Tahiti, le 9 octobre 2020 - L'affaire Sarah Nui s'est terminé aujourd'hui à l'issue de deux semaines de procès. Le tribunal a reconnu coupable l'ensemble des prévenus et condamné les deux têtes du réseau de trafic d'ice à 13 ans de prison ferme, assortis d'une période de sûreté des deux tiers. Tamatoa Alfonsi et Maitai Danielson devront également s'acquitter d'une amende solidaire de 2 milliards de francs avec six autres prévenus.
Grosse affluence cet après-midi au tribunal correctionnel de Papeete. Mesures sanitaires oblige, impossible de laisser rentrer tout le monde. Les proches de nombreux prévenus devront tendre l'oreille depuis le seuil des portes d'entrée. 16 heures : les juges font leur entrée dans la salle d'audience. Commence alors une longue énumération des peines pour chacun des 25 prévenus.
Les deux têtes du réseau de trafic d'ice écopent de 13 ans d'emprisonnement assortis d'une période de sûreté des deux tiers. Pour leur "rôle significatif" dans cette affaire, Tamatoa Alfonsi et Maitai Danielson en état de récidive légale doivent également s'acquitter d'une amende solidaire de 2 milliards de francs avec six autres prévenus.
Une somme "correspondant à une fois la valeur de la marchandise identifié dans ce dossier" a justifié le président du tribunal, rappelant que les volumes de stupéfiants en cause sont "extrêmement important", qu'ils ont commis "des dégâts considérables" et que leur écoulement sur le marché local a "gravement déstabilisé la société polynésienne".
L'ensemble des avoirs et des espèces seront attribués à des projets de lutte contre le trafic de stupéfiants. Rappelons que le procureur de la République avait requis une peine de 15 ans, et une amende 4 milliards de francs.
9 ans de prison pour Franckie Tumahai
Déjà détenu dans le cadre d'une autre affaire, le multirécidiviste Franckie Tumahai est condamné à 9 ans de prison. Le tribunal a d'ailleurs tenu compte "des innombrables condamnations" à son actif pour des faits de même nature. Cette peine vient donc s'ajouter à celle qu'il est déjà en train d'exécuter.
Même traitement, ou presque, pour Gilles Morat. Celui qui est l’un des plus gros revendeurs du réseau aligne lui aussi quelques condamnations lourdes, dont une dans le cadre de la Hawaiian connection. Le tribunal a relevé le "nombre important de personnes" qu'il a impliqué dans cette affaire, ainsi que "les exactions commises avec des armes". Il écope de 10 ans de prison, assortis d'une période de sûreté de la moitié de cette peine. Les juges ont également prononcé l'interdiction de détenir une arme, et la confiscation des biens saisis dans le cadre de la procédure à son encontre.
Nikis Calmajis, l’ancien personnel navigant commercial (PNC), est condamné à 5 ans de prison ferme avec mandat de dépôt. Son "attitude consistant à nier une grande partie des faits" n'a pas joué en sa faveur. Le tribunal a notamment constaté qu'il avait tenté de dissimuler un actif important de son patrimoine en le cédant à une société appartenant à son frère quelques jours avant l'audience. L'appartement en questions et les parts de copropriété ont bien-sûr été saisis.
Cheville ouvrière du trafic, l’ex-femme d’Alfonsi, Rarahu Pambrun écope de 3 ans de prison ferme. Mais compte tenu de sa situation familiale compliquée, le tribunal a ordonné un mandat de dépôt avec "effet différé". Il s'agit de lui laisser quelques jours le temps de s'organiser. Même aménagement, vu son état de grossesse, pour la maîtresse d’Alfonsi, qui écope de 5 ans.
Les 20 autres prévenus écopent de peine qui varient de un à 6 ans, assortis de 17 mandat de dépôt afin de "prévenir la récidive". Plusieurs d'entre eux, des jeunes pour la plupart, ont donc été menottés et conduits directement en maison d'arrêt.
Grosse affluence cet après-midi au tribunal correctionnel de Papeete. Mesures sanitaires oblige, impossible de laisser rentrer tout le monde. Les proches de nombreux prévenus devront tendre l'oreille depuis le seuil des portes d'entrée. 16 heures : les juges font leur entrée dans la salle d'audience. Commence alors une longue énumération des peines pour chacun des 25 prévenus.
Les deux têtes du réseau de trafic d'ice écopent de 13 ans d'emprisonnement assortis d'une période de sûreté des deux tiers. Pour leur "rôle significatif" dans cette affaire, Tamatoa Alfonsi et Maitai Danielson en état de récidive légale doivent également s'acquitter d'une amende solidaire de 2 milliards de francs avec six autres prévenus.
Une somme "correspondant à une fois la valeur de la marchandise identifié dans ce dossier" a justifié le président du tribunal, rappelant que les volumes de stupéfiants en cause sont "extrêmement important", qu'ils ont commis "des dégâts considérables" et que leur écoulement sur le marché local a "gravement déstabilisé la société polynésienne".
L'ensemble des avoirs et des espèces seront attribués à des projets de lutte contre le trafic de stupéfiants. Rappelons que le procureur de la République avait requis une peine de 15 ans, et une amende 4 milliards de francs.
9 ans de prison pour Franckie Tumahai
Déjà détenu dans le cadre d'une autre affaire, le multirécidiviste Franckie Tumahai est condamné à 9 ans de prison. Le tribunal a d'ailleurs tenu compte "des innombrables condamnations" à son actif pour des faits de même nature. Cette peine vient donc s'ajouter à celle qu'il est déjà en train d'exécuter.
Même traitement, ou presque, pour Gilles Morat. Celui qui est l’un des plus gros revendeurs du réseau aligne lui aussi quelques condamnations lourdes, dont une dans le cadre de la Hawaiian connection. Le tribunal a relevé le "nombre important de personnes" qu'il a impliqué dans cette affaire, ainsi que "les exactions commises avec des armes". Il écope de 10 ans de prison, assortis d'une période de sûreté de la moitié de cette peine. Les juges ont également prononcé l'interdiction de détenir une arme, et la confiscation des biens saisis dans le cadre de la procédure à son encontre.
Nikis Calmajis, l’ancien personnel navigant commercial (PNC), est condamné à 5 ans de prison ferme avec mandat de dépôt. Son "attitude consistant à nier une grande partie des faits" n'a pas joué en sa faveur. Le tribunal a notamment constaté qu'il avait tenté de dissimuler un actif important de son patrimoine en le cédant à une société appartenant à son frère quelques jours avant l'audience. L'appartement en questions et les parts de copropriété ont bien-sûr été saisis.
Cheville ouvrière du trafic, l’ex-femme d’Alfonsi, Rarahu Pambrun écope de 3 ans de prison ferme. Mais compte tenu de sa situation familiale compliquée, le tribunal a ordonné un mandat de dépôt avec "effet différé". Il s'agit de lui laisser quelques jours le temps de s'organiser. Même aménagement, vu son état de grossesse, pour la maîtresse d’Alfonsi, qui écope de 5 ans.
Les 20 autres prévenus écopent de peine qui varient de un à 6 ans, assortis de 17 mandat de dépôt afin de "prévenir la récidive". Plusieurs d'entre eux, des jeunes pour la plupart, ont donc été menottés et conduits directement en maison d'arrêt.