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+11,4% de véhicules neufs vendus en 2018


PAPEETE, le 18 avril 2019. L'Institut d'émission d'Outre-mer (IEOM) vient de publier son bilan de l'économie de la Polynésie française en 2018.

L’indicateur du climat des affaires aligne en 2018 un cinquième exercice au-dessus de sa moyenne de longue période. Face au surplus d’activité, les entreprises ont repris à la fois les embauches, dans la majorité des branches, et leurs investissements. Le regain de vigueur du marché de l’emploi dans un environnement non inflationniste a permis une hausse des revenus des ménages, stimulant à la fois leur consommation, comme en attestent les immatriculations de voitures neuves, supérieures à 7 000 unités (4 000 en 2015), et leurs achats immobiliers.

Climat des affaires porteur

+11,4% de véhicules neufs vendus en 2018
En dépit d’un léger retrait dans l’expectative des élections territoriales d’avril-mai, l’indicateur du climat des affaires s’est maintenu à un niveau élevé tout au long de l’année 2018. Le climat de confiance qui en a résulté s’est traduit pour les particuliers par un regain de consommation et la poursuite des investissements en faveur de leur logement. « Concernant les entreprises, l’amélioration de leur volume d’affaires a permis une nette amélioration de leur situation financière, reflétée par la hausse des cotations favorables attribuées par l’IEOM (53 % en 2018 contre 47 % en 2017) », explique l’IEOM. « Ce contexte porteur s’est traduit par une reprise significative de leur investissement et le renforcement de leur effectif salarié. »

Marché de l’emploi en hausse

Après des années de relative stabilité, l’indice de l’emploi salarié a connu une nouvelle année de hausse, soit +3,2 % en rythme annuel. Cette évolution a concerné tous les secteurs. Sur les neuf premiers mois de l’année, 1 400 emplois ont été créés, dont la moitié dans le tertiaire et un tiers dans le secondaire. Les effectifs salariés s’élevaient à 65 000 en septembre 2018, en progression moyenne de 2,2 % sur l’année, mais demeuraient encore en deçà de leur niveau d’avant la crise économique (68 000 en 2008).

7 000 véhicules neufs achetés en 2018

Le gouvernement a instauré en 2016 une incitation financière au remplacement du véhicule. Ainsi, une aide de la Polynésie française d’un montant de 150 000 Fcfp à 250 000 Fcfp, dégressif selon le mode de motorisation (électrique ou hybride) et le taux d’émission de CO², s’ajoute à une remise accordée par les concessionnaires lors de l’achat d’un véhicule neuf.
Le gouvernement a instauré en 2016 une incitation financière au remplacement du véhicule. Ainsi, une aide de la Polynésie française d’un montant de 150 000 Fcfp à 250 000 Fcfp, dégressif selon le mode de motorisation (électrique ou hybride) et le taux d’émission de CO², s’ajoute à une remise accordée par les concessionnaires lors de l’achat d’un véhicule neuf.
Entre septembre 2017 et septembre 2018, la masse salariale moyenne a connu une hausse de 3 %. La dynamique de l’emploi et la baisse générale des prix ont positivement impacté les revenus réels des ménages et favorisé la consommation.
Le marché de l’automobile en a pleinement profité, d’autant plus que les aides gouvernementales au renouvellement du parc polynésien (aide à l’achat de voitures propres et de petites cylindrées) ont été prolongées en 2018. Les immatriculations de véhicules neufs ont ainsi dépassé les 7 000 unités (+11,4 % en un an), niveau qui n’avait pas été atteint depuis 2008.
Les importations destinées aux ménages ont augmenté, tant celles de produits de consommation, +6,1 % sur l’année, que celles issues de l’agroalimentaire (+1,5 %).
Les responsables du commerce participant à l’enquête trimestrielle de l’IEOM ont jugé favorablement la progression de leur activité qui a contribué à affermir leur situation de trésorerie. Ils ont en outre pu compter sur les dispositifs gouvernementaux pour leurs projets d’investissement (aide pour la revitalisation des petits commerces de proximité et des restaurants - ACPR -, aide à l’équipement des petites entreprises - AEPE -).

Cap des 200 000 touristes franchi en 2018

Les principaux marchés émetteurs de tourisme de la Polynésie française demeurent les États-Unis et l’Europe.
Les principaux marchés émetteurs de tourisme de la Polynésie française demeurent les États-Unis et l’Europe.
En 2018, la fréquentation touristique a augmenté de plus de 17 000 visiteurs (216 000 au total), essentiellement des Européens (37 %), amenés par la compagnie French Bee depuis l’ouverture de sa ligne Papeete Paris en mai, et des Nord-américains (35 %), premiers clients des croisières en Polynésie française (+29,7 % par rapport à 2017) (1) . Les principaux marchés émetteurs de tourisme de la Polynésie française demeurent les États-Unis (35 % du total), la France (23 %), les autres pays européens (15 %), la zone Pacifique (12 %) et le Japon (5 %). L’embellie du tourisme a profité à l’hôtellerie polynésienne, dont le revenu moyen par chambre disponible a progressé de 5 % en 2018. « La desserte de San Francisco, assurée par United Airlines depuis octobre 2018, offre des perspectives favorables pour le tourisme polynésien, avec toutefois des risques de saturation en termes d’hébergement si des projets d’extension de la capacité d’accueil ne sont pas engagés (rénovation du Hilton Faa’a, Village Tahitien) », explique l’IEOM

le Jeudi 18 Avril 2019 à 10:08 | Lu 2146 fois