principaux vecteurs exemples de cette intégration d’organisations régionales océaniennes comme le Forum des Îles du Pacifique (FIP, basé à Suva) et le Secrétariat Général de la Communauté du Pacifique (CPS, basé à Nouméa, Nouvelle-Calédonie).
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S’exprimant à l’occasion de la réception du 14 juillet, jour de la fête nationale française, l’ambassadeur de France à Suva (également accrédité sur une base non-résidente pour les États voisins de Tonga, Kiribati, Nauru et Tuvalu), Gilles Montagnier, lors de son allocution, a estimé que « être amis, cela signifie aussi qu’on peut se dire les choses franchement ».
« Nous espérons sincèrement que Fidji retrouvera la démocratie aussi vite que possible », a-t-il exprimé.
Faisant référence à un calendrier annoncé (et depuis maintenu) évoquant un scrutin de retour à la démocratie à partir de septembre 2014, le diplomate français a estimé que, dans ces conditions, « il serait censé, de la part des autorités fidjiennes, de donner à la communauté internationale des signes concrets de la volonté de Fidji de fixer une date pour ces élections ».
Ce discours, prononcé en Anglais, a été tenu devant une assistance de plusieurs centaines de personnes, invitées pour l’occasion sur l’esplanade du Musée national de Fidji, où la réception a eu lieu jeudi 14 juillet 2011 au soir (GMT+12).
Fidji était représenté au plus haut niveau par le Président Ratu Epeli Nailatikau et par le ministre des affaires étrangères Ratu Inoke Kubuabola, membre du gouvernement post-putsch dirigé par le Contre-amiral Franck Bainimarama.
Ce dernier, tout en annonçant son calendrier de retour à la démocratie y a toutefois posé une condition : qu’il soit précédé d’importantes réformes institutionnelles et constitutionnelles (la Constitution a été abrogée en avril 2009) censées éliminer toute disposition qu’il juge clivante, en particulier les mesures concernant les précédentes discrimination positives découpant les circonscriptions selon des critères ethniques entre les deux principales communautés de l’archipel, les Fidjiens indigènes et les citoyens d’origine indienne).
Depuis le coup d’État du 5 décembre 2006, au plan de la communauté internationale, Fidji a été suspendu de son statut de membre plein du Forum des Îles du Pacifique et du Commonwealth, pour non retour rapide à la démocratie après une première promesse d’élection en 2009, non tenue.
L’Australie et la Nouvelle-Zélande, en pointe de la posture « dure », continuent à appliquer des sanctions notamment d’interdiction de visa pour toute personne membre ou proche du régime actuel.
Depuis fin 2010, tout en réaffirmant son souhait de voir Fidji revenir à la démocratie, les États-Unis, qui viennent d’ouvrir une ambassade à vocation régionale à Suva, appellent dans le même temps à une reprise du dialogue avec Fidji.
L’Union Européenne, pour sa part, invoquant une infraction aux principes fondamentaux de l’accord de Cotonou (qui régit les relations entre l’UE et les pays du groupe ACP, dont Fidji est membre), maintient toujours le gel de son assistance non-humanitaire à Fidji, via le Fonds Européen de Développement (FED).
Le FED comporte un important volet de plus de trois cent millions d’euros destinés à un secteur sucrier en pleine décrépitude sur fonds d’obsolescence et de disparition du régime d’achats préférentiels et subventionnés du sucre fidjien par l’UE.
Par contraste, depuis 2006, les relations avec les pays asiatiques (et en tête la Chine), qui s’abstiennent de condamner le régime post-putsch, ont connu une embellie constante.
Dans sa proche région, Fidji, qui vient de prendre fin mars 2011 la Présidence tournante du Groupe Mélanésien Fer de Lance (GMFL, qui comprend aussi les îles Salomon, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, les îles Salmon et le mouvement indépendantiste FLNKS de Nouvelle-Calédonie), bénéficie toujours du soutien appuyé, au nom de la « solidarité mélanésienne », de cette organisation subrégionale qui rassemble aussi plus de quatre vingt pour cent de la population de l’Océanie insulaire.
Intégration régionale des collectivités françaises
Dans le même discours, jeudi, l’ambassadeur a aussi rappelé que la France, en tant que membre de l’Union Européenne, y contribuait à hauteur de quelque vingt pour cent.
Il a aussi une nouvelle fois souligné l’ancrage français dans la région Pacifique, via ses trois collectivités que sont la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française et Wallis-et-Futuna et leur « besoin » de poursuivre un mouvement d’intégration régionale, « pour le bénéfice de chacun ».
« L’un des principaux objectifs de cette ambassade est de les aider dans cette intégration », a-t-il renforcé en citant comme principaux vecteurs exemples de cette intégration d’organisations régionales océaniennes comme le Forum des Îles du Pacifique (FIP, basé à Suva) et le Secrétariat Général de la Communauté du Pacifique (CPS, basé à Nouméa, Nouvelle-Calédonie).
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