Raiatea, le 21 décembre 2020 – L'île sacrée compte trois communes qui ont toutes des dépotoirs sauvages. Le traitement des déchets est devenu un sujet urgent à traiter par la ComCom Hava'i qui se heurte à une certaine opposition. En attendant, l'idée d'une recyclerie fait des émules.
Bora Bora est la seule des îles Sous-le-Vent à ne pas faire partie de la ComCom Hava'i, la Communauté de communes qui regroupe six des sept communes des Raromatai : Tumara'a, Taputapuatea, Uturoa, Huahine, Tahaa et Maupiti. Mais elle est aussi la seule à l'heure actuelle à posséder son Centre d'enfouissement technique (CET). Nous avions relayé au début de mois, dans notre édition du 4 décembre, la collecte des encombrants dans la commune de Tumara'a et d'une manière plus générale, tous les problèmes de déchets que connait l'île de Raiatea. Hormis le tri des cannettes aluminium, des boîtes et bouteilles plastiques et des récipients en verre, le reste des déchets collectés termine dans les dépotoirs des trois zones communales à l'air libre, sans aucun aménagement spécifique pour la pollution des sols. Un projet de CET est bien dans les cartons de la ComCom depuis des années, mais entre le temps d'études du dossier d'implantation complexe et les empêcheurs de tourner en rond qui ne veulent pas de CET dans leur commune - la vallée de la Faaroa - il semble que ce centre mettra du temps à voir le jour. Tout le monde est atteint du fameux syndrome NIMBY, Not In My Back-Yard ("Surtout pas chez moi !") A Raiatea, tous les jus, les fameux lixiviats, vont directement dans le sous-sol, quand la décharge de Uturoa archi-saturée depuis des décennies, se situe à deux pas de la rivière Tepua. Il s'agirait pourtant du seul centre de retraitement qui bénéficierait d'une toiture, empêchant ainsi les eaux de pluie.
Bora Bora est la seule des îles Sous-le-Vent à ne pas faire partie de la ComCom Hava'i, la Communauté de communes qui regroupe six des sept communes des Raromatai : Tumara'a, Taputapuatea, Uturoa, Huahine, Tahaa et Maupiti. Mais elle est aussi la seule à l'heure actuelle à posséder son Centre d'enfouissement technique (CET). Nous avions relayé au début de mois, dans notre édition du 4 décembre, la collecte des encombrants dans la commune de Tumara'a et d'une manière plus générale, tous les problèmes de déchets que connait l'île de Raiatea. Hormis le tri des cannettes aluminium, des boîtes et bouteilles plastiques et des récipients en verre, le reste des déchets collectés termine dans les dépotoirs des trois zones communales à l'air libre, sans aucun aménagement spécifique pour la pollution des sols. Un projet de CET est bien dans les cartons de la ComCom depuis des années, mais entre le temps d'études du dossier d'implantation complexe et les empêcheurs de tourner en rond qui ne veulent pas de CET dans leur commune - la vallée de la Faaroa - il semble que ce centre mettra du temps à voir le jour. Tout le monde est atteint du fameux syndrome NIMBY, Not In My Back-Yard ("Surtout pas chez moi !") A Raiatea, tous les jus, les fameux lixiviats, vont directement dans le sous-sol, quand la décharge de Uturoa archi-saturée depuis des décennies, se situe à deux pas de la rivière Tepua. Il s'agirait pourtant du seul centre de retraitement qui bénéficierait d'une toiture, empêchant ainsi les eaux de pluie.
Une recyclerie serait la bienvenue
Si, en attendant, les mairies mettaient au moins en place, à l'instar des communes en métropole, des recycleries, cela permettrait de diminuer le volume des objets indésirables. Ils peuvent, une fois triés et remis en état, resservir pour des foyers nécessiteux ou même des personnes soucieuses de leur environnement qui ne désirent pas investir dans du neuf. On en a vu un exemple récemment à Tahiti où des personnes recyclent les jouets. L'esprit est là. D'ailleurs, à chaque collecte, il n'est pas rare de voir des personnes venir fouiller dans les tas pour ramasser ce qui est encore bon et faire avec plusieurs objets un ustensile encore capable de resservir. Comme Yvon "un ramasseur" qui nous affirme : "C'est fou tout ce qu'on peut trouver d'encore bon dans ce que les gens jettent. Des bois qu'il suffit de raboter et de déclouer pour économiser entre 10 et 20 000 Fcfp. Ou encore, retaper un ventilateur, ou une brouette, avec deux ou trois autres appareils du même genre, pour redonner vie à ces outils. Les bicyclettes sont aussi source de recyclage. Ne seraient-ce que les raccords de tuyaux, les vis et les boulons tout neufs, les ordinateurs où plein de pièces sont recyclables. Quel gâchis".
Qu'est-ce qu'une recyclerie ?
La recyclerie a pour objectif de permettre de réemployer un matériel usé soit en le rénovant, soit en utilisant ses matériaux pour faire un nouveau matériel. Elle se base sur les 3 R: Réduire, Réutiliser, Recycler. En respectant ces règles de base, il est possible de réduire de plus de 50 % le volume des déchets encombrants.