Tahiti, le 25 janvier 2024 - Invité de la rédaction de Radio 1, Édouard Fritch, président du Tapura huiraatira, n’a pas été tendre avec la majorité en place. Pour lui, il est même “difficile de tirer un bilan” des six premiers mois de la présidence de Moetai Brotherson.
“On parle beaucoup, il y a beaucoup de choses annoncées. Et on a envie d’y croire. Mais il faut avouer qu’au lendemain du budget, on n’a pas avancé d’un iota. Voire même, on recule, lorsque l’on voit ce qui a été mis en place dans la lutte contre la vie chère, c’est-à-dire rien du tout.” C’est ainsi qu’Édouard Fritch, le président du Tapura huiraatira, a commenté les actions du gouvernement en place, au micro de nos confrères de Radio 1.
Même constat pour l’ancien président du Pays concernant l’activité économique où les mesures pour développer l’emploi ne se voient pas et que les carnets de commandes publiques sont vides. “Inquiet” sur l’avenir économique du Pays et interrogé sur la valse des départs et des débarquements dans différents services du Pays, Édouard Fritch parle d’un gouvernement “sanguinaire”, “qui ne peut pas voir le rouge”, où tous les chefs de service sont débarqués. “Nous en sommes aujourd’hui à une trentaine de chefs de service qui valsent”, exprime-t-il au micro, face à Caroline Perdrix. “On déstabilise cette administration et cela démotive les responsables.”
En réaction aux tensions larvées entre le président de l’exécutif, Moetai Brotherson, et le président du législatif, Antony Géros, tous deux issus de la même liste aux territoriales, Édouard Fritch est sans concession. “Aujourd’hui, nous courons à la catastrophe. Cette guerre entre l’assemblée de la Polynésie française et le chef du gouvernement ne va pas nous porter chance. (…) Il n’y a plus d’harmonie entre eux, et ce n’est pas bon. C’est le début de l’instabilité.”
Il va même plus loin dans l’analyse des répartitions des compétences entre les deux entités. “C’est Géros qui est à la direction du Pays. Oscar Temaru est devenu le modérateur de cette majorité. Il calme les choses, mais c’est Géros qui a les manettes.”
Très critique sur les propos racistes tenus par des élus, Édouard Fritch a tenu à revenir aussi sur le soutien opportuniste de l’Azerbaïdjan à la décolonisation de la Polynésie française. “Pour justifier une guerre contre la France, nous sommes en train de nous allier avec un gouvernement qui pratique le génocide chez lui. C’est de la manipulation. (…) Aller chercher l’Azerbaïdjan pour défendre l’indépendance face à la France, c’est aller très loin. Et c’est même scandaleux.”
Enfin, concernant les désaccords des mouvements autonomistes et la volonté, semble-t-il partagée mais pas encore concrétisée, des différents leaders de se regrouper pour faire front commun, Édouard Fritch laisse le temps d’abord de “faire abstraction de nos ego”. “Avant de se mettre ensemble, il faut commencer à faire le ménage chez soi. Si on a perdu, c’est qu’il y a des problèmes. Il faut régler ces problèmes avant de penser à élargir à d’autres. (…) D’ici la fin du premier trimestre, on sera tous à la même table, et on discutera.”
“On parle beaucoup, il y a beaucoup de choses annoncées. Et on a envie d’y croire. Mais il faut avouer qu’au lendemain du budget, on n’a pas avancé d’un iota. Voire même, on recule, lorsque l’on voit ce qui a été mis en place dans la lutte contre la vie chère, c’est-à-dire rien du tout.” C’est ainsi qu’Édouard Fritch, le président du Tapura huiraatira, a commenté les actions du gouvernement en place, au micro de nos confrères de Radio 1.
Même constat pour l’ancien président du Pays concernant l’activité économique où les mesures pour développer l’emploi ne se voient pas et que les carnets de commandes publiques sont vides. “Inquiet” sur l’avenir économique du Pays et interrogé sur la valse des départs et des débarquements dans différents services du Pays, Édouard Fritch parle d’un gouvernement “sanguinaire”, “qui ne peut pas voir le rouge”, où tous les chefs de service sont débarqués. “Nous en sommes aujourd’hui à une trentaine de chefs de service qui valsent”, exprime-t-il au micro, face à Caroline Perdrix. “On déstabilise cette administration et cela démotive les responsables.”
En réaction aux tensions larvées entre le président de l’exécutif, Moetai Brotherson, et le président du législatif, Antony Géros, tous deux issus de la même liste aux territoriales, Édouard Fritch est sans concession. “Aujourd’hui, nous courons à la catastrophe. Cette guerre entre l’assemblée de la Polynésie française et le chef du gouvernement ne va pas nous porter chance. (…) Il n’y a plus d’harmonie entre eux, et ce n’est pas bon. C’est le début de l’instabilité.”
Il va même plus loin dans l’analyse des répartitions des compétences entre les deux entités. “C’est Géros qui est à la direction du Pays. Oscar Temaru est devenu le modérateur de cette majorité. Il calme les choses, mais c’est Géros qui a les manettes.”
Très critique sur les propos racistes tenus par des élus, Édouard Fritch a tenu à revenir aussi sur le soutien opportuniste de l’Azerbaïdjan à la décolonisation de la Polynésie française. “Pour justifier une guerre contre la France, nous sommes en train de nous allier avec un gouvernement qui pratique le génocide chez lui. C’est de la manipulation. (…) Aller chercher l’Azerbaïdjan pour défendre l’indépendance face à la France, c’est aller très loin. Et c’est même scandaleux.”
Enfin, concernant les désaccords des mouvements autonomistes et la volonté, semble-t-il partagée mais pas encore concrétisée, des différents leaders de se regrouper pour faire front commun, Édouard Fritch laisse le temps d’abord de “faire abstraction de nos ego”. “Avant de se mettre ensemble, il faut commencer à faire le ménage chez soi. Si on a perdu, c’est qu’il y a des problèmes. Il faut régler ces problèmes avant de penser à élargir à d’autres. (…) D’ici la fin du premier trimestre, on sera tous à la même table, et on discutera.”