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​Le Cesec attend davantage du schéma directeur de l'agriculture


Tahiti, le 20 décembre 2020 – Dans un avis rendu jeudi, le Conseil économique, social, environnemental et culturel (Cesec) apporte de nombreuses recommandations à la mouture actuelle du projet de schéma directeur de l'agriculture 2021-2030.
 
Le Cesec a rendu jeudi un avis assez critique sur le projet de loi du Pays censé approuver le futur schéma directeur de l'agriculture 2021-2030 de la Polynésie française. Un vaste plan sur une décennie bénéficiant de 100,5 milliards de Fcfp de financements publics, payés à 80% par le Pays. Sur le principe, le Cesec se dit favorable à l'adoption d'un tel plan, mais note d'emblée que sa "vocation principale" semble être "de capter des fonds nationaux et européens pour le développement du secteur agricole". Sur ces 100 milliards de financement d'ailleurs, le Cesec considère que "la part des dépenses consacrée au coût de fonctionnement des structures administratives d’encadrement et d’appui de 32 % et aux investissements publics pour 7%, soit plus d’un tiers du budget, apparaît démesurée au regard de celle réservée aux aides à la profession et aux groupements".
 
Le Cesec constate également que ce schéma directeur "reprend, dans ses grandes lignes, les axes de la politique agricole 2011-2020" : promotion de l’agriculture biologique, création du statut d’agriculteur et d’un observatoire des prix et des marges… Pêle-mêle, parmi une quinzaine de recommandations pour cette planification, le Cesec estime "incohérent" l'objectif d'augmentation de surface agricole aménagée de 800 ha au regard de l'objectif d'augmentation de la production de 40%, "incohérent" également par rapport à ce premier axe l'autre objectif chiffré du maintien d'un nombre constant d'actifs dans le secteur ces dix prochaines années et la prévision à la baisse du nombre des exploitations de 5 500 à 5 100… Les conseillers demandent en outre un meilleur suivi des aides octroyées, une meilleure valorisation du métier d'agriculteur, une valorisation de la formation ou encore la création de laboratoires de recherche notamment "au regard du défi de la transition agro-écologique"… Ils demandent enfin un "contrôle plus attentif du prix de revient des productions agricoles" pour "mieux encadrer les prix".
 

 


Rédigé par Antoine Samoyeau le Dimanche 20 Décembre 2020 à 12:49 | Lu 1283 fois