PAPEETE, 18 mars 2019 - Une procédure civile en référé est engagée à l’initiative du Champion Toa Moorea pour obtenir la levée du barrage filtrant maintenu par du personnel gréviste à l’entrée du supermarché depuis le 4 mars dernier.
L’affaire a été instruite à l’audience lundi matin, par la présidente du tribunal de première instance de Papeete. Une décision sera rendue jeudi à 10 heures.
L’activité du supermarché Champion Toa Moorea est affectée depuis le 18 février dernier par un mouvement de grève initié à l’appel de la centrale syndicale O Oe To Oe Rima. Selon les grévistes ce mouvement engagerait 50 % du personnel. Neuf points de revendication sont mis en avant, dont l'augmentation du salaire de base à hauteur de 5 % ou encore les pressions que subissent les salariés vis-à-vis de leur direction.
Surtout, depuis le 4 mars dernier, le mouvement de contestation s’est durci avec l’installation d’un barrage filtrant à l’entrée du parking principal du supermarché de Moorea. Les clients, les vélos et deux-roues, sont autorisés à entrer. Les automobilistes sont orientés vers un terrain de dégagement situé en bord de mer, face au parking principal.
C’est pour demander la levée de ce dispositif filtrant que la justice est saisie en urgence, dans le cadre d’une procédure de référé en matière civile engagée à la demande de la direction du Toa Moorea.
L’affaire a été instruite à l’audience lundi matin, par la présidente du tribunal de première instance de Papeete. Une décision sera rendue jeudi à 10 heures.
L’activité du supermarché Champion Toa Moorea est affectée depuis le 18 février dernier par un mouvement de grève initié à l’appel de la centrale syndicale O Oe To Oe Rima. Selon les grévistes ce mouvement engagerait 50 % du personnel. Neuf points de revendication sont mis en avant, dont l'augmentation du salaire de base à hauteur de 5 % ou encore les pressions que subissent les salariés vis-à-vis de leur direction.
Surtout, depuis le 4 mars dernier, le mouvement de contestation s’est durci avec l’installation d’un barrage filtrant à l’entrée du parking principal du supermarché de Moorea. Les clients, les vélos et deux-roues, sont autorisés à entrer. Les automobilistes sont orientés vers un terrain de dégagement situé en bord de mer, face au parking principal.
C’est pour demander la levée de ce dispositif filtrant que la justice est saisie en urgence, dans le cadre d’une procédure de référé en matière civile engagée à la demande de la direction du Toa Moorea.
Deux points sont mis en avant pour étayer cette demande. A l’appui de constats d’huissier réalisés le 4 et le 11 mars derniers, très critiques à l’égard des conditions d’installation du barrage, en bord de route principale, la justice est saisie pour "prévenir un dommage évident", sur la base de l’article 432 du Code civil. Le barrage filtrant représente, selon le supermarché, un danger pour la sécurité des grévistes et des clients.
Ce premier point a été balayé par l’avocat des grévistes. Me Jannot souligne en effet l’incompétence de la juridiction civile en matière de circulation. Une demande faite auprès de la mairie de Moorea pour intervenir sur la levée de ce barrage, installé sur le domaine public, est restée sans suite. Pour lui, cette décision de rejet implicite relève de la justice administrative et non civile.
L’autre point mis en avant par le supermarché est le trouble manifestement illicite que représente cette grève. Pour Me Chicheportiche, l’avocat du Toa Moorea, le mouvement de grève n’est pas directement lié à des revendications professionnelles. Il est surtout motivé par un mouvement de solidarité. La contestation s’est organisés en février dernier après le licenciement d’un employé du magasin. La grève n’aurait pour motif principal que de contraindre la direction à réintégrer ce salarié éconduit.
L’avocat de O Oe To Oe Rima observe que la demande d’augmentation des salaires de 5 %, la requalification en temps pleins de plusieurs emplois à temps partiels, le respect de dispositions du code du travail, sont autant de revendications à caractère purement professionnel que liste le préavis de grève, dès l'origine du mouvement depuis mi-février.
Pour l’instant, deux rencontres ont été organisées entre les grévistes et la direction du magasin depuis quatre semaines : l’une durant la période de préavis et l'autre avec l’inspection du travail. Depuis un moins maintenant, ce mouvement de grève s'enlise à Moorea.
Ce premier point a été balayé par l’avocat des grévistes. Me Jannot souligne en effet l’incompétence de la juridiction civile en matière de circulation. Une demande faite auprès de la mairie de Moorea pour intervenir sur la levée de ce barrage, installé sur le domaine public, est restée sans suite. Pour lui, cette décision de rejet implicite relève de la justice administrative et non civile.
L’autre point mis en avant par le supermarché est le trouble manifestement illicite que représente cette grève. Pour Me Chicheportiche, l’avocat du Toa Moorea, le mouvement de grève n’est pas directement lié à des revendications professionnelles. Il est surtout motivé par un mouvement de solidarité. La contestation s’est organisés en février dernier après le licenciement d’un employé du magasin. La grève n’aurait pour motif principal que de contraindre la direction à réintégrer ce salarié éconduit.
L’avocat de O Oe To Oe Rima observe que la demande d’augmentation des salaires de 5 %, la requalification en temps pleins de plusieurs emplois à temps partiels, le respect de dispositions du code du travail, sont autant de revendications à caractère purement professionnel que liste le préavis de grève, dès l'origine du mouvement depuis mi-février.
Pour l’instant, deux rencontres ont été organisées entre les grévistes et la direction du magasin depuis quatre semaines : l’une durant la période de préavis et l'autre avec l’inspection du travail. Depuis un moins maintenant, ce mouvement de grève s'enlise à Moorea.